BAROMETRE. Dans la continuité des résultats affichés tout au long de 2019, les prévisions nettes de l’emploi affichent un avenir prometteur pour le premier trimestre 2020. Une progression timide, presque stable d’un trimestre sur l’autre mais très significative sur un bilan annuel. Le baromètre ManpowerGroup fait état d’une croissance encourageante une fois de plus et annonce même certains résultats records non atteints depuis douze ans.
Le baromètre ManpowerGroup des perspectives d’emploi pour le premier trimestre 2020 a été élaboré à partir d’entretiens réalisés auprès d’un échantillon représentatif de 1 001 employeurs travaillant dans 10 secteurs d’activité sur 5 régions de France. La question posée est simple : « Comment anticipez-vous l’évolution des effectifs de votre entreprise au cours du prochain trimestre, jusqu’à fin mars 2020 par rapport au trimestre actuel ? ».
Globalement, cette prévision nette d’emploi[1] s’établit à + 7 % des intentions d’embauche en France soit 1 point de plus qu’au dernier trimestre 2019. Une évolution lente mais qui s’inscrit dans la durée comme le montre la progression constante affichée sur les trois trimestres passés.
« Ce baromètre s’inscrit dans la logique de la conjoncture économique, commente Alain Roumilhac, Président de ManpowerGroup France. La croissance de l’économie française reste positive, et la France devrait être le premier pays contributeur à l’essor de la zone euro en 2019. Cette évolution s’explique par le dynamisme des créations d’emplois dans le secteur privé. Selon l’Insee, le nombre de nouveaux emplois a progressé de 1,3 % sur un an. Le chômage, en revanche, reste élevé : 8,6% de la population active. C’est pourquoi les chefs d’entreprises tablent sur une croissance prudente, et dimensionnent en ce sens leurs prévisions d’embauche ».
Les régions Ouest, Est et Ile-de-France sont les plus dynamiques
Les prévisions pour le 4eme trimestre affichaient déjà des intentions positives avec + 5 % pour l’Ile-de-France fin 2019. Une tendance qui se confirme ce trimestre et s’amplifie dans cette région où les employeurs prévoient d’accroitre leur masse salariale jusqu’à + 8 %. Un dynamisme que l’on n’avait plus observé depuis quatre ans. La région Centre prévoit de son côté un solde net de + 9 % à l’Ouest et + 7 % à l’Est.
L’évolution est plus timide pour les autres régions françaises. Les intentions d’embauche dans la région Nord restent stables avec + 3 points par rapport au précédent trimestre. Tandis que la région Sud recule de 3 points par rapport à l’an dernier mais reste sur des intentions positives puisqu’elle gagne, tout de même, 2 points sur le trimestre dernier.
Des progressions moins importantes mais des intentions qui restent élevées tous types d’entreprises confondus
Ce sont bien les micro entreprises et TPE – comprenez de 1 à 10 salariés – qui ambitionnent la meilleure progression des intentions d’embauche. La première avec + 2 points et la seconde avec + 3. Cependant, le taux global reste deux fois moins important que pour les moyennes et grandes entreprises.
En effet, toujours en tête, on retrouve les grandes entreprises (+ de 250 salariés). Cependant, alors qu’elles affichaient une intention d’embauche particulièrement élevée le trimestre dernier avec + 10 points d’un coup soit + 23 % de croissance des intentions d’embauche par rapport au 2ème trimestre 2019, leurs prévisions perdent 5 points pour commencer 2020. Notons tout de même que, ces intentions restent très optimistes avec + 18 % de prévisions nette d’embauche.
9 secteurs sur 10 prévoient d’accroître leurs effectifs
Neuf des dix secteurs couverts par ce baromètre font état de leur intention d’accroître leurs effectifs dans la période comprise entre janvier et mars 2020. La seule réduction à apparaitre dans l’ensemble du baromètre concerne les secteurs des Industries extractives, qui affichent une réduction nette de – 4 % des intentions d’embauche.
A contrario, le secteur de l’hôtellerie et restauration prend la première place du podium avec une prévision d’embauche nette estimée à + 19 % soit le double de la précédente période. Parallèlement, le secteur de la construction qui affichait les taux les plus élevés, continue sa progression mais de façon plus modeste, passant de + 16 % au dernier trimestre 2019 à + 7 % en ce début d’année.
Les sept secteurs restants affichent soit une stagnation des intentions (notamment dans les services publics ou encore l’agriculture), soit des progressions plus légères oscillant entre + 1 et + 5 points.
A l’échelle mondiale, le Japon et les États-Unis sont très optimistes
Si les chiffres français sont encourageants, ils restent encore mesurés par rapport à nos homologues asiatiques et américains. En effet, le Japon affiche un fort optimisme avec + 25 % d’intentions nette d’embauche soit un quart des entreprises du pays. Les États-Unis ne sont pas en reste : le continent Nord-Américain affiche en effet une progression prévue de + 19 % le prochain trimestre. Pas de grande surprise cependant au regard des trimestres précédents, toujours très ambitieux.
A l’échelle mondiale, le bilan des prévisions reste plus mitigé puisque seulement 15 des 43 pays couverts par l’étude affichent un bilan de projection positif tandis que 23 fléchissent. Les intentions d’embauche les plus encourageantes émanent des employeurs de Grèce, du Japon, de Taïwan, des États-Unis et de Roumanie. Les plus pessimistes, à l’inverse, sont rapportées par leurs homologues panaméens, argentins, costariciens, italiens et espagnols.
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Baromètre ManpowerGroup des perspectives d’emploi pour le 1er trimestre 2020. Publication des résultats : 10 décembre 2019.
Ressources
- La précédente édition du baromètre (prévisions pour le 4e trimestre 2019)
- Les résultats complets de l’enquête pour les 44 pays sont disponibles via notre nouvel outil interactif « ManpowerGroup Employment Outlook Explorer » ici
- L’intégralité des résultats : la brochure Baromètre des perspectives d’emploi
- Téléchargez le communiqué de presse (en PDF)
[1] Le chiffre de « prévision nette d’emploi » utilisé dans ce baromètre est le résultat de la soustraction entre le pourcentage d’employeurs anticipant une hausse de leurs effectifs et le pourcentage d’employeurs anticipant une baisse. Il s’agit donc d’un solde net – pouvant être positif ou négatif – de perspectives d’emploi. Les données sont corrigées des variations saisonnières afin de refléter au mieux la réalité des perspectives. Ces corrections permettent d’analyser les données en lissant l’impact des fluctuations saisonnières, qui se reproduisent normalement aux mêmes périodes chaque année. Les données ainsi corrigées sont donc plus représentatives sur le long terme.
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