Thème désormais incontournable et stratégique, la responsabilité sociale et environnementale des entreprises est un sujet de culture d’entreprise, mais aussi et surtout un sujet éminemment business.

Face aux profonds changements de société que nous avons connus, comment répondre aux attentes des citoyens et aux aspirations des candidats concernant la RSE ? Comment faire de la RSE une source de transformations RH positives ?

 Le 5 décembre dernier, nous avons souhaité aborder ces questions aux côtés d’Hélène Cloitre, coproductrice du documentaire Ruptures et de Sébastien Van Dyk, directeur général de ManpowerGroup Talent Solutions.

Compte-rendu de notre live LinkedIn.

La RSE dans les études supérieures et dans les entreprises : état des lieux

Après son école de commerce, Hélène Cloitre a suivi un parcours traditionnel dans la grande distribution. Elle a finalement renoncé au beau salaire et à la voiture de fonction pour lancer 28 %, une conserverie anti-gaspillage qui transforme les invendus de la grande distribution en confiture.

Pour Hélène Cloitre, depuis 2018, année où les étudiants ont pris les enjeux environnementaux à bras-le-corps, les choses ont évolué positivement dans les écoles. Elle a notamment évoqué le rapport Jouzel, qui encourage toutes les universités à mettre en place des cours de transition environnementale dans tous les programmes et à recruter dans toutes les universités un vice-président dédié aux sujets RSE.

Pour Sébastien Van Dyk, le mot le plus juste pour désigner le mouvement progressif de prise en compte des enjeux RSE au sein des entreprises est le mot « transitions », qui induit une ligne de conduite : rester humbles et piloter ses avancées en la matière avec cohérence et précision.

Pour Hélène Cloitre, si nous sortons de 10 ans de greenwashing intensif qui ont contribué à altérer la confiance entre étudiants et entreprises, les premiers sont disposés à permettre aux secondes de restaurer ce lien.

La RSE, pour recréer du sens et du collectif au sein de l’entreprise

Comment embarquer durablement les collaborateurs sur un chemin qui va sans doute être long ?

Hélène Cloitre a souligné l’importance de prendre conscience de la différence de temporalité entre les jeunes et les entreprises. Ces dernières fonctionnent avec certains modèles depuis très longtemps, et ont besoin de temps pour se transformer.

Pour Sébastien Van Dyk, embarquer les collaborateurs nécessite de changer les méthodes de recrutement. L’objectif : identifier dès la phase de recrutement des appétences pour la question RSE et réfléchir à la façon dont l’entreprise pourra en tirer le meilleur parti, en encourageant ce futur collaborateur à devenir un ambassadeur du sujet qui lui tient à cœur et sur lequel il est à même de développer des compétences. 

LA RSE, un atout précieux pour renforcer sa marque employeur

Pour Sébastien Van Dyk, pour que la RSE entre en cohérence avec la marque employeur de l’entreprise, il faut qu’elle s’adapte à son écosystème et travaille à mettre en place un discours de preuves efficace.

Hélène Cloitre a pour sa part insisté sur le fait que chaque création de poste nécessitait de se demander en quoi ce dernier pouvait permettre d’agir pour la planète et la société.

LA RSE, un levier d’inclusion

Sébastien Van Dyk a expliqué que, si on parlait d’un côté d’une pseudo « grande démission », celle-ci était aussi et surtout l’occasion d’une grande inclusion. Les entreprises sont en effet obligées de s’ouvrir à de nouveaux profils. Au sein de ManpowerGroup, des dispositifs sont mis en place en partenariat avec l’État pour accompagner les demandeurs d’emploi à se former, à se reconvertir, etc.

Ccl : Cet échange a été l’occasion d’évoquer les différents chantiers à explorer pour faire véritablement entrer la RSE dans les stratégies RH des entreprises, dans un esprit d’innovation constant et avec l’humilité nécessaire pour faire évoluer son business model avec cohérence et méthode. Pour en savoir plus, regardez le replay de cet échange.