Sur le marché du travail, “les jeunes” n’ont jamais été aussi mal lotis qu’aujourd’hui. Actuellement, en France, le chômage frappe un jeune sur quatre, et la fameuse “Génération Y” le vit désormais comme une banalité, ou presque – ce qu’aucune autre génération n’avait connu auparavant, quand le chômage était un « accident ». Quel jeune salarié n’a pas un ami qui, au chômage ou en situation de « sous-emploi », lui a un jour demandé un coup de main, une mise en relation… ?
Ces difficultés généralisées rendent l’indépendance bien plus difficile à acquérir. Dans la situation actuelle, de très nombreux jeunes – surtout les non diplômés – ont en effet encore un besoin vital de l’aide de leurs parents. Une étude menée aux Etats-Unis par Millenial Branding et PayScale.com révèle combien la situation économique a érodé l’autonomie des jeunes : une fois lancés dans la vie active, 95% des baby boomers ont toujours pu subvenir eux-mêmes à leurs besoins, une proportion qui baisse à 88% pour la « Génération X » (née entre 1960 et 1981) pour chuter à 70% en ce qui concerne la Génération Y.
Comment s’en sortir malgré tout ? Comment tirer son épingle du jeu et éviter le « syndrome Tanguy » ? Voici huit conseils, inspirés de l’Américain Dan Schwabel, auteur de Promote Yourself (Mettez-vous en valeur). S’ils sont très « américains » dans l’esprit, ils seront utiles à quiconque veut combattre ce qui est trop souvent présenté comme une fatalité, et trouver lui-même l’emploi qu’il veut.
Travaillez sur des projets
Les entreprises craignent le risque, elles veulent des preuves, des résultats palpables. Que ce soit comme freelance, autoentrepreneur ou en interim, ou même de manière bénévole : réalisez des choses pour ensuite les faire valoir, développer vos compétences et vous prévaloir d’expériences concrètes auprès des recruteurs. Toutes les missions que vous avez menées à bien, même très courtes, peuvent être valorisées.
Osez le réseau !
Si vous êtes diplômé, sollicitez votre réseau d’anciens, visitez son site “carrières” le cas échéant, faites-en sorte qu’on vous mette en relation avec un ancien qui occupe exactement l’emploi que vous visez. Osez solliciter le réseau ! Ne vous contentez pas de demander aux anciens de relire votre CV et votre lettre de motivation : ce sont avant tout leurs relations qui vous aideront à rencontrer les bonnes personnes – conseils ou employeurs potentiels.
Soignez votre e-réputation
Faites attention à ce que vos profils sur les réseaux sociaux, notamment LinkedIn, vous mettent bien en valeur. Envisagez de tenir un blog pour valoriser votre expertise.
Ne surestimez pas l’apport d’Internet
[encadre]Ne faites pas l’erreur de nombreux jeunes qui surinvestissent dans le web pour leur recherche d’emploi – car les méthodes traditionnelles restent de loin les plus efficaces.
Utilisez plutôt Internet pour vous renseigner afin d’affiner votre recherche en termes de secteurs d’activité, d’entreprises et de postes, puis identifier les professionnels à rencontrer lors d’évènements tels que des forums emploi, ou même à solliciter pour un rendez-vous. Rien ne vaut la rencontre physique. A ce sujet : si vous êtes dans la région lyonnaise, pensez au job-dating « Agissons pour l’emploi » jeudi 14 novembre.
Diversifiez vos sources !
Ne vous reposez pas sur une seule source – comme un job board – pour vos recherches. Faites de tout : forums emploi, réseaux sociaux, sites d’entreprise et candidatures spontanées… Vous ne savez jamais ce que le hasard peut mettre sur votre chemin : provoquez la chance !
Construisez des ponts partout
Ne négligez aucun moyen d’être au courant de toutes opportunités : famille, amis, amis d’amis, anciens élèves… Toute connaissance peut être un pont vers l’emploi, le bon contact ou la bonne information.
Travailler gratuitement, ça paye !
N’ayez pas honte de travailler bénévolement pour des gens qui écrivent (consultants par exemple), parce qu’ils pourront ensuite vous recommander – à leurs clients notamment. Ce « bénévolat » doit alors être considéré comme un investissement, qui vous aidera à passer plus vite au travail rémunéré. Une simple recherche sur Amazon vous permettra d’identifier des consultants experts de la profession que vous visez.
Et si vous montiez votre entreprise ?
Et si vous laissiez tomber l’objectif du salariat pour monter votre propre entreprise, être libre de votre organisation et ne jamais risquer de vous faire renvoyer ? L’entrepreneuriat, c’est l’autonomie, et le « hacker lifestyle » un concentré de bonheur !
> A lire : « Croissance et emploi : l’avenir appartient à ceux qui start-up »
