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Contrer les préjugés des recruteurs pour valoriser ses missions courtes

Les recruteurs ont des préjugés, comme tout être humain. En France, ils tendent à se méfier des candidats dont le parcours est jalonné de missions courtes – intérim et CDD notamment. C’est ce que souligne un article de La Tribune :

« Instabilité, manque de compétences, de maturité, savoir-être inadapté… : beaucoup de recruteurs imaginent que le candidat a subi ce statut d’intérimaire parce que, pour une raison ou une autre, il n’était pas en capacité d’obtenir un CDI ».

Puisque l’entretien d’embauche est aussi un jeu de séduction, comment contrer les préjugés et valoriser ses missions courtes ? La Tribune livre des conseils très concrets pour dépasser les clichés sur l’intérim et les missions courtes.

Présenter son parcours comme issu de choix mûrement réfléchis, attestant de votre autonomie

Tout d’abord, il faut montrer que les missions de courte durée ont été « une situation choisie, volontaire et non subie » : jeune diplômé ayant cherché une première expérience concrète pour avoir ensuite plus de chance de trouver le « job de ses rêves », volonté d’enrichir son parcours ou d’affiner son projet professionnel en testant différents métiers, secteurs ou entreprises…

Regards d'intérimaires

Si l’intérim ou les missions courtes ont résulté de véritables choix de vie – c’est le cas de près d’un cinquième des intérimaires -, il ne faut pas hésiter à l’expliquer et à mettre en avant votre autonomie : vous vous êtes organisé pour pouvoir suivre votre conjoint(e) dans son évolution, vous avez décidé de consacrer du temps une autre activité (sport de haut niveau, activité associative, découverte d’autres cultures par le voyage…), etc.

Des expériences variées et concrètes, une montée en compétences, une grande capacité d’adaptation, un réseau…

Trop de recruteurs voient les missions hors du cadre du CDI comme des « petits boulots ». Il faut leur démontrer que vos missions vous ont fait acquérir de véritables compétences, opérationnelles, une réelle expertise d’un secteur, un réseau relationnel étoffé. Si vous êtes resté suffisamment longtemps dans une entreprise pour en faire partie intégrante et avoir concrètement aux progrès de ses projets, comme n’importe quel autre salarié, dites-le ! Il faut aussi souligner la cohérence de votre parcours (différents postes dans un même secteur, différentes étapes d’une chaîne de production…) et l’évolution de vos compétences et responsabilités.

N’oubliez pas qu’en ayant travaillé au sein de nombreuses entreprises, vous disposez d’une palette d’expériences et d’un champ de vision dont peu de gens peuvent se targuer : valorisez-les ! Montrez que vous avez su vous adapter à des environnements très différents et vous intégrer à toutes sortes d’équipes – des qualités essentielles à la réussite professionnelle dans l’économie d’aujourd’hui.

Les missions courtes peuvent être hautement qualifiées

Jeune cadre dynamiqueSi vous êtes intérimaire, montrez au recruteur qui mépriserait l’intérim que le travail est le même qu’en CDD, et que la distinction est avant tout formelle, juridico-administrative. Rappelez-lui que l’intérim n’est pas réservé aux métiers « non qualifiés », et qu’un DRH ou un « manager de transition », par exemple, peuvent effectuer des missions en intérim.

Une fois que vous aurez prouvé que vos missions courtes ont été choisies et vous ont fait monter en compétences, il faut évidemment montrer au recruteur que votre souhait, aujourd’hui, est de vous stabiliser et d’évoluer au sein d’une seule entreprise. Si le recruteur doute de votre bonne foi (« Pourquoi aucune de vos entreprises passées ne vous a proposé de CDI? »), expliquez-lui que l’intérim ou le CDD ne constituent pas des périodes d’essai mais s’inscrivent généralement dans le cadre d’un remplacement ou d’un accroissement temporaire d’activité : dans beaucoup de cas, il n’y a pas de poste fixe à la clé.

Enfin, pour achever de rassurer et convaincre le recruteur, il est de bon ton de lui transmettre les coordonnées des anciens responsables hiérarchiques. Ceux-ci pourront le cas échéant témoigner en votre faveur : vous avez prouvé vos compétences, il peut vous accorder toute sa confiance.

>>> L’article de La Tribune

 

> Image de Une issue du flickrstream de PulPolux !!!, sous licence CC
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