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Emploi des jeunes : ces start-up qui innovent

EURÊKA. Innover en matière de recrutement des jeunes, c’est la promesse faite par sept start-up qui posent un regard différent sur le marché de l’emploi et proposent de nouveaux usages.

A la difficile et récurrente problématique de l’emploi des jeunes, 7 start-up inspirantes répondent par l’inventivité et la disruption. Applications mobiles, portails en ligne, vidéoconférences : les nouveaux outils permettent aux entreprises de cibler de façon toujours plus performante le segment hautement stratégique des jeunes talents. Mais, à bien y regarder, c’est toujours l’humain qui est au cœur de ces start-up d’un nouveau genre pour lesquelles innovation ne rime pas uniquement avec digitalisation. Focus.

Jam : prendre contact avec un recruteur en un SMS

jam-star-up-recrutement-stageFace à la prolifération des plateformes d’emploi, comment sortir du lot ? Jam est un service en ligne qui utilise l’intelligence artificielle pour répondre aux questions et aux besoins des étudiants… par SMS ! Créé par Marjolaine Grondin, ce service intelligent traite des requêtes qui portent aussi bien sur les sorties, les voyages, les études que l’emploi. Le procédé a déjà séduit plus de 11 000 utilisateurs, en particulier les plus jeunes, généralement friands des SMS et autres messages Facebook.

Pour se financer, Jam approche des entreprises qui recrutent des étudiants, comme Deliveroo par exemple, et celles qui ont un fort besoin de recrutement de stagiaires. Dans le domaine de l’emploi, ce principe fait des émules et Marjolaine Grondin affirme qu’« aujourd’hui, 40% des demandes concernent les stages, un petit job, un premier emploi ou même des missions».

Kudoz : faire du recrutement une rencontre

kudoz-start-up-emploi-jeuneLancée en juillet 2014 par Pierre Hervé et Olivier Xu, l’application parisienne Kudoz propose aux mobinautes des « offres d’emploi sans recherche et sans CV ». Ces offres sont personnalisées et adaptées aux compétences de l’utilisateur moyennant une inscription à l’application via son compte LinkedIn ;la société a développé des algorithmes afin de matcher offres et profils, et de proposer des suggestions d’emploi.

> A lire aussi : Recrutement 100% web : la machine à exclure ?

L’originalité de cette application est d’avoir décliné le concept de « swipe » plus connu sur des applications de rencontres amoureuses. En balayant du doigtles suggestions d’emploi, le candidat peut soit manifester son intérêt s’il swipe à droite, soit ignorer l’offre en la balayant vers la gauche : « Dès que vous avez un match, postulez en un clic. » Plus l’utilisateur swipe, plus l’algorithme est à même d’affiner ses suggestions, explique la jeune entreprise.

Une démarche qui laisse entrevoir les possibilités du Big Data, mais qui ne doit pas faire oublier que le recrutement ne se fait pas en un clic. C’est un processus à la fois digital et humain, comme le rappelait en juillet Emmanuel de Catheu, directeur général d’Experis Executive :

« Aujourd’hui, on parle beaucoup de la place des réseaux sociaux dans la mise en relation, mais il ne faut pas confondre la mise en relation et le recrutement, le premier peut se faire par écran interposé, pas le second. Il faut faire attention à ce risque de déshumanisation, la place de l’humain est capitale dans le processus de recrutement ! »

Talent.io : contre la pénurie de développeurs, sourcing et qualification des profils sur le web

talent-io-start-up-emploi-jeuneC’est en partant du constat que toutes les entreprises peinent à recruter des développeurs, que Jonathan Azoulay, Nicolas Meunier et Amit Aharoni ont décidé de fonder Talent.io. Cette plateforme entend faciliter la mise en contact des candidats avec les employeurs. Rapide et efficace, elle permet de créer un profil candidat en dix minutes. Les offres et les informations relatives aux salaires sont délivrées de façon confidentielle, et c’est au candidat de choisir s’il veut continuer la conversation avec l’entreprise ou non.

Sa particularité ? La sélection des profils : seuls les meilleurs sont acceptés : « Aucun stagiaire, seulement des profils faisant partie du TOP 10 après entretien avec notre équipe », précise Jonathan Azoulay. L’autre levier, la cooptation : « Nous t’offrons 500 euros si un ami/collègue développeur que tu as invité trouve son prochain job sur Talent.io. »  Ce procédé a porté ses fruits, car il est responsable de 30% des adhésions. Lancée au début de l’année 2015, l’entreprise se targue que désormais « 500 des meilleures entreprises tech de France » sont inscrites sur la plateforme et y recrutent des développeurs. Parmi elles se trouvent Capitaine Train, Deezer, Adobe ou encore Le Bon Coin.

Jobijoba : le big data pour valoriser les profils au-delà du CV !

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« L’information est désormais partout : encore faut-il la trouver. L’information s’accumule : encore faut-il la rendre pertinente », avertit Emmanuel de Catheu. Aujourd’hui, les jeunes sont peu préparés à faire leur premier pas sur le marché de l’emploi et Jobijoba, start-up bordelaise, ambitionne de les aider à faire le tri dans les offres d’emploi en ligne, grâce à un algorithme, de l’accompagnement humain par des conseillers ainsi que des partenariats avec plus de 400 sites d’emploi.

> A lire aussi : Évaluation des talents : pourquoi il est temps d’aller au-delà du CV

Les millions de données ainsi récupérées permettent à la plateforme d’appréhender le marché de l’emploi avec plus de finesse et valorise les qualités des candidats au-delà de leur simple CV. «Chez Jobijoba, la force d’une candidature ne réside pas dans un niveau de diplôme, mais bien dans un enchevêtrement de spécificités que le big data peut traiter et relier à des offres existantes », explique Vanessa Moreno, responsable marketing. Pour Jobijoba, les services d’emploi de demain doivent se modeler à l’image de chacun pour maximiser les chances des candidats de trouver un emploi qui leur correspond. Une analyse qui rejoint celle d’Emmanuel de Catheu :

« Le profilage des candidats expose le recrutement bien au-delà du traditionnel et si limité CV : il ouvre la voie à la prise en compte de nouveaux critères, décisifs, de savoir-être et d’adéquation à la culture d’entreprise notamment ! »

Des start-up au service de la marque-employeur

« Impitoyable, stressante, ennuyeuse » : les mots des générations Y-Z sont durs pour qualifier les carrières traditionnelles, selon une étude réalisée fin 2014 par BNP Paribas. Trois autres start-up ont décidé de miser sur des stratégies de contenus pour aider entreprise et candidat à trouver un terrain d’entente :

  • Fuyons-la-DefenseFuyons la défense: cette plateforme tient son succès de sa newsletter, une sélection d’offres d’emploi présentées comme des « dreamjobs » réalisée par l’équipe de cinq jeunes cadres fondateurs. Innovant avant tout par son style et ses partis-pris éditoriaux, Fuyons la défense ne propose pas de « trouver un travail » mais de « changer de job » et met, sur le même plan, des « jobs excitants » et une catégorie « entreprendre ». La start-up répond donc avant tout à un impératif de mise en avant des offres et des marques, et répond aux désirs de changements et aux insatisfactions des générations Y-Z.
  • JobTeaser: cette start-up parisienne fondée en 2009 par Adrien Ledoux et Nicolas Lombard a pour ambition de « réinventer l’insertion professionnelles des jeunes talents ». Sur sa plateforme, les entreprises ont la possibilité de se faire connaître du public en achetant de la visibilité par le biais de contenus de marques. A l’arrivée, ce sont près de 150 entreprises et 50 écoles et universités partenaires qui nourrissent la plateforme pour permettre aux 200 000 inscrits côté jeunes talents de s’épanouir dans plusieurs types de structure, en particulier dans les PME.
  • Welcome to the jungle : « La marque employeur est tout ce qui permet à une entreprise d’être plus visible auprès d’une communauté de talents qui est très exigeante et qui, surtout, a le choix », selon Jérémy Clédat. Pour gagner en visibilité et en notoriété, la start-up lancée en 2014 propose à des entreprises telles que Blablacar de la production de contenus qui mettent en avant l’originalité et l’authenticité de la marque, le tout mis en valeur par des contenus multimédias. Cette année, l’entreprise a également mis sur pied un magazine papier faisant état de toute l’actualité des entreprises partenaires, et majoritairement distribué dans les écoles de commerce et les universités.

> A lire aussi : L’intervention de Bertrand Uzel, co-fondateur de Welcome to the Jungle, lors de l’évènement organisé par la Fondation ManpowerGroup le 8 octobre dernier.

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