Parce que ses atouts sont indéniables, le télétravail progresse, lentement mais sûrement : il vient notamment de faire son entrée dans le Code du travail. Les réticences des entreprises semblent en train de tomber peu à peu et la confiance dans les salariés – indispensable pour que les nouvelles technologies servent autant la productivité que le progrès humain – semble de moins en moins un voeu pieu.
C’est ce que montre une étude de Wrike (société éditrice de logiciels collaboratifs) sur le télétravail, dont les éléments majeurs ont été repris dans l’infographie ci-dessous et traduits par Zevillage – site participatif et réseau social sur les nouvelles formes de travail. Sur les plus de 1000 « geeks » interrogés*, 83 % travaillent déjà à distance au moins une partie de la journée.
La flexibilité du travail, plus importante que le salaire ?
Parmi les autres enseignements de l’étude :
- 66 % des répondants pensent que leur bureau sera totalement virtuel d’ici 2015 ;
- plus l’on monte dans l’échelle hiérarchique plus le temps passé hors bureau est important ;
- une personne sur 4 serait prête à accepter une réduction de salaire en échange d’un droit au télétravail ;
- salaire, réputation et possibilité de télétravail sont les 3 principaux avantages recherchés par les personnes interrogées ;
- le télétravail, ce sont certes des avantages (1er d’entre eux : le gain de temps, selon 41 % des répondants) … mais aussi des inconvénients comme le manque d’échanges directs ;
- étonnamment 57% des personnes interrogées n’utilisent ni Skype, ni logiciels de messagerie instantanée ni aucun outil de communication « sociale » au travail.
* NB : l’enquête Wrike a été menée auprès de ses utilisateurs et lecteurs de son blog.
Pour 70% des étudiants, le « bureau » est dépassé
Les résultats de cette étude sont proches de celle menée par Cisco auprès d’étudiants et jeunes actifs du monde entier (Connected World Technology), et qui fait l’objet de la 2ème infographie que nous publions :
- près des 3/4 (70%) des étudiants pensent qu’il n’est pas nécessaire d’aller régulièrement « au bureau » ;
- 3 étudiants sur 5 considèrent que le télétravail et la souplesse horaire sont des droits ;
- 2/5 déclarent qu’ils accepteraient un travail moins bien payé en échange d’une plus grande souplesse au travail (choix des outils informatiques, accès aux réseaux sociaux et mobilité).
De quoi conclure que l’arrivée des digital natives sur le marché du travail « force » les employeurs à lever leur méfiance « naturelle » et accélère les transformations du travail ?