Hier, Jeremy Rifkin présentait à Paris son livre sur « La Troisième Révolution Industrielle ». Selon l’économiste américain, « la crise actuelle n’est pas la crise de la finance, mais la crise du pétrole » et celle de « notre modèle actuel, à bout de souffle ». Alors que les « révolutions industrielles » s’engagent par la combinaison d’un nouveau mode de communication associé à une nouvelle source d’énergie, selon Rifkin, le nouveau modèle en formation reposerait sur les énergies vertes et sur Internet.

S’appuyant sur l’évolution des types d’investissements réalisés par les grands groupes industriels et les nouvelles tendances de la consommation, Rifkin considère que les valeurs de nos sociétés évoluent déjà, depuis dix ans, vers « une ère coopérative, [qui] privilégie le jeu créatif, l’interactivité de pair à pair, le capital social, la participation à des communautés ouvertes et l’accès à des réseaux mondiaux. »

Archétypes de ces réseaux mondiaux d’échanges interactifs de pair à pair : Twitter et Facebook. Les infographies ci-dessous montrent que les échanges interactifs de pair à pair partout dans le monde sont en effet déjà bien en place.

Le monde gazouille !

Cette cartographie des mouvements physiques (en vert) et des échanges sur Twitter (en violet, les chemins suivis par les réponses d’un « tweet » à un autre) montre combien les voies de communication sont déjà transformées.

Des exercices de géolocalisation de l’origine des tweets sont également instructifs. Par exemple, la cartographie en temps réel « A World of tweets » montre que l’Europe concentre les émissions de tweets…mais met aussi bien en lumière les dynamiques émergentes. Trendsmap permet, par ailleurs, de géolocaliser les sujets qui font l’objet de plus de discussions dans le monde.

Le trombinoscope mondial : Facebook au-delà des océans

Cette cartographie des « amitiés » Facebook montre bien combien les connexions ne s’arrêtent pas aux océans et aux frontières politico-administratives.

Le mot de conclusion revient à Jérémie Rifkin :

« La nouvelle génération ne pense pas le monde de manière binaire comme ses aînées. Elle préfère l’échange et le jeu au monde actuel, patriarcal et fermé, fondé sur les oppositions entre droite et gauche, ou capitalisme et socialisme. »

Sa prédiction : les jeunes vont fonder une société du « jeu profond » – par opposition au  divertissement -, basée sur la relation entre les individus et entraînant une forte expansion du « tiers secteur » (coopératives, fondations…).