Les femmes occupent seulement 10% des sièges des conseils d’administration des entreprises issues des pays de l’OCDE et 40% des multinationales n’ont aucune femme dans leur comité de direction – en France, les femmes ne représentent que 12,7% de leurs effectifs.
L’école américaine de commerce Kenan-Flager Business School a récapitulé dans une infographie les statistiques – principalement américaines – de la représentation des femmes parmi les salariés, dans le secteur des technologies, dans les grands groupes, parmi les chefs d’entreprises et chez les détenteurs de brevets.
Sortir les femmes du « ghetto rose » des fonctions support
Pourtant, comme le soulignait un chef d’entreprise cité par le Wall Street Journal « le seul avantage compétitif durable, c’est le talent. Comment, dès lors, tenir à l’écart la moitié de la population mondiale ? ». Cette question est d’autant plus importante dans un contexte de pénurie de talents, et alors qu’on sait qu’une plus grande féminisation des équipes soutient la croissance des entreprises.
C’est pourquoi un tout récent rapport de McKinsey propose des solutions, notamment pour mettre fin au « ghetto rose » des fonctions supports dans lequel les femmes sont souvent confinées.
Femmes et technologies : la grande aversion ?
Dans l’infographie ci-dessous, les chiffres liés aux filières technologiques sont édifiants : la pénurie de femmes y est frappante ; elle est particulièrement inquiétante dans un secteur qui représente pourtant l’avenir, d’autant qu’elle pourrait expliquer partiellement la persistance d’importants écarts de rémunération.
Aux Etats-Unis, par exemple :
- les femmes ne représentant qu’un quart des forces vives de l’ensemble du secteur technologique ;
- seulement 5% des startups sont dirigées par des femmes.
La multiplication des actions de féminisation des filières technologiques
Face à ce constat, les actions destinées à la promotion des métiers scientifiques et technologiques auprès des femmes se multiplient. Pour la France, on peut notamment citer :
- le Cercle Interelles
- Girls in Tech, association dédiée à la promotion de l’entrepreneuriat féminin dans les nouvelles technologies, a monté une antenne en France ;
- « Tu seras ingénieure, ma fille », pour promouvoir les métiers de l’ingénierie auprès des filles à l’école ;
- l’association « Elles bougent », destinée à soutenir les vocations féminines dans l’industrie.
Découvrez ci-dessous l’infographie.