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Semaine de l’emploi #12 : 7 défis porte-bonheur, cap ou pas cap ?

Le monde de l’emploi est en perpétuelles mutations, prendre des résolutions peut aider à s’y adapter pour en tirer parti plutôt que les subir. Mais elles ne sont là qu’une fois par an… Les défis, eux, sont là au quotidien. Pour ouvrir l’année sur une invitation à se surpasser tout en vous portant bonheur, la Semaine de l’emploi vous en lance sept. Un pour chaque jour de la semaine.

Alors, cap ou pas cap ? Attention, ce n’est pas toujours un jeu d’enfant…


#01. Le monde vieillit ? Défi : voir les seniors comme une fontaine de jouvence.

+100% de seniors sur Twitter en 2012Sur Twitter, les Français de plus de 50 ans sont deux fois plus nombreux qu’il y a un an. Si la France est le 7ème pays le plus Twitter-addict au monde, c’est aussi grâce à eux ! Alors que le dispositif du contrat de génération sera présenté devant le Parlement à la mi-janvier, les seniors sont partout. Notamment « à la rescousse de start-up innovantes », relaye le journaliste Philippe Duport. Un reportage d’une de ses « confrères », Caroline Piquet, chez l’Accélérateur de croissance montre tous les bienfaits qu’on peut attendre de cet « incubateur intégénérationnel », une pépinière d’entreprises dans laquelle des cadres dirigeants en fin de carrière sont détachés de grands groupes pour épauler de jeunes entrepreneurs développant leur start-up.

Accompagnement de jeunes talents, maintien des anciens dans l’emploi, transmission des savoir-faires : à l’heure du vieillissement mondial de la population, l’initiative paraît bienheureuse. Le tutorat est d’ailleurs plébiscité par les seniors eux-mêmes : 73 % des plus de 61 ans se disent prêts à se porter candidats. Une invitation à ne pas voir la multiplication des seniors uniquement comme source d’augmentation du nombre d’alarmes vendues et de consommation électrique ? Chiche !

 

#02. La France décroche ? Défi : naître ailleurs… ou se laisser gagner par l’optimisme des jeunes.

NordicFatCatsPour The Economist, décidemment pas tendre avec notre paysil fait de moins en moins bon être né en France. 2ème du classement des « pays où il fait bon naître » en 1988, la France, 25 ans plus tard, est 26ème aujourd’hui. Les « gros chats nordiques » trustent les premières places. Faut-il s’évertuer à faire naître ses enfants ailleurs ?  Mieux vaut alors éviter le Kenya.

Fin 2011, un sondage avait fait grand bruit : les Français étaient moins confiants sur leur avenir que les Irakiens et remportaient la palme mondiale du pessimisme. Cette année semble démarrer sous le signe de la pensée positive : « les Français se sentent plus heureux que les Allemands »titre La Tribune. Ils expriment leurs joies et déceptions en tout cas plus facilement : la France se situe dans les vingt pays les plus « émotionnels » au monde, devant l’Allemagne, l’Italie ou  Singapour, la lanterne rouge. L’emploi, première de leur préoccupation, n’est pas propice aux effusions : les Français sont quasi-parfaitement partagés entre les optimistes et les pessimistes.

49% d'optimistes

Pour adopter la « positive attitude », écoutons notre jeunesse : un dernier sondage montre que 81% des moins de 25 ans sont optimistes pour 2013, contre seulement 36% des plus de 50 ans.

 

#03. La conjoncture inquiète ? Défi : conjurer les peurs.

L’emploi, « coûte que coûte », titrait Le Monde après les voeux présidentiels du 31 décembre. Alors que la croissance fait toujours défaut, la plupart des experts se sont montrés dubitatifs quant à la possibilité d’inverser la courbe du chômage en 2013. À moins, pour l’économiste Eric Heyer, « qu’il y ait des accords dans le secteur privé concernant le chômage partiel ».

@econoclaste

Une formule a retenu l’attention du blogueur econoclaste« conjurer une double peur : la peur du licenciement pour les travailleurs, la peur de l’embauche pour les employeurs ». Pour ces derniers, le Président de la République a repris à son compte l’expression de Laurence Parisot, la présidente du Medef. Contre la grande peur de 2013, un management par la confiance à l’échelle nationale ?

Séance de rattrapage pour econoclaste et ceux qui les ont ratés :

http://www.youtube.com/watch?v=nMhJt0egDm4


#04. Le chômage fait du vacarme ? Défi : faire tonner le bruit des entreprises qui créent des emplois.

Ces entreprises qui créent encore des emploisLa situation de l’emploi vaut bien un autre défi : faire entendre « le bruit des arbres qui poussent ». Et si on annonce la destruction de 160 000 emplois en 2013 (+ 20 000), certaines entreprises ne « connaissent pas la crise » et continuent à embaucher. Parmi ces éclaircies, aperçues par Le Monde : EDF et Airbus, avec respectivement près de 2 000 et 1 300 créations nettes d’emploi. Mais malgré le chômage, la pénurie guette le géant aéronautique : « 3 000 offres n’ont pas été pourvues en 2012 par manque de candidats qualifiés ».

Moteur de croissance, d’innovation et d’emploi, le numérique est confronté au même défi. En 2013 toutefois, le secteur IT ralentira : +0,7% de croissance prévue, avec « seulement » 20 à 25 000 embauches. Mais Proservia (ManpowerGroup) continue à pousser : après avoir été une des cent entreprises françaises qui embauchent le plus en 2012, l’entreprise recrutera encore en 2013 – par des méthodes innovantes.

 

#05 La recherche d’emploi fait peur ? Défi : ne pas venir avec sa maman à un entretien d’embauche.

Mal-adresses

Envoyer une lettre de motivation depuis une adresse e-mail peu crédible, poser avec une chaîne en or autour du cou (ou contre sa voiture, ou en sous-vêtements) sur sa photo de CV ou venir avec sa mère à un entretien d’embauche… Sur la route périlleuse allant de l’école à l’emploi, mieux vaut éviter les grosses bourdes. Pour RegionsJob, Priscilla relaye quelques de ces perles : chercher à séduire son recruteur par une boîte de chocolat ou une invitation à prendre un verre, s’épancher sur son CV sur son divorce douloureux, refuser de commencer un travail immédiatement pour partir à Punta Cana avec sa petite amie…

De son côté, Capital.fr recense « sept boulettes » capitales : excès de modestie, bio standard, orthographe approximative, imprécision, bavardage, excentricité, e-mail de motivation bâclé.

 

#06 Vous êtes salarié « multifacettes » ? Défi : présentez-vous comme Slasher et fier de l’être.

Salariés - nombre d'employeurs
© Le Monde

Fin 2012, nous apprenions que plus d’un salarié français sur cinq ont plusieurs employeurs. Le blogueur PPC y voit un phénomène typique d’une transformation en cours : l’apparition d’une nouvelle catégorie de salariés multifacettes, les slashers, « qui mixent périodes de CDD, de CDI, d’auto-entrepreneuriat, d’intérim et de chômage ». Si ce modèle est encore marginal – on estime que les slashers proprement dits représentent quelque 2,5 % de la population active –,  son développement semble annoncer une nouvelle ère « où l’emploi à durée indéterminée et son caractère de bouclier social s’apparenteront à un concept d’un autre temps ».

Mais aujourd’hui, notre marché du travail et notre système social restent structurés autour du CDI, qui reste largement la norme (plus de 84% des salariés de France en 2011). Comment bien vivre, alors, cette marginalité ? Comment répondre sans se crisper à la sempiternelle question « et vous, vous faites quoi dans la vie? » quand on a plusieurs activités et plusieurs employeurs ?  En devenant pirate ? Pour soutenir ceux qui ont des visées plus pacifistes, PPC a lancé le mouvement #SlashGen en France : les slashers sont la génération « à plusieurs facettes » et fière de l’être.

Ces salariés mutants sont-ils vraiment nouveaux ? Et qui sont-ils ? Sont-ils seulement des « jeunes » de la Génération Y ? La consultante Catherine Ertzscheid nous apprend qu’on posait déjà la question en 2007. Quoiqu’il en soit, le défi demeure : aujourd’hui, il faut voir cette polyvalence, cette capacité d’adaptation, comme une force. Jeune ou moins jeune, le salarié-type de 2013 sera-t-il un caméléon ?

SlashGen : pas une question d'âge

 

#07 Métro, boulot, dodo. Défi : ne pas dormir avec son smartphone

En France, 90% des jeunes dorment avec leur smartphone. Une habitude qui ne concerne pas seulement les digital natives : c’est aussi le cas de la majorité des Canadiens, tous âges confondus ; 2/3 avouent même « se sentir « nus » s’ils n’ont pas leur appareil sous la main avec sa connexion Internet ». Un dernier défi, donc, pour les parents et les smartphone-addicts de tous âges : apprenez à déconnecter !

 

Le twittos de la semaine : @EquipierQuick

Le célèbre mais anonyme « twittos » @EquipierQuick, qui décrivait les aléas de son expérience professionnelle en racontant notamment des abus, avait déjà été suspendu de son poste. Il sera poursuivi en justice par son employeur pour diffamation.

Equipier Quick

Un rappel : la parole sur les réseaux sociaux est libre mais soumise aux mêmes règles que si l’on s’exprime, par exemple, dans une réunion publique. Les Français, échaudés par la profusion de discours haineux, semblent toutefois vouloir leur consacrer une législation spécifique. Pour le site gigaOM, relayé par @greglemarchand, ce serait plutôt inutile« si Twitter permet à chacun de devenir son propre média, nous devrions tous assumer notre responsabilité individuelle pour ce que l’on tweete ». À ne pas oublier, à l’heure du social business et des « employés ambassadeurs » qui représentent leur entreprise 24 heures sur 24,  jusqu’au plus profond de leur vie personnelle – dans des cas extrêmes. La Poste avait bien résumé comment éviter les désagréments.

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=-PWSwiCMhrU

L’hymne de la semaine

Pour finir, un air à siffloter. L’esprit de cette semaine de l’emploi est parfaitement illustré par cette chanson issue du film La vie de Bryan des Monty Python. Un hymne pour 2013 ?

>>> Les twittos de la semaine

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