Le commerce interentreprises recrute et veut le faire savoir ! C’est ce qu’on pourrait conclure de « la semaine du B to B » qui vient de s’achever.
Organisée par la Confédération française du commerce interentreprises (CGI), cette semaine, visait tout particulièrement à favoriser l’orientation des jeunes vers ce secteur. Une nécessité tant le B to B éprouve des difficultés à recruter, malgré la persistance du chômage.
120 000 recrutements en 2012, dont 95% de CDI
C’est pourquoi une campagne d’affichage « Le B to B recrute » a constitué le point d’orgue de cette semaine.
En effet, le commerce interentreprises (B to B, pour business to business) est un secteur méconnu…qui embauche pourtant massivement : 120 000 recrutements sont prévus en 2012, dont 95% de CDI. C’est ce qu’entendent valoriser les affiches qui ont été essaimées à Paris et dans 10 grandes villes françaises.
Le commerce B to B, c’est environ un million de salariés de 120.000 entreprises, principalement des PME, qui achètent et revendent des biens et équipements à des professionnels. Malgré la crise, un quart des employeurs du secteur «pensent recruter à court terme, une fois sur deux pour étoffer les effectifs», rappelait Le Figaro.
D’importantes difficultés de recrutement malgré le haut niveau du chômage
Alors que la persistance d’un chômage élevé devrait faciliter les recrutements, le B to B a du mal à embaucher : en juin 2011, 38% des entreprises du secteur déclaraient des difficultés à recruter –c’est bien plus que la moyenne nationale.
D’après la CGI, la principale raison est la faible notoriété des entreprises du secteur, qui « s’adressent aux professionnels et sont méconnues du grand public, des enseignants, des étudiants et de leurs parents ». Pour preuve de cette méconnaissance, la CGI cite le fait que « la part de candidatures spontanées parmi les recrutements dans le secteur B to B est extrêmement faible [et que] une grande part des recrutements est effectuée par le bouche à oreille »
Contrairement à ce que certaines idées reçues, le secteur propose d’intéressantes rémunérations : « les niveaux de salaires sont en général 15 à 25 % supérieurs à ceux du commerce de détail ou de la grande distribution », indiquait Bernard Mahnes, président de la CGI, au Figaro.
Des opportunités, notamment pour les BTS et DUT
C’est donc dans le but de mieux faire connaître toutes les opportunités qu’il offre que le site internet myBtoB.fr a été totalement rénové.
Sur ce site, on apprend notamment que les recrutements concernent avant tout les jeunes diplômés à bac + 2 ou 3 (BTS, DUT), dans les fonctions commerciales –qui constituent près de la moitié des recrutements prévus. Les types de postes les plus fréquemment recherchés par les entreprises du secteur :
- attaché commercial,
- technico-commercial,
- télévendeur,
- cadre technico-commercial,
- métiers du transport et de la logistique : postes d’encadrement ou d’agents de maîtrise essentiellement.
Alors que la fidélisation des talents est assez forte dans le secteur (3/4 des jeunes qui entament leur carrière dans le B to B y sont encore deux ans après) et que la crise n’a pas fini de sévir sur l’emploi, ces perspectives positives ne sont pas négligeables.
>>>Pour en savoir + :
- Télécharger le communiqué de presse de la CGI (pdf)
> Visuels utilisés pour ce billet :
- Graphiques et campagne d’affichage CGI.
