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Emploi et croissance : l’avenir appartient à ceux qui start-up

« Les jeunes d’aujourd’hui – la fameuse « Génération Y » – se caractérisent, dans le monde entier, par leur optimisme quant à leur capacité à améliorer la société ainsi que par leur usage des technologies numériques. (…) 96% d’entre eux considèrent que la technologie est un multiplicateur d’opportunités, et une proportion quasi-identique estime qu’elle booste leurs chances de trouver un emploi. »

C’est par ces mots que Neelie Krooes, Vice-Présidente de la Commission européenne, introduisait un appel en faveur d’une Europe s’ouvrant radicalement à la « culture start-up » ; pour elle, l’alternative est claire : soit notre continent entre de plain-pied dans cette culture, soit elle se résigne à abandonner sa jeunesse.

La Vice-Présidente de la Commission européenne met là le doigt sur une véritable solution pour l’emploi. Saviez-vous que Evan Williams, l’un des deux fondateurs de Twitter, est aujourd’hui milliardaire ? A l’instar de Steve Jobs, Bill Gates, Michael Dell ou Mark Zuckerberg, c’est sans diplôme universitaire en poche qu’il s’est lancé dans l’aventure entrepreneuriale. Une information précieuse quand on connaît les dégâts de la « Machine à trier » qu’est la France…

Les applications mobiles : déjà 800.000 emplois rien qu’en Europe

L'emploi dans les applications mobiles
Numérisation de l’économie + mobilité = nouveaux emplois

Le marché des applications mobiles serait l’exemple typique du formidable gisement d’emplois que représentent les starts-ups :

« Les opportunités crées par l’économie numérique sont réelles [NDLR : en matière d’emploi notamment]. Alors que « l’app’ economy » n’existait même pas lors de la faillite de Lehman Brothers en 2008, ce marché représente déjà pas moins de 800 000 emplois rien qu’en Europe depuis l’adoption massive des smartphones et tablettes. La plupart de ces emplois sont occupés par de jeunes européens, notamment 300 000 développeurs de logiciels… Et nous ne parlons ici que d’un cinquième du marché mondial… »

Neelie Krooes conclut par un appel à l’esprit de responsabilité des dirigeants :

« Dans une économie mondiale caractérisée par ses pressions et ses incertitudes, il incombe aux dirigeants de s’assurer que les jeunes ne se voient pas refuser les opportunités offertes par le numérique. Cela commence avec les startups. »

Son appel a été entendu, avec un « Manifeste des start-up » (version française en pdf ici), lancé par neuf des plus brillants jeunes créateurs d’entreprises technologiques d’Europe – qui a déjà recueilli près de 5000 signatures en moins d’une semaine d’existence.

Start-up manifesto_Signataires

SOS attractivité

Hélas, les cas qui montrent que la France et l’Europe peinent à profiter pleinement du virage numérique sont nombreux. L’actualité récente des start-up, « qui font l’emploi de demain », a fourni deux exemples typiques :

Avec ce Manifeste, les jeunes entrepreneurs du secteur veulent faire pression pour que l’Europe renforce son attractivité, à l’heure où la compétition mondiale pour les talents et les fleurons est déjà bien engagée. L’objectif : faire de l’esprit d’entreprise numérique un véritable levier de croissance et d’emploi.

Le texte souligne notamment le potentiel que représenterait un soutien à l’entrepreneuriat étudiant :

« Aux États-Unis, de nombreux étudiants démarrent leur entreprise avant même d’avoir été diplômés – 20% des étudiants à Caltech, Stanford et Berkeley. »

 

Focus – Les ressources humaines, priorité des priorités

Au-delà de cet exemple, le Manifeste érige cinq priorités pour donner un véritable élan entrepreneurial à l’Europe numérique :

  • Compétences & formations
  • Accès aux talents
  • Un meilleur accès aux capitaux, moins d’obstacles au succès
  • Régulation et protection des données privées
  • Leadership d’opinion

Le Manifeste des start-up

Avec deux piliers sur cinq (compétences et attractivité à l’égard des talents), les ressources humaines constituent donc la priorité. Logique puisque la « pénurie de compétences » est le premier des freins à ce que le numérique booste véritablement l’emploi, alors que 900 000 postes devraient être vacants dans le secteur d’ici 2015… Morceaux choisis.

Préparer les diplômés pour un marché radicalement différent

« Les compétences nécessaires pour prospérer dans le marché du travail d’aujourd’hui sont très différentes de ce qu’elles étaient il y a dix ans. Ceci étant, la plupart des universités n’ont que peu fait pour changer leur programme ou fournir de nouveaux outils et de compétences à leurs diplômés. A court terme (12 à 24 mois), les pays de l’UE devraient offrir un «cours de certificat numérique» qui aidera les diplômés à acquérir les compétences  numériques de base pour les rendre plus attractifs aux yeux des employeurs potentiels. A moyen terme, (2 à 3 ans), les pays de l’UE devraient s’assurer que leurs universités ajoutent des éléments numériques/ digitaux au sein des matières qu’elles enseignent  à leurs étudiants. »

Mais sans pratique, la théorie n’est pas grand-chose pour l’emploi, semblent-ils préciser :

« Une plus grande attention et un soutien plus structuré devraient également être prévus afin d’assister les étudiants universitaires dans la recherche de l’expérience de travail à temps partiel, de stages et de jobs d’été afin de compléter leurs qualifications académiques. Cela leur apportera une précieuse expérience de travail et leur permettra de développer des compétences qui peuvent être transférées et d’améliorer leur  employabilité sur le marché du travail. »

Encourager les grandes entreprises à  fournir des formations au grand public

« Alors que le discours sur la pénurie de compétences se concentre sur la science et l’informatique, les entreprises ne sont pas construites uniquement par les développeurs informatiques. Il existe une pénurie équivalente voire supérieure de compétences en gestion et en communication à travers l’UE. Pour construire et développer une entreprise, les entrepreneurs ont besoin de gestionnaires et managers expérimentés, de commerciaux, de professionnels des ressources humaines et d’autres profils qui peuvent les aider à développer leurs activités.

Les grandes entreprises sont devenues très aguerries pour fournir ces types de compétences et devraient être encouragées à ouvrir leurs programmes et installations à un plus grand nombre de personnes. Les personnes bénéficiant de cette formation devraient ensuite être encouragées à rejoindre des startups plutôt qu’à en créer ( les entreprises pourraient même financer ces startups). Les entreprises peuvent y contribuer de manière plus efficace que les gouvernements, car elles opèrent dans un environnement permettant aux gens d’apprendre de manière pratique et non théorique. »

Accès aux talents

« McKinsey a identifié un écart croissant entre les besoins des employeurs et les compétences des salariés – 26% des employeurs en Europe ne couvrent pas leur besoin de recrutement par manque de talent. De nombreux aspirants entrepreneurs  quittent tout simplement l’Europe pour chercher fortune ailleurs. Il y a environ 50.000 Allemands dans la Silicon Valley, et on estime que 500 startups ont été créées par des entrepreneurs français dans la baie de San Francisco. »

Les causes des difficultés de recrutement

En France, les pouvoirs publics et les entrepreneurs du numérique sont déjà en pleine opération séduction :

http://www.youtube.com/watch?v=apFIP7Ua1LI

My start up Paris - Portes ouvertes
à gauche, Benjamin Bejbaum

 

Pour résumer : talents du numérique, actuels ou en devenir : l’avenir vous appartient !

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