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Jeunes sans diplôme : l’apprentissage en intérim, une solution?

Dans L’Express du 30 novembre, Isabelle Hennebelle, chef de la rubrique « emploi » du magazine, rappelle dans sa chronique que « en France, 1 million des 8 millions de jeunes de 15 à 24 ans sont à la dérive, ni en formation, ni à l’école, et sans emploi. Chaque année, 150 000 d’entre eux sortent du système scolaire, sans travail. »

La journaliste poursuit :

« Cette jeunesse est laissée pour compte, son niveau de souffrance est insupportable, en clair, ce sont les futurs indignés ! », lance Françoise Gri. La présidente de ManpowerGroup en France ajoute : « En tant qu’entreprise, nous devons agir ! Il faut lancer un plan Marshall pour développer les compétences professionnelles de ces jeunes !« 

Françoise Gri est d’autant plus concernée que, selon une récente étude du Prisme (organisme qui regroupe les professionnels de l’intérim), 60 % des intérimaires sont âgés de moins de 30 ans et environ un cinquième d’entre eux sont peu ou pas diplômés.

Isabelle HennebelleAvec la loi Cherpion du 28 juillet 2011, qui simplifie le recours à l’alternance, les entreprises d’intérim peuvent désormais conclure des contrats d’apprentissage. Un vrai plus quand on sait que plus d’un tiers du total des intérimaires finissent par décrocher un emploi en CDD ou en CDI.
« A la place d’un apprentissage dans une seule entreprise, les jeunes se verront proposer un parcours dans plusieurs structures, au fil des missions d’intérim. Ils seront suivis par un tuteur RH de l’entreprise temporaire et par un tuteur chez chacun de leurs employeurs« , précise Françoise Gri.

Même pétris de bonnes intentions, les recruteurs préfèrent un apprenti diplômé à un non diplômé

L’apprentissage via l’intérim est une piste pour sortir certains de ces jeunes de l’impasse… sous réserve qu’ils décrochent un contrat. Conçu à l’origine pour les jeunes sans ou avec peu de diplôme, « l’apprentissage offre des places qui sont occupées aux deux tiers par les jeunes diplômés, contre 50 % quelques années plus tôt« , constate Stéphane Carcillo, maître de conférences à Paris-I Sorbonne, professeur associéen économie à Sciences po Paris et coauteur de La machine à trier : Comment la France divise sa jeunesse.

Même pétris de bonnes intentions, les recruteurs préfèrent un apprenti diplômé, qui maîtrise les connaissances et les codes de base pour s’intégrer rapidement. Il existe bien des programmes de pré-apprentissage, sorte de mise a niveau incluant lecture, calcul, motivation, savoir-être mais, rappelle Stéphane Carcillo, « les quelque 7000 places actuelles sont insuffisantes.« 

Article reproduit avec l’aimable autorisation de Isabelle Hennebelle.

>>> Lire l’article sur le site de L’Express

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