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Semaine de l’emploi #28 – Le temps des choix, sans embarras ?

« Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A s’établit fin mars 2013 à 3 224 600. Il augmente de +36 900 au mois de mars (soit +1,2% sur un mois). La progression est de +11,5% en un an. » L’annonce, attendue, a secoué l’agenda médiatique : le record de 1997, en nombre absolu, a été battu.

Et même si, en pourcentage, il n’a pas encore atteint ce « record », l’heure des choix – et des chocs ? – semble avoir sonné :

Samedi/Dimanche – Innove ou meurs. Ou pas.

L’innovation est un formidable levier pour la création d’emplois. L’Atelier de l’emploi a souvent l’occasion de le dire sur ces pages. À tel point que, pour assurer la sauvegarde dans l’emploi, les réponses politiques cherchent elles-mêmes des leviers  d’innovation, souligne l’Unédic. Mais, trop d’incantation ne tuerait-elle pas l’innovation ?

« Innove ou meurs », l’injonction est arrivée trop fréquemment aux oreilles du fondateur du Centre Oxford pour les entrepreneurs« No talking – just action », plaide-t-il : selon lui, la véritable épée de Damoclès, pour l’entrepreneur, ce n’est pas de ne pas innover, c’est de ne pas savoir quand arrêter d’innover. « Les bons innovateurs savent que l’exécution est la pierre angulaire de l’innovation », reprend en coeur le blog Marketing et Innovation. Innovant.

Lundi – Se faire embaucher ou garder sa vie privée ?

Shoulder-surfing Transparence, douce transparence. Faudra-t-il bientôt donner son mot de passe Facebook pour se faire recruter ? L’RH de Noé alerte : en entretien d’embauche, de plus en plus de recruteurs demandent aux candidats de rentrer leur identifiant et leur mot de passe Facebook pour « inspecter les photos, messages privés ou détails biographiques ». Le « shoulder surfing » (surf par-dessus l’épaule) n’est pas nouveau : l’an dernier,Facebook avertissait déjà les employeurs : « demander à un candidat l’accès à sa page Facebook constitue une violation de la vie privée ».

Big boss is watching you ? Seule la loi semble pouvoir réprimer ces curiosités patronales :

Twitter, qui renforce sa sécurité en testant la « double certification », a-t-il tout compris ? Il n’est pas encore temps d’abandonner toute activité sur les réseaux sociaux (l’e-réputation se maîtrise !), ni son smartphone, relaye Anne Stéphan :

Mardi – L’intérim, travail temporaire ou durable ?

« Regards croisés sur l’intérim » : l’enquête annuelle du PRISME (fédération des professionnels de l’intérim), effectuée auprès de mille intérimaires, n’a jamais aussi bien porté son nom. Selon Pour se former, les intérimaires sont « à la peine », et Le Figaro conclut que « la situation de l’intérim se dégrade ». Verre à moitié vide ou à moitié plein ? Ouest France voit d’abord dans l’intérim « un sas vers l’emploi durable« , et Courrier cadres relève les taux de satisfaction très élevés, notamment en termes d’acquisition de compétences :

En termes de conjoncture, l’évolution des effectifs de l’intérim étant un indicateur avancé de celle du marché du travail en général, le léger rebond connu en février pourrait annoncer des surlendemains meilleurs.

Mercredi – Pour ne pas choisir, combiner : l’industrie bleu, blanc, grise

Cols gris L’emploi industriel a (encore) de l’avenir. Certains métiers, comme celui de mécaniciens industriel, connaîtront même une croissance supérieure à 20% de 2002 à 2018 aux États-Unis. S’agira-t-il donc de nouveaux cols bleus, plutôt ouvriers, ou de cols blancs, plutôt managers ? Sous l’impulsion des nouvelles technologies, l’heure est plutôt aux compétences transversales : les cols gris, combinant des compétences techniques et d’encadrement, sont les nouvelles perles rares.

Alors que l’avenir se dessine technologique, algorithmique, robotique, numérique, que vont devenir les littéraires ? Une chef d’entreprise dresse un bilan de compétences plutôt flatteur : les entreprises ont besoin de leur « fort esprit d’innovation ». Ne tranchez plus d’instinct pour les bac S au moment de recruter !

Jeudi – Top ou flop ? Classer pour choisir son métier

Des conseillers en orientation d’un nouveau genre germent depuis un certain sur la Toile : les tops. Recensant et classant les métiers qui recrutent, en plein déclin ou qui font grossir (!), ils ont particulièrement fleuri cette semaine :

Journalistes et bûcherons obtiennent cette année la palme des pires métiers. Leur sort serait même lié :

Vendredi – Centre ou Conseil ? Commissariat.

Mercredi dernier, la valse des acronymes était déjà bien engagée. La danse continue cette semaine avec le Centre d’Analyse Stratégique, le CAS, au nom souvent méconduit :

Mais le CAS, au compte Twitter simplifié « Strategie_Gouv », n’a pas choisi de s’épargner les difficultés en changeant de nom : loin du choc de simplification,  le « Commissariat général à la stratégie et à la prospective » se substitue au CAS. Jean Pisani-Ferry, à la tête de ce « nouveau Commissariat au Plan », devra « renouveler l’approche de la prospective » et « redonner vigueur » à la concertation sociale. Un choix, comme souvent, en forme de défi.

Les twittos de la semaine :

  • @Manu_Lechypre
  • @oduha
  • @NYTSmallBiz
  • @unedic
  • @‪ygourven
  • @RHdeNOE
  • @wellcom_digital
  • @gizmodofr
  • @acourtoissuffit
  • @pourseformer
  • @OFentreprises
  • ‪@courriercadres
  • @elimontof
  • @ccrouzel
  • ‪@LaSourceHumaine
  • @CercleLesEchos
  • @DJouenne
  • ‪@TsioryRakoto
  • ‪@Le_CIDJ
  • ‪@AnneBrigaudeau
  • ‪@SolocalGroup_RH
  • ‪@mgrenierradio
  • ‪‪@Priscilla_RJ
  • ‪‪@quentinperinel
  • ‪‪@Strategie_Gouv
  • ‪‪‪@Senat_Info
  • ‪‪@BruegelPisani
> Image de « une » issue du flickstream de GloriaGarcia
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