Selon la rédactrice en chef du Nouvel Economiste, si le chômage partiel est un remède potentiel à des difficultés conjoncturelles pour lutter contre les destructions d’emploi, le débat à son sujet esquive les changements structurels de l’économie et du marché du travail : il faudrait accepter « l’idée selon laquelle les concepts de plein emploi mais aussi de CDI ininterrompu sur 40 ans, c’est terminé. »
Envisager un nouveau rapport à l’emploi dans un « univers sociétal inédit »
L’article souligne que, selon de nombreux économistes, « l’heure est venue d’envisager un autre rapport à l’emploi » :
« moins stable, plus chaotique, caractérisé par une entrée tardive sur le marché, un départ sans doute anticipé et, dans l’intervalle, des périodes intermittentes de chômage. Soit, à l’arrivée, un univers sociétal inédit et bien loin de nos anciens schémas.
Un univers où, sur le plan individuel autant que collectif, le travail n’occupera plus cette place centrale et structurante qu’il détenait jusqu’à maintenant [NDLR : Jérémie Rifkin estime qu’une « société du jeu profond » se met en place] et où l’emploi à durée indéterminée et son caractère de bouclier social s’apparenteront à un concept d’un autre temps. »
L’émergence d’une nouvelle catégorie de travailleurs : les « slashers » mixent périodes de CDD, de CDI, d’auto-entrepreneuriat, d’intérim et de chômage
Dans ce nouvel univers, une nouvelle catégorie de travailleurs prendrait de l’ampleur : les « slashers ».
« Le scénario a beau sembler relever de la science-fiction, il se profile déjà avec l’émergence d’une nouvelle catégorie de travailleurs, les slashers, qui mixent périodes de CDD, de CDI, d’auto-entrepreneuriat, d’intérim et de chômage. Un modèle hybride et encore marginal – leur poids étant pour l’heure estimé à 2,5 % de la population active. »
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> Visuel utilisé pour ce billet : Slasher, issu du flickrstream de GreenLight Designs