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Semaine de l’emploi #27 – L’anticipation dépasse la fiction

Samedi/dimanche – Savoir le temps qu’il fait, prédire le temps qu’il faut

Loin de la dépression (collective), la semaine a commencé par un anticyclone qui a amené du soleil et… des sourires aux employeurs : loin de rêvasser par la fenêtre, le printemps nous amènerait joie, bonne humeur et productivité. « 10% des salariés interrogés se déclaraient moins productifs quand il fait sombre ou quand il pleut » indique La Tribune, qui ajoute qu’un bon salarié est un salarié à 25°C.  A vos thermomètres pour justifier vos prochaines variations de performance.

Lundi – Employer, c’est prévoir

Habemus compétitivitéLa réforme du marché du travail, qui crée la « flexisécurité à la française », a été votée cette semaine au Sénat. L’Usine Nouvelle est allé recueillir l’avis des entreprises industrielles, sur le terrain ; verdict : le texte constitue une « avancée extraordinaire » mais « ne va pas assez loin ». RHInfo rappelle avec son dessin (ci-dessus) que des entreprises – Renault et Michelin – n’ont pas attendu l’accord pour prendre des mesures d’ajustement de l’emploi du temps de travail en fonction de leur situation économique. Le signe d’une anticipation qui sort du champ de la science-fiction pour entrer dans celui, bien réel, de la compétitivité et de la lutte contre le chômage.

Par la gestion – anticipée – des compétences et la place du dialogue social, les DRH sont au coeur de cette évolution et demandent, eux aussi, plus de flexibilité. Au centre des débats cette semaine, ils ont été appelés à être plus justes, réactifs et à l’écoute, et lors des élections à la CFE-CGC (le syndicat des cadres) on a souhaité qu’ils prennent dans l’entreprise la même importance que les directeurs financiers. Le dialogue social serait-il en train d’entrer dans les gènes français ? Certains ironisent : le virage serait pris à un point qui friserait la mise en abîme.

Mardi – L’avenir est un best-seller : lisez 2020, 2030, 2040, 2053

L’anticipation a été l’exercice de la semaine.

  • Pour demain :

  • Pour après-demain :

  • Et pour après-après demain :

2040

  • Et encore plus loin, pour ceux qui guettent les tendances du recrutement« La semaine prochaine, je vous parlerai de Pheed et de son intérêt majeur pour recruter des seniors en 2053 » !

Mercredi – Vous reprendrez bien un peu de lettres

Submergés par les chiffres ? Les acronymes de demain sont aussi en pleine émulation : la semaine dernière nous a montré que la GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) devient une réalité quand on lui ajoute un T (GPEC – T : gestion prévisionnelle territoriale des emplois et des compétences) ou quand on lui enlève le P pour lui substituer ce fameux T (GTEC : gestion territoriale des emplois et des compétences)…  Et cette semaine, alors que Pierre Gattaz allait devenir le candidat de l’UIMM aux élections à la tête MEDEF (qui s’appela un temps CNPF), la nouvelle dirigeante de la CFE-CGC prévoit de changer le nom du syndicat : « il faut dire qu’un délégué présent au congrès a même écorché le nom de la confédération des cadres, citant à la tribune la CFE-CGT » ! Le numérique, lui aussi, est entré dans la bataille des acronymes :

Jeudi – Recrutez en 140 caractères ou en 500 000 000 000 000 données

Tous les jours, on annonce une révolution dans le monde du recrutement –  quand bien même les méthodes traditionnelles restent les plus efficaces. Cette semaine, c’est l’emploi trouvé par une journaliste via un CV posté sur la plateforme vidéo de Twitter, Vine, qui a lancé le débat. Tenter de se démarquer en « créant le buzz » autour de son CV, ce n’est pourtant pas une réelle innovation… et cela peut déboucher sur des tentatives qui, en réalité, desservent le candidat ; les CV vidéo, par exemple, ne sont pas toujours un passeport pour l’emploi.

Et Twitter, lui, va-t-il supplanter les job boards ? Permet-il de « matcher » offre et demande d’emploi ? La clé, pour faire de ce réseau un levier d’attraction des talents, ce serait l’interaction : d’après les experts, c’est en engageant et entretenant la conversation qu’on peut se faire remarquer des meilleurs talents. Ceux-ci ne sont pas toujours en recherche d’emploi : sur LinkedIn, seuls 15% des utilisateurs sont en recherche active. Du point de vue des recruteurs – qui sont eux 97% à utiliser LinkedIn -, les « socionautes » sont des « candidats à vie », note Job 2.0. Notre identité numérique, ajoute le Blog du Modérateur, est notre « vitrine de compétences » : c’est particulièrement vrai pour les métiers du web, mais plus généralement, notre présence en ligne n’en dit-elle pas autant que notre CV ?

Facebook brasse quotidiennement 500 Terabytes de données. Les datas sont une autre « nouvelle frontière » : dans son top 10 des pratiques de RH les plus innovantes chez Google, le journal du Net  met en avant à quel point le big data peut devenir un « recruteur potentiel », et notamment prédire les performances futures des candidats. Ce n’est pas tout : l’analyse des données permet d’améliorer la diversité, de fidéliser les talents, de suivre finement l’évolution des performances, etc. Big brother ou big revolution ?

Outre le cas d’école analysé sur nos pages, deux initiatives de plateformes de recrutement annoncent cette semaine que la table est déjà en passe d’être retournée : LinkedIn et son « nouvel algorithme qui vous dit recruter » et Monster, pour qui cloud, recherche sémantique et informatique décisionnelle permettent de « rationaliser le processus de décision, de réduire les coûts liés au recrutement et d’améliorer substantiellement leur productivité. »

Vendredi : Tu seras quand même un homme, mon fils

Mais le big data ne serait rien sans… data scientists. Le congrès Big Data Paris avait prévenu : « ne vous trompez pas de révolution ! ». Le big data n’est que la partie émergée d’un iceberg bien plus prometteur : la data science. Et pour les entreprises qui oseraient s’y lancer, « la mission ne peut être confiée qu’à une figure triplement compétente : le Data Scientist » (qui peut même se décliner dans la fonction de HR data scientist). L’homme a encore le pouvoir :

Ce « nouveau » métier est l’objet, outre-Atlantique, d’une « guerre des universités » : elles déploient tous leurs efforts pour attirer les talents et développer de nouveaux parcours permettant de développer le vaste éventail de compétences – pointues – que le métier exige.

Mais ne vous en faites pas, l’humain a de l’avenir ! Pour dire au revoir à ses collègues, pas besoin de passer par la froideur d’un ordinateur :

Les twittos de la semaine :

  • @flapinta,
  • @jaegher,
  • @RHinfo,
  • @byRHEXIS,
  • @Lab_RH,
  • @guillaume_gui,
  • @ssoumier,
  • @JL_Vayssiere,
  • @Elysee,
  • @iledefrance2030,
  • @Thierry_Delorme,
  • @CFECGC,
  • @OLIVAMaxime,
  • @F_m_R,
  • @Jchristopheanna,
  • @blogmoderateur,
  • @demainlaveille,
  • @journaldunet,
  • @Les_RH,
  • @clara_leonard,
  • @bigdataparis,
  • @storhaye,
  • @babgi,
  • @RegionsJob
> Image de « une » issue du flickstream de  JD Hancock
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