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Summertime

L’emploi aussi part en vacance(s) – Semaine de l’emploi #39

Samedi-dimanche : Djeun’s cherche bonheur


Très relayée sur Twitter, la contribution de ce « djeun’s » à l’appel « Inventez 2020, la parole aux étudiants », lancé en marge des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, prône une « maximisation du bonheur social et collectif » et porte un regard de Génération Y, bien « conscient[e] d’être une génération pourrie-gâtée », sur le travail de demain. Au programme : des freelances,  du crowdfunding, de l’open innovation, du coworking dans les métropoles et du covoiturage professionnel.

Lundi : Sea, #jobdete and sun


Maximisation du bonheur, mais aussi… emploi ! Avec un chômage des moins de 25 ans au-delà des 26% (+9 points en 5 ans), la priorité des priorités paraît évidente. Y compris l’été, où de nombreux postes restent à pourvoir, à l’image des viticulteurs qui, rien que dans le Beaujolais, attendent d’attribuer 10 000 postes de vendangeurs et cueilleurs. A suivre avec #jobdete.

Pour ceux qui ont déjà un emploi mais qui partent en vacances, on peut aussi parler de job d’été à l’heure du numérique : près d’un Français en vacances sur deux pense prendre quelques heures pour, au moins, traiter quelques mails, écrit Courrier Cadres. Loin des 70% de Japonais accros au boulot (et au smartphone ?) mais bien plus nombreux que les seuls 14% d’Allemands qui ne décrocheront pas

Mardi : la France, ce nouveau Taïwan ?

Faut-il tenter sa chance à l’étranger, comme de nombreuses voix le recommandaient la semaine dernière ? Le retour du « made in France » n’annonce-t-il pas une vague de relocalisations de l’emploi ?


Le site Décisions Achats verse dans le politiquement incorrect en rappelant que si « jamais un directeur Achat n’oserait dire à un journaliste qu’il se fout du « Made in France », comme jamais un milliardaire américain n’oserait dire qu’il se fout des pauvres », un cinquième seulement des départements Achats envisageraient de se tourner réellement vers ce « fait maison ».

« Ne m’appelez plus Made in France », désespère Benjamin Masse-Stamberger pour L’Expansion, qui liste les « fausses pistes et vraies tromperies » du made in France : ces vêtements Armor Lux (comme la famleuse marinière portée par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg en « une » du Parisien) fabriqués aussi en Bulgarie ou en Inde, ou ces « jouets en bois fabriqués en France depuis 1911 » qui ont pourtant vu du pays en Asie.

Screenshot du site du "Slip Français"
Screenshot du site du « Slip Français »

Certaines réussites viennent néanmoins dessiner un made in France où qualité, innovation et gisement d’emplois se dressent loin de l’image d’Epinal du made in Taïwan. « Trois mots qui voulaient dire à l’époque : produits pas chers et de qualité parfois contestable », précise  le « blog de l’export » d’UbiFrance, avant d’ajouter : « Oui, c’est vrai. Mais ça, c’était avant ». Dans une séquence vantant l’attractivité de Taïwan, le blog dresse le portrait d’un pays qui n’est déjà plus seulement un dragon prometteur, mais une puissance qui compte notamment « 12 chercheurs pour 1000 emplois », 3ème rang mondial. De quoi être envieux ?

Mercredi : Urgent : emplois cherchent candidats


L’innovation, pourvoyeuse d’emploi ? Le numérique aussi : « près d’un emploi créé en France sur quatre serait le fait de la filière numérique« , affirme Guy Mamou-Mani, du Syntec Numérique. Problème, ajoute-t-il : « seule la moitié de ces offres trouvent preneurs ». L’Agence régionale pour la formation tout au long de la vie, qui relaye ces propos, évoque les premiers dispositifs lancés pour lutter contre cette inadéquation entre compétences disponibles sur le marché du travail et besoins des employeurs. Au premier chef : le « contrat de filière » signé par le comité stratégique de filière du numérique, qui veut développer « l’alternance dans la filière et la formation aux métiers du très haut débit ».

Jeudi : Urgent : emplois cherchent candidats (2)

Tandis que la signature du CDI intérimaire, annoncée sur Twitter par le représentant de la CFDT et saluée sur Facebook par Alain Roumilhac, président de ManpowerGroup, intervenait jeudi soir, la thématique des emplois non-pourvus (et des emplois vacants – à ne pas confondre – pdf), se retrouvait à la « une » de L’Usine Nouvelle, ce jeudi 11.

La contre-enquête de l’hebdomadaire porte avant tout sur une bataille de chiffres : Pôle-emploi, qui ne traiterait « que » 40% des offres d’emploi en circulation, dénombrait en 2012 466 200 offres « retirées » – pour diverses raisons ; la Dares, dans son enquête trimestrielle sur les recrutements en cours dans les entreprises de plus de 10 salariés, évoque quant à elle 73 828 emplois laissés vacants ; sur l’ensemble des entreprises, elle comptait 180 452 emplois vacants en 2010. En attendant un rapport du Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) en septembre… lequel  a déjà  abordé le sujet au cours d’une séance plénière, mardi 9 juillet.

> Résultats de l’enquête ManpowerGroup sur les pénuries de talents en 2013 :
statistiques et pistes de solutions


Au-delà des chiffres, cette inadéquation du marché frappe certains secteurs plus que d’autres : ainsi donc du numérique, où « les pénuries de compétences sont plus fortes qu’il n’y paraît », note l’Usine Nouvelle, dont la version digitale recueille une tribune de Guy Mamou-Mani. Si à bac+5, le secteur est proche du plein-emploi, les difficultés des PME sont criantes, et ce sont au total 900 000 emplois « technologiques » qui risquent, à l’échelle européenne, d’être vacants à l’horizon 2015.

Métiers « en tension » mais pourtant attractifs (le Web est le premier secteur lorsque l’on parle « CDI » sur les réseaux sociaux, nous apprend le Blog du Modérateur), l’enjeu premier est celui de la formation. Les entreprises se mettent à former aux compétences dont elles ont besoin, comme par exemple, celles du Big Data qui s’immiscent dans les programmes universitaires. Avec un certain succès, note L’Usine Nouvelle :

« Tout le monde voit en revanche d’un bon œil les initiatives visant à former des chômeurs ou à donner une nouvelle chance à des jeunes en décrochage scolaire comme l’école 42 de Free, la Web@Academie du groupe Ionis, ou Pen Breizh de la région Bretagne [projet porté par ManpowerGroup]. »

Vendredi : 100% monégasques


Monaco, qu’on imagine loin de la crise, connaît-elle ses difficultés de recrutement ? Tandis que le club de football de la principauté embauche temporairement Michel Denisot (preuve d’un marché du travail flexible ?), on apprend vendredi que ses lycéens ont affiché 100% de réussite au bac professionnel, 98,8% au bac général, pour près de 80% de mentions !

De la pleine-réussite scolaire au plein-emploi ? Le taux de chômage, quasi-nul (2%), ne garantit pas un parfait matching entre offre et demande : « santé et informatique sont les deux domaines qui ont du mal à trouver du personnel », note ainsi Monaco Hebdo, qui vante par ailleurs l’entrain monégasque… pour l’apprentissage. De quoi partir à Monaco, au moins en vacances ?

> Crédit image : zisk0 (licence CC)
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