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La formation des plus fragiles, levier essentiel de la compétitivité

« Formation professionnelle : pourquoi il faut tout changer ». C’est le titre énergique d’une tribune de Henri Lachmann, président du conseil de surveillance de Schneider Electric, en réaction à la publication du rapport Larcher sur la réforme de la formation professionnelle -sur lequel l’Atelier de l’Emploi reviendra en détail.

Henri Lachmann souligne l’importance vitale du sujet :

« La formation est un levier essentiel pour renforcer la compétitivité de notre pays et favoriser la mobilité des salariés. […] La France ne pourra bâtir sa compétitivité que sur la qualification et le haut niveau de compétences de nos concitoyens. »

« Avec un tel échec scolaire, la France ne peut se permettre d’offrir a ses adultes un systeme de formation professionnelle de mauvaise qualité. C’est pourtant le cas. »

Henri LachmannOr, déplore-t-il, le système français de formation professionnelle serait d’une « efficacité très discutable pour ceux qui en ont le plus besoin » malgré les 30 milliards d’euros dépensés chaque année :

« A quoi bon se réjouir d’avoir la plus forte natalité d’Europe si chaque année près de 150 000 jeunes quittent notre système éducatif sans qualification ni diplôme. Avec un tel échec scolaire, la France ne peut se permettre d’offrir a ses adultes un systeme de formation professionnelle de mauvaise qualité. C’est pourtant le cas. En dépit de plusieurs réformes […], celle ci bénéficie avant tout aux plus diplômés, aux salariés de moins de 50 ans et à ceux des grandes entreprises, […] elle ne touche pas suffisamment les plus fragiles : les demandeurs d’emploi et les peu qualifiés. »

L’alternance, « voie d’excellence tournée vers l’acquisition de compétences opérationnelles »

Dans ce cadre, il développe une vision présentant la continuité entre formation initiale et professionnelle comme le pivot des changements à mettre en oeuvre. L’alternance corrigée de ses défauts serait au coeur de l’amélioration de notre système :

Working Group

« [La formation] commence dès la petite enfance et doit se poursuivre tout au long de la vie. La formation en alternance doit être considérée comme une des pistes les plus fécondes pour favoriser l’accès a l’emploi des jeunes, à qui elle apporte un métier et des compétences, un savoir-être et un savoir-faire. Elle constitue une passerelle vers le monde professionnel, une voie d’excellence tournée vers l’acquisition de compétences opérationnelles. »

L’implication des salariés et des entreprises, clés du redressement

Au-delà, il souligne aussi la nécessité d’impliquer plus étroitement les salariés eux-mêmes. Pour ce faire, les entreprises devraient cesser de voir la formation comme une « dépense obligatoire » et la considérer comme un investissement :

« Les actifs sont faiblement impliqués dans le système de formation continue et peu conscients de son intérêt. Trop peu d’entreprises en ont une gestion stratégique et nombreuses sont celles qui n’y voient qu’une obligation de payer. »

Orientation pour tous

Pour améliorer la « rentabilité » de cette investissement, il serait essentiel d’améliorer l’information des salariés :

« L’information dont disposent les salariés ou les entreprises au moment de choisir une formation est quasi nulle, puisqu’il n’existe pas de certification. »

 

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