Dans Minority Report, Steven Spielberg met en scène le ballet vertigineux d’un trafic s’autorégulant avec précision, rapidité et fluidité. Il anticipe un futur qui pourrait bien se présenter à nous avant 2054 – date où se situe l’action du film. Aujourd’hui déjà, les constructeurs travaillent à la voiture connectée, capable d’interagir avec les véhicules environnants, ils en ont présenté les premiers prototypes au Mondial de l’automobile. Un prélude à la conduite automatisée et au nomadisme sans risque, au volant de la « voiture-bureau » ?
De la voiture connectée au pilote automatique
La communication de véhicule à véhicule pourrait faire des prouesses. Le Nouvel Observateur annonce que « tous les véhicules équipés pourraient jouer à la fois le rôle d’émetteur, de récepteur et de serveur pour la propagation de l’information » minimisant ainsi tout risque de collision. Avec l’avènement du Big Data, le véhicule intelligent permettra d’optimiser son itinéraire et son temps de trajet en prenant connaissance en temps réel de l’état de la circulation. De quoi calmer certaines angoisses.
Le Nouvel Observateur prédit que l’étape suivante sera sans doute celle de la voiture complètement automatisée. « Sur les pistes d’essai de BMW circulent des prototypes capables d’accélérer, de freiner et de braquer sur la foi des informations recueillies auprès, d’une part, des données de cartographie stockées sur un disque dur et, d’autre part, des informations collectées par la balise de localisation satellite et les capteurs d’accélération et de position du volant. » Dans le même temps, Eric Schmidt, président du conseil d’administration de Google, annonçait que la voiture-robot était probablement la plus grande innovation à venir pour son entreprise. L’idée même d’un « conducteur » pourrait bientôt paraître totalement archaïque…
La voiture-bureau pour tous, en tout temps, en tout lieu
Quelle conséquence de cette voiture sans pilote sur notre temps de travail ? La conduite automatisée fera-t-elle demain de la « voiture bureau » une réalité sans danger, alors que les appels professionnels au volant – qui concernent 60% des salariés ! – créent de grands risques d’accidents. Le numérique a-t-il le pouvoir de transformer notre véhicule en un lieu de travail comme les autres ? La mobilité deviendrait vraiment intelligente, le temps perdu n’existerait plus.
Une chose est sûre : avec la généralisation de la 3G et du wifi dans les transports publics, l’optimisation du temps passé dans les transports va bon train, et le « temps de travail » comme « le bureau » se redéfinissent.