En 2011, un tiers des Français – soit 21,5 millions de personnes – ont été salariés du secteur privé, à un moment de l’année au moins. C’est ce qui ressort de la radiographie publiée aujourd’hui par l’ACOSS (l’organisme chargé de la collecte des déclarations d’embauche), synthétisée dans un article du Monde truffé de graphiques édifiants.
Cette enquête met à jour plusieurs réalités méconnues. Sur les 17,7 millions de contrats de travail qui étaient encore en cours fin 2011, on remarque notamment que :
- plus de 84% des salariés sont en CDI ;
- 1/5ème des salariés ont plusieurs employeurs ;
- le travail temporaire est le premier employeur de jeunes en France ;
- le secteur de la restauration « n’est pas aussi précaire qu’on le croit » : 83,1 % des salariés sont en CDI, soit le même ordre de grandeur que le reste des salariés.
Le CDI, la norme
Certes, les employeurs recourent moins au CDI en cette période d’incertitude économique (16% des nouvelles embauches de l’année ont été effectuées en CDI). Mais le CDI reste la norme, de très loin : 84,1% des contrats (contre 10,1% de CDD et 3,6% de contrats d’intérim).
Un cinquième des salariés ont plusieurs employeurs
Presque 20% des salariés travaillent pour différents employeurs. Les « slashers » se répandent…
Où sont les jeunes?
Le premier employeur de jeunes est le secteur du travail temporaire : 48% des effectifs ont moins de 30 ans. L’hôtellerie-restauration est également un secteur jeune : près de la moitié (44,7%) des salariés y ont moins de 30 ans. Et la radiographie de l’ACOSS révèle, souligne Le Monde, que la restauration « n’est pas aussi précaire qu’on le croit » : plus de 83% des salariés sont en CDI – c’est la même proportion que dans l’ensemble de l’économie. Mais avec près des deux tiers de temps partiel, il est l’un des secteurs où les pleins temps sont les plus rares.
Des secteurs très féminisés, l’industrie chasse gardée des hommes
Près de 45% des salariés du privé sont des femmes. On remarque, sinon un « ghetto rose », que certains secteurs sont particulièrement féminisés : santé, action sociale et agences de voyage. Tout le contraire de l’industrie qui, malgré ses efforts, ne compte que 28 % de femmes.
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