Publié le 2 mai 2012

L'affirmation relève de l'évidence : un recrutement raté peut coûter très cher à une entreprise. L'infographie de ce jour - réalisée par le site américain Resoomay et publiée par Recruiter.com - met en image les évaluations, faites par différentes études, des conséquences financières - directes et indirectes - d'une embauche malheureuse.

Les chiffres sont édifiants :

  • L'addition des coûts d'une embauche, des salaires, de la dégradation de la performance des équipes (par la présence d'un élément "perturbateur"), des indemnités de licenciement, des erreurs, échecs et opportunités manquées aboutirait, pour un cadre moyen, à un coût total de 638 573 euros.
  • Le retour sur investissement (ROI) négatif serait de quasiment 300 %.
  • Alors que 3/4 des recrutements sont des remplacements, le coût du turn over ne doit pas être négligé : on évalue le prix d'une nouvelle embauche à 44 140 euros - sans même prendre en compte les dépenses de formation.
    N'oublions pas non plus qu'il est avéré qu'une trop forte mobilité dégrade la performance individuelle : une étude a montré que 5 ans après une mobilité, le niveau de performance des cadres qui ont changé d'entreprise reste inférieur à celui de leurs homologues qui, eux, sont restés.
  • Parmi les salariés qui sont en relation avec leurs managers, clients ou collègues en dehors des heures de bureau, 44% se disent fortement surchargés de travail. L'infographie insiste donc sur ce coût - difficile à évaluer financièrement mais bien réel et potentiellement dévastateur : un recrutement raté pèsera surles autres salariés, qui devront travailler plus pour compenser la moindre productivité. "Lessivés", ceux-ci risquent à terme de vouloir quitter l'entreprise.

De quoi considérer l'externalisation du recrutement comme une option à envisager pour gagner en performance ?

Pour bien souligner l'importance du sujet, l'infographie cite le fondateur de Mc Donald's :

"La qualité d'une entreprise n'est autre que celle des individus qui la composent".

Une devise qui n'est pas sans rappeler Jean Bodin et son célèbre "il n'est de richesses que d'Hommes" - souvent cité sans référence à son auteur.

Cost-of-a-Bad-Hire

>>> Voir l'infographie d'origine