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1- L’utopie : « Demain, tous heureux au travail grâce au numérique ! »
« À l’heure du numérique » ou « à l’ère digitale »… Le numérique est partout, tout le temps, et surtout au travail, où il bouscule les hiérarchies et développe les solidarités, libère des tâches rébarbatives ou révolutionne nos manières d’apprendre. La preuve ? La génération Y, la plus connectée de toutes, serait aussi la plus heureuse…
2- Ce qui change vraiment : l’entreprise, plus ouverte, l’individu, plus puissant
Si la « révolution numérique » n’est pas cette douce utopie, les transformations induites par la technologie ne sont pas pour autant toutes irréalistes : face à l’irruption de la vie privée au travail (« BYOD« , fusion entre travail et activités personnelles, etc.) et les nouvelles possibilités du travail collaboratif, qui dessinent les contours d’un nouveau travailleur, le travailleur connecté, l’entreprise se réinvente et devient « agile« . Elle s’ouvre et se transforme, avec un management qui se veut plus stimulant, plus signifiant, et un type d’organisation plus horizontal, le modèle, lui aussi bien tangible, de l’« entreprise étendue »… à tel point qu’à force de devenir poreuse, l’entreprise telle que nous la connaissons pourrait être vouée à disparaître !
Plus concrètement, le développement de certaines technologies et de nouveaux usages modifie drastiquement le quotidien du travail : le social learning, où une authentique formation collaborative se dessine, quelque part entre standardisation et sur-mesure ; le cas – encore trop rare, mais « bientôt dominant » – des entreprises où tout le service informatique est accessible « de la même façon à la maison, dans la rue, au bureau » ; le télétravail, qui, loin des utopies, se normalise…
3- Les défis pour demain : fracture numérique et développement des « usages »
Des évolutions qui ne cessent de transformer le travail… Vite, très vite, trop vite ? D’ici trois à cinq ans, la moitié des compétences des salariés britanniques seront périmées et près d’un tiers des salariés allemands estiment déjà que leurs compétences sont obsolètes. La « révolution numérique », à marche forcée ?
Pire : angoisse pour les salariés et casse-tête pour les DRH, le « BYOD » et la fusion travail/vie privée seraient plus envahissants qu’épanouissants. Au-delà des questions de sécurité informatique, la digitalisation des entreprises « ne contribuerait pas vraiment à rendre les relations humaines plus sympathiques ou de meilleure qualité »… Authentique défi, autant en 2013 que pour les années suivantes : accompagner le changement, et sortir de la technique pure pour faire entrer ses usages, bien réels et potentiellement émancipateurs, dans l’entreprise. Cela tombe bien : « 80% des DRH se disent aujourd’hui impliqués dans le déploiement des nouveaux outils numériques ». Le grand pardon, c’est pour bientôt ?
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Crédit image : Jose Betancur/Flickr (licence CC)