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Intelligence économique, filières, partenariats multi-niveaux : les entreprises ont du réseau !

Recueil des projets exemplairesLes projets collaboratifs, c’est de l’emploi : les entreprises qui investissent dans les laboratoires d’innovation ouverte génèrent ainsi 130% d’emplois supplémentaires. Même en dehors des pôles de compétitivité, la collaboration – entre entreprises ou entre les entreprises et d’autres organes accompagnateurs – est devenue partie intégrante des stratégies de développement économique.

La mise en réseau et la mutualisation des compétences et des savoirs sont en effet au coeur des projets menés par les différentes chambres de commerce et d’industrie (CCI) françaises, dont le portail national dresse un recueil (pdf). Cofinancés par les Fonds structurels européens (FSE), ces dispositifs « exemplaires » visent à doper la compétitivité. Ils se pilotent à l’échelle régionale ou à celle des zones d’emploi, qui constituent bien souvent l’environnement premier de l’entreprise. Parmi les plus des 50 bonnes pratiques recensées, l’Atelier de l’emploi en relève quatre particulièrement symboliques.

1 – La collaboration avec d’autres acteurs du territoire pour trouver des compétences jusque-là introuvables (CCI Poitou-Charentes)

L’objectif de Prim’Innov, dispositif faisant collaborer les PME locales, des laboratoires de recherche et plusieurs universités : « faire appel à des compétences « très qualifiées » non disponibles dans les PME et néanmoins indispensables pour le développement de leurs nouveaux projets ».

Permettant tout aussi bien d’éviter la fuite des talents hors de la région que de rendre possible une innovation souvent pourvoyeuse d’emplois, ces projets « mobilisent pour l’entreprise une équipe qualifiée (enseignant-chercheur, doctorant, ingénieur de recherche, étudiant Master ou Ingénieur) ». Ce dispositif de transfert de compétences et de technologies, des laboratoires vers les PME, primé lors des Rencontres Universités-Entreprises 2012, est « complètement transférable à toute région », note le rapport.

2 – La mutualisation d’informations stratégiques pour mieux anticiper l’avenir (CCI Corrèze)

Vedocci, site spécialisé dans l’intelligence économique et le web 2.0 en CCI, place parmi ses bons élèves « mir@bois », une plateforme de veille et d’aide a la décision qui s’est déployée dans une filière à fort potentiel en matière d’innovation et de R&D pour la région, le bois.

Intégrant plus d’un millier de flux RSS, ce bon exemple de partenariat multi-niveaux (CCI départementale, conseil régional, partenaires externes, associations interprofessionnelles, entreprises) est aussi une oeuvre d’intelligence économique : en répondant au besoin des TPE et PME de disposer d’informations pertinentes pour « anticiper les évolutions de leur environnement, […] développer leurs activités et […] engager de nouveaux projets », le dispositif fait entrer ces différentes parties prenantes dans une logique de filière, la clé pour un secteur dynamique.

Carte-de-France

3 – La GPEC expliquée aux entreprises (CCI Auvergne)

La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) permet aux entreprises d’anticiper leurs besoins en main-d’oeuvre et en qualifications, ce qui constitue pour elle un double enjeu d’emploi et de compétitivité. Et c’est en prenant en compte l’entreprise dans son environnement, une dimension indispensable, que la GPEC s’est – relativement – imposée (sous le nom de GTEC, pour gestion « territorialisée« ).

En Auvergne, les PME constituent 99,8% des entreprises et près de deux tiers de l’emploi, mais n’ont pas toujours l’expertise (et l’objectivité en interne) pour mener à bien ce type de Gestion des Ressources Humaines formalisée. Face à cette « impasse managériale », la CCI locale s’est évertué à démystifier la « GRH » auprès de ces PME, un enjeu de taille pour la région. En proposant des méthodes « simples et immédiatement opérationnelles », accompagnement et suivi compris, la CCI locale joue le rôle de conseiller RH, de facilitateur et d’acteur d’une mise en réseau des entreprises. Un exemple de partenariat multi-acteurs, pour une mise en oeuvre volontariste de l’« anticipation et prévention des mutations économiques ». Un investissement nécessaire, même – et surtout ? – en période d’instabilité économique.

4 – La structuration en « filière », enjeu, aussi, de formation (CCI Territoire de Belfort)

[encadre]« Belfort est le seul site industriel au monde à accueillir 2 géants de la production de turbines à gaz ». L’enjeu d’une valorisation organisée de cet ensemble« des savoir-faire, des compétences techniques et technologiques », pourtant vital, n’était pas considéré comme stratégique avant 2011 et le lancement de « Cap Power », programme d’actions collectives et de structuration en filière.

Rapprochement avec les laboratoires, veille mutualisée, promotion et attractivité du secteur, création d’un maillage d’entreprises pour atteindre une « taille critique » et accompagner le développement de chaque PME : se structurer en une véritable filière comporte de nombreux volets. Parmi les objectifs, moins évidents, figure le « développement des compétences », qui vise à faire de la formation dans les métiers concernés une priorité locale. « Permettre aux entreprises de trouver les compétences dont elles ont besoin » : le défi est affaire de synergies, à l’échelle des territoires, en témoigne par ailleurs le plan de formations prioritaires pour l’emploi, récemment annoncé par Jean-Marc Ayrault, qui vise d’abord à recenser les besoins des entreprises, « par région et par secteur », en débusquant les « opportunités d’emploi »à l’échelle locale.

> Crédit image : Lynn Friedman
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