Dans une note d’information publiée par la Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services (Dgcis), on apprend que « les entreprises qui adhèrent à un pôle de compétitivité ou participent à un projet du FUI créent durablement plus d’emplois que des entreprises équivalentes qui n’y adhèrent pas ». Ce surcroît d’emploi, mesuré à 70%, correspond à un surcroît de dépenses en innovation et R&D, qu’il soit financé par le privé et/ou par des dispositifs d’aide publics (OSEO, collectivités, etc.), dans le cadre des politiques de pôles de compétitivité, créés en 2005.
La nouvelle phase de cette politique, lancée 2013, se projette dans deux directions :
- faire des pôles de compétitivité non plus des usines à projet, mais des « usines à produits d’avenir » : pour un impact plus significatif sur l’économie et l’emploi, la Dgcis prone un suivi et un soutien des projets d’innovation et de R&D jusqu’à l’étape de l’industrialisation, pour maximiser leur conversion en produits et services innovants.
- faire des pôles de compétitivité une véritable force d’accompagnement des PME : dans des logiques d’écosystème, approfondir les synergies pour favoriser la prise en compte, par l’entreprise, de son environnement et faciliter l’accès aux financeurs privés, l’ouverture à l’international, et « l’anticipation des besoins en compétences ».
Projets collaboratifs = emplois
Le nouvel horizon ? Le collaboratif, notamment avec les plateformes d’innovation ouvertes, infrastructures de R&D mutualisées et accessibles à plusieurs PME, qui permettent « des mises en production de préséries » ou servent de « laboratoires d’usage », dits living labs. Ce sont dans ces projets collaboratifs, cofinancés par le Fonds unique interministériel (FUI), que l’impact sur l’emploi et l’activité sont les plus considérables : en moyenne, les entreprises qui y participent génèrent 130% d’emplois en plus que des entreprises similaires qui n’y participent pas.
[encadre]Ce « surcroît d’emplois » concerne à 70% des emplois de chercheurs ou d’ingénieurs : au total, de 2006 à 2009, ce serait 500 personnes « à temps plein consacrées à la R & D » qui auraient été employées, « de façon pérenne », du simple fait de la participation aux projets collaboratifs FUI – et un millier, au total, du fait de l’adhésion des entreprises à un pôle de compétitivité. Et c’est toute l’entreprise qui en profite : un « surcroît d’activité », estimé à près d’un million d’euros, « pourrait avoir entraîné la création d’emplois supplémentaires non liés à la R & D ».
Partenariats public-privé, doit mieux faire
« Les partenariats privé-privé et privé-public ne sont pas encore devenus ordinaires », relève la Dgcis. En prouvant leur impact sur la performance, le soutien à l’innovation et l’encouragement aux logiques de collaboration apparaîtront-ils davantage comme une clé immédiate de soutien à l’activité et à l’emploi durable ?