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Orientation : le parti de la jeunesse contre les clichés

En fin de semaine dernière, la seizième Université des Chambres de commerce et d’industrie (CCI) portait sur un enjeu au coeur des problématiques d’emploi et de l’actualité : l’insertion professionnelle des 19-29 ans. Pourquoi ce sujet ? André Marcon, président des CCI de France, explique à L’Actualité de la Formation« Nous tenions à nous exprimer à ce sujet, sur lequel circulent beaucoup trop de clichés ».

L’entreprise ne doit plus être une terre inconnue des jeunes

Loin des idées reçues, treize propositions ont été émises pour « offrir un avenir » aux jeunes. En bonne place parmi celles-ci, la lutte contre « décalage entre l’orientation proposée au sein des CIO [NDLR : Centres d’information et d’orientationet les réalités du monde du travail. » Des propos qui font écho à ceux tenus par un enseignant du « pays du plein emploi » : les visites d’entreprises sont utiles « pour la connaissance des métiers, nous qui sommes parfois éloignés du monde de l’entreprise ». Dans le monde entier, de nombreux programmes destinés améliorer la transition de l’école à l’emploi partagent ce diagnostic et visent le même objectif : l’entreprise ne doit plus être une terre inconnue des jeunes.

Nuit de l'orientation

Labelliser les formations en fonction de leur efficacité en matière d’insertion

En pratique, comment améliorer l’orientation ? L’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI) a déjà créé des « Nuits de l’orientation » et des « Cafés de l’orientation », qui, outre la rencontre entre jeunes et employeurs, permettent de diffuser des informations fiables sur l’insertion professionnelle des métiers. Dans ses 13 propositions, le réseau des CCI va plus loin et suggère la création d’un label « promesse d’emploi » classant les formations en fonction de leurs performances en matière d’insertion professionnelle.

SOS diplômés dans l’industrie

Contrairement aux idées reçues, l’industrie est un secteur porteur, sous réserve de diplôme. André Marcon décrypte : elle « requiert des formations de plus en plus pointues et […], dans certains secteurs, éprouve de grandes difficultés à pourvoir ses offres ». Un constat appuyé par l’analyse des pénuries de compétences : la majorité des difficultés de recrutement rencontrées par les entreprises est liée à l’inadéquation des compétences « techniques » des candidats par rapport aux besoins des employeurs.

Jeunes technicien automobilePourquoi les jeunes ne se forment-ils pas plus à ces métiers ? Au-delà des discours sur « la désindustrialisation », forcément peu incitatifs, l’image « fausse » des métiers industriels, présentés comme « pénibles, sales et peu valorisants » est en cause selon André Marcon. On retrouve ici le fil directeur de l’action du fonds d’investissement « Agir pour l’Insertion dans l’Industrie » (A2i) de l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (UIMM).

Le changement de mentalité, c’est maintenant ?

Heureusement, André Marcon perçoit « un changement de mentalité dans l’Éducation nationale » : de plus en plus souvent, les entreprises sont invitées aux forums universitaires et lycéens pour présenter leurs métiers. Il considère la création du ministère du Redressement productif comme un signal fortement positif ; malgré ce satisfecit adressé au Gouvernement, André Marcon confie un regret : que l’immense majorité des emplois d’avenir concerne le secteur non-marchand, alors que le secteur de l’aide à la personne représente un vivier de « vrais emplois ».

A l’occasion du cycle de conférence sur les métiers qui résistent à la crise, organisé par le Conservatoire nationale des Arts et Métiers (CNAM) du 17 au 21 septembre, l’Atelier de l’Emploi reviendra sur le sujets.

 

>>> Pour en savoir + :

CCI de France - 13 propositions pour les jeunes
Cliquez pour télécharger les 13 propositions
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