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Goodbye

Adieu, génération Y – Semaine de l’emploi #46

« Génération Y » : finissons-en

Terminés, les schémas pour expliquer pourquoi les jeunes cadres de la Génération Y sont malheureux car leurs envies d’un travail parfait, tout de suite, seraient frustrées…

Success Years

Oubliées, les tentatives de compréhension intergénérationnelles…

Gen-Y-cartoon

 

Finies, les études et infographies interactives rassurantes sur la fidélité de la « #GenY »…


Pourquoi ? La génération Y n’existe pas !


Visiblement attendue, une nouvelle chronique vient casser les clichés d’« un concept qui file entre les doigts », celui de la fameuse génération Y. Les clichés, quels clichés ?

« Des individus connectés et mobiles, ouverts au monde, généreux, mais changeants et infidèles, sans ancrage, sans projet de long terme. Des extraterrestres pour l’entreprise, sortes d’anguilles difficiles à cerner, à motiver et à cadrer. »

Pour le chercheur, aucune étude ne vient prouver que la « génération Y » aurait une relation au travail d’un nouveau genre. Désireux de sens plus que de salaire ? Heureux au travail, même  plus encore que leurs aînés ? Papoter « génération Y », ce serait aussi occulter « les dysfonctionnements actuels des marchés de l’emploi », « un chômage massif, une insertion professionnelle de plus en plus aléatoire, et un management centré sur le court terme ».

On peut au moins penser que les nouveaux arrivants sur le marché du travail sont les early adopters de la révolution en cours, les premiers à s’approprier des relations de travail de plus en plus souples, qui mutent bel et bien profondément :


Time Me Me Me

Le débat n’est pas nouveau : en mars dernier, la couverture du Time sur une génération « moi, moi, moi » était battue en brèche par commentateurs et chercheurs, rétorquant que la génération Y n’existe pas et que son nombrilisme supposé pouvait s’expliquer : « les Millenials sont narcissiques… parce qu’on a ruiné leur génération entière et qu’ils n’ont rien de mieux à faire que de flemmarder et d’aller sur Tumblr ».


Christian Vulliez, ancien directeur d’HEC et de la CCI de Paris, le rappelle dans son dernier ouvrage et son interview à l’Atelier de l’emploi cette semaine :

« Plus de la moitié de la « génération Y » s’insère normalement dans le monde du travail, sans qu’on n’en parle jamais. Pour beaucoup d’autres, il est vrai que cette insertion est plus – voire très – difficile. »

Particulièrement marquée en France, la rupture entre deux jeunesses est en effet masquée par des termes trop généraux comme « chômage des jeunes » ou « génération Y ». Et si les jeunes diplômés s’en sortent moins bien cette année qu’à l’accoutumée, ceux qui ont un bas niveau de diplôme, ou pas de diplôme du tout, sont de loin les moins bien lotis : plus d’un quart des jeunes sortis sans diplôme de l’école en 2004 cherchent un emploi 7 ans après…

L’Atelier de l’emploi a néanmoins répertorié cette semaine trois issues possibles pour la « génération Y »…

Des stages de PlayStation


Après l’iPhone 5, la PlayStation 4. Le média américain Quartz évoque le « pire stage de l’histoire » chez Foxconn, le leader taïwanais de la fabrication de matériel informatique : des étudiants ingénieurs sont tenus de réaliser un stage en travaillant – parfois de nuit et en heures supplémentaires – sur les chaînes de montage de la PlayStation 4. C’est pour eux l’« opportunité d’acquérir une expérience de travail pratique et une formation sur-le-tas qui soutiendront leurs efforts pour trouver un emploi »… Et l’occasion de combler la pénurie de main-d’oeuvre chinoise dans l’industrie.

En France, pendant que certains cherchent des stagiaires dans des cocktails dinatoires, d’autres recrutent des stagiaires « façon Star Academy »


Les stages, bientôt pris en compte dans la durée de cotisation pour les retraites… au risque de banaliser cette forme de travail ?


De nouvelles dispositions sont déjà en vigueur, et les bonnes pratiques connues :


L’exil forcé

Autre piste pour s’en sortir, faut-il forcément s’exiler ?


Les invitations à « se barrer » continuent, et un nouveau sondage évoque la « grande évasion ». Nouvel éloge de la mobilité ou sinistrose franco-francaise ? Des opportunités existent bel et bien en France, pour les plus diplômés, mais aussi pour les autres -les fameux chaudronniers par exemple…

Notre pays continue d’ailleurs à attirer les étudiants étrangers :


Et fort heureusement, les appels à rester, aussi, fleurissent :

L’incertitude de la start-up

Troisième issue très discutée cette semaine : créer son propre emploi en se lançant dans l’entrepreneuriat ou rejoindre « l’aventure » start-up. Avec les questions qui vont avec…





L’écosystème français des start-ups n’en est pas moins en ébullition, et l’opération portes ouvertes de cette fin de semaine, à Paris, apporte quelques réponses…


« MyStartupinParis », signe d’un nouvel élan ? Pour son créateur Jean-Louis Missika, « une initiative regroupant un ensemble d’incubateurs et leurs startup il y a 5 ans était tout simplement impossible… » On est ici bien au-delà de l’issue de secours, c’est un horizon qui se dégage.

A lire – Emploi et croissance : l’avenir appartient à ceux qui start up

 

Crédit image : kellan/Flickr (licence CC)
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