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Automobile – à Valenciennes, la flexibilité à la rescousse de l’emploi industriel

Cocorico ! « L’usine Toyota Valenciennes est l’une des plus avancées en Europe en termes d’optimisation de la production », analyse le cabinet de conseil Roland Berger qui a étudié en détails les indicateurs de performance des usines automobiles les plus productives de notre continent.

Toyota Valenciennes
Issu de l’analyse de Roland Berger, publiée par l’Usine nouvelle – Cliquez pour agrandir

Toyota Valenciennes est une des – très – rares usines installées en France qui arrivent à exporter sa production aux États-Unis. Publiée par l’Usine Nouvelle, qui est allée enquêter sur le terrain de « ces usines qui ignorent la crise en Europe », l’étude révèle que cette unité de production a bâti son succès sur des prouesses de rationalisation de l’organisation et d’amélioration en continu.

Mais là n’est pas la seule spécificité du constructeur japonais : signé dès 2001, un accord de flexibilité du temps de travail a institué la possibilité de travailler jusqu’à 55 minutes supplémentaires en fin de journée, payées en heures supplémentaires, dans le cas où  l’équipe n’aurait pas pu remplir ses objectifs.

Fréquemment utilisé, cet « overtime » a aussi fait son apparition, l’été dernier, sur le site voisin de PSA Sevelnord …et inspire aussi Renault, complètent Les Echos, qui se demandent : « La flexibilité, c’est la solution pour produire en France ? ». Ira-t-on, comme en Allemagne, jusqu’à un temps de travail annualisé ? Celui-ci, note Roland Berger, « permet à l’entreprise de faire varier le temps de travail hebdomadaire dans une fourchette de 28h à 40h selon les besoins »

Compétitivité et emploi dans l'automobile : les ingrédients du succès
Issu de l’analyse de Roland Berger, publiée par l’Usine nouvelle

Avec en toile de fond les objectifs de relocalisation et de « redressement productif » autour du made in France, ces exemples démontrent que les entreprises concernées n’ont pas attendu la construction d’un cadre légal national pour négocier des accords de « flexibilité responsable »… et qu’elles ont montré le chemin !
[encadre]Un délégué FO de l’usine de Sevelnord, opposé à la réforme du marché du travail telle que définie nationalement, préfère ainsi « laisser la responsabilité aux syndicats locaux de discuter des accords d’entreprise. »

Et la flexibilité peut ainsi se négocier via un dialogue social au plus près des réalités des bassins d’emploi  :

« L’accord que nous avons signé ici », poursuit le syndicaliste, « a rassuré en préservant l’emploi. Sans lui, Toyota n’aurait pas passé commande de véhicules utilitaires. »

 

Consulter et télécharger l’analyse des indicateurs de performance de « ces usines qui ignorent la crise en Europe »

L’enquête de l’Usine nouvelle

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