L’offre d’emploi reste le moyen privilégié des entreprises pour trouver des candidats. Et dans la moitié des recrutements, le candidat finalement embauché a été rencontré grâce à sa réponse à une offre d’emploi.
Celle-ci est néanmoins loin d’être la seule méthode de sourcing (identification et tri de candidats potentiels). Selon une récente étude Apec, qui se concentre sur le marché de l’emploi des cadres, les recruteurs mobilisent en moyenne quatre canaux. Seul un recruteur sur dix n’utilise qu’un seul canal.
Une stratégie de sourcing multicanal
Si l’offre d’emploi est utilisée dans plus de 80 % des cas, l’examen des candidatures spontanées (62%) ou encore l’utilisation des contacts du recruteur (55%) sont non négligeable. Arrivent ensuite, de manière moins généralisée, la cooptation (36%), l’exploitation d’un vivier de candidatures déjà existant (anciens stagiaires, apprentis, offres pourvues ; 34%), ou encore la consultation d’une ou plusieurs CVthèques (33%).
En bas du classement, notons la présence, relative mais stable au fil des ans, des contacts avec les associations d’anciens élèves (12%) et la participation de l’entreprise aux salons de recrutement (8%).
Les réseaux sociaux ? « Trop chronophages »
Autre constat de cette étude : les réseaux sociaux, généralistes ou professionnels, ne sont utilisés dans seulement 22% des cas. Pour l’Apec :
« Ceux-ci sont vraisemblablement jugés très chronophages par les recruteurs par rapport à d’autres moyens pour identifier directement les candidats potentiels.«
Selon l’étude, cette relative utilisation des réseaux sociaux peut s’expliquer d’une part car ce canal nécessite d’aller chercher des candidats, à l’inverse de l’offre, et ce sans garantie de succès. Sans oublier une formation des recruteurs à ces nouveaux outils, souvent spécifiques à chaque réseau. D’autre part, note l’Apec, cette tendance « peut être aussi le signe d’une restriction des moyens alloués à l’activité de recrutement (contraction des effectifs RH, baisse des budgets alloués au sourcing…)« .
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Au final, les méthodes de sourcing évoluent peu par rapport aux années précédentes. En 2013, en dehors de l’utilisation de l’offre d’emploi qui est en progression, l’ensemble des autres canaux sont soit moins utilisés qu’en 2012, soit stables. Même les sites de réseaux sociaux professionnels, dont l’usage n’avait cessé de progresser depuis 2008, se retrouvent dans cette dynamique décroissante. La « révolution » du recrutement 2.0 n’aurait-elle finalement pas lieu ? Pas si sûr : selon une enquête RegionsJob, presque un recruteur sur deux les utilise, pas forcément dans une optique de sourcing, même si ils sont encore jugés peu efficaces.