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La lutte contre le chômage passe par la mobilité

Pour deux tiers des Français, c’est l’emploi qui doit être la priorité de l’action publique. C’est ce que révèle le baromètre BVA-Institut Paul Delouvrier des services publics, publié ce matin, qui note « une poussée spectaculaire » de cette préoccupation. Elle bondit en effet de 20 points : l’année dernière, « seulement » 46% des Français considéraient que l’emploi devait être le premier objectif de l’action des services publics.

« Nous sommes tous nés célibataires et sans emploi… »

Comment doivent-ils agir, alors qu’aujourd’hui on voit se développer à la fois un chômage élevé et des difficultés de recrutement ? Parce que « nous sommes tous nés célibataires et sans emploi… » – la formule est du journaliste du Financial Times Tim Harford -, le prix Nobel d’économie 2010 a montré que la mise en relation (matching) de l’offre de travail – les individus – avec sa demande – les entreprises – devait être la priorité de toute politique de lutte contre le chômage.

La mobilité est un élément important de cette mise en relation : il faudrait que les demandeurs d’emploi puissent aller s’installer là où sont les embauches. Or en France, la mobilité est faible. Résultat : dans certains bassins d’emploi, les entreprises qui recrutent peinent à trouver des candidats malgré le nombre élevé de demandeurs d’emploi. Notamment en Bretagne, pourtant parmi les rares régions où les employeurs prévoient de recruter début 2013.

Des territoires boudés malgré leur dynamisme

Bretagne

A Rennes, un cabinet de recrutement témoigne : « Nous avons parfois du mal à attirer des gens extérieurs à la région. A moins qu’ils aient des attaches sur place ». Selon une responsable de Pôle Emploi Rennes, les disparités salariales entre les bassins d’emploi peuvent pénaliser la mobilité vers certains d’entre eux. Dans le secteur informatique par exemple, « on a à Rennes un potentiel de 500 recrutements que l’on peine à pourvoir car les salaires y sont parfois 20% inférieurs à des villes comme Nantes ou Bordeaux ».

Non loin de là, le pays de Vitré – où l’emploi est toujours aussi dynamique – a vu ses acteurs privés et publics unir leurs forces pour développer son attractivité. Ils ont notamment créé d’efficaces aides au logement : tout salarié venant s’y installer a la garantie de trouver un logement en une journée.

 

>>> Pour en savoir +

 

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