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Nostalgie, coût du travail, compétitivité et bien commun : revue de web

A la recherche du temps perdu ? Aujourd’hui, le journaliste David Abiker lance le « Casual Friday », une « sélection de liens RH à lire au cabinet, pendant l’amour ou quand vos enfants réclament un peu d’attention… » ! Il regrette notamment le passage de l’ère des transports à celle de la mobilité, annoncée sur ces pages, et qui ferait de l’attente une notion en voie de disparition. « C’est triste car l’attente, on le sait, est la moitié du plaisir… ».

Plus sérieusement, cette semaine a été marquée par les révélations du journal Le Monde quant aux projets du président de la République sur le coût du travail :

« Les entreprises bénéficieraient d’un allégement du coût du travail d’une quarantaine de milliards d’euros, avec le basculement de cotisations employeurs sur un impôt large, la piste la plus sérieuse étant celle de la contribution sociale généralisée (CSG). »

Un « choc de compétitivité » ?

Entre 40 et 50 milliards d’euros de charges patronales seraient ainsi progressivement basculés sur la CSG. A priori, ces allègements seront ciblés sur les salaires moyens, entre 1,6 et 2,2 smic, de façon à ce que les entreprises exposées à la concurrence en bénéficient. Le « choc de compétitivité » demandé par le MEDEF et certains économistes pour soutenir les marges de ces entreprises et les aider à investir sur les marchés les plus porteurs ? C’était en tous cas une attente exprimée il y a quelques mois par Frédéric St Geours, directeur des marques Peugeot et Citroën. Mais selon l’Elysée, les industriels de l’automobile « ne demandent pas un choc de compétitivité ; ils veulent de la visibilité dans le temps ».

Ce projet était l’une des pistes creusées par Louis Gallois,  ancien président de la SNCF et d’EADS, dans le cadre de sa mission sur la compétitivité des entreprises françaises et qui rendra son rapport le 5 novembre plutôt que mi-octobre. L’Usine nouvelle révèle des « réflexions officieuses », qui montrent que le coût du travail est loin d’être le seul aspect de la compétitivité : la mission explorerait des pistes comme le retour du commissariat général au plan ou un renforcement de la Conférence nationale de l’industrie, le doublement des droits de vote d’un actionnaire qui détiendrait ses titres au-delà d’une certaine durée – pour promouvoir un actionnariat stable des entreprises – ou la création d’un plan d’épargne en actions (PEA) pour les PME. Les pôles de compétitivité pourraient voir leur nombre passer de 71 à une cinquantaine, et passer sous le pilotage des régions.

Réforme du marché du travail : l’impossible compromis « historique » ?

NégociationLes négociations – « historiques » selon l’Elysée – sur la réforme du marché du travail et la « sécurisation de l’emploi » ont démarré jeudi. Les compromis ne seront manifestement pas évidents à trouver. Selon un sondage réalisé par OpiniponWay, près de deux français sur trois ne croient pas en la possibilité d’un accord. « L’actualité nous donne à voir et à vivre un récit émotionnel de la crise qui exacerbe les antagonismes, analyse Frédéric Latrobe, associé du cabinet de conseil en communication Tilder. Les images sont celles d’un côté de salariés prêts à tout pour défendre leurs emplois et de l’autre, d’entrepreneurs à qui on fait le procès de défendre uniquement leurs propres intérêts ou ceux de leurs actionnaires. Les Français ne peuvent donc qu’imaginer des positions irréconciliables. »

Charles de Froment, expert auprès de l’Institut de l’entreprise, n’est pas aussi pessimiste. Il trace dans l’Express les contours d’une « flexibilité responsable » qui mettrait fin aux rigidités et injustices nées du « dualisme » du marché du travail français, qui fait peser le poids des chocs essentiellement sur les salariés « précaires » (CDD, intérim, stages et même CDI à temps partiel subi), les plus fragiles.

Le travail, un bien commun

Ce qui tue le travailEnfin, une lecture pour le week-end. « Ce qui tue le travail », c’est le titre d’un ouvrage de Francis Ginsbourger, chercheur associé au Centre de gestion scientifique de Mines ParisTech, qui nous invite à nous réapproprier l’organisation du travail en reliant « l’analyse de l’activité de travail faite avec les uns et l’analyse économique et gestionnaire faite avec les autres » autour d’un bien qui doit redevenir commun.

Les liens de la semaine

> Image de Une issue du flickrstream de Intervoice, sous licence CC
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