Les nouvelles technologies mobiles permettent à nombre de salariés d’être connectés où ils veulent, quand ils veulent. Un usage s’est déjà largement développé : la journée de travail commence avant même d’arriver au bureau, dans les transports en commun notamment, où l’on traite ses e-mails. Une étude de l’éditeur de solutions Cloud Mozy révèle ainsi que les salariés (français, allemands, britanniques et américains) ont déjà travaillé 46 minutes en moyenne lorsqu’ils arrivent au bureau le matin.
Vers l’âge adulte des relations de travail ?
Être en permanence connecté, « always in », induit généralement une augmentation du temps de travail. Le risque, pointé notamment par un rapport du Centre d’analyse stratégique, est que la connexion au travail devienne une sorte de « drogue » dont les salariés n’arriveraient pas à se défaire, même pendant les vacances. Un phénomène accru par une sorte de zèle : « puisque la technologie le permet, je dois rester joignable pour être bien vu de mon manager », en quelque sorte.
L’étude de Mozy révèle que cette évolution technologique sert aussi une souplesse et une autonomie qui bénéficie aux salariés : près des trois quarts des patrons acceptent de plus en plus les retards car ils savent que leurs employés travaillent de plus en plus hors du bureau. En « échange » de cette disponibilité accrue, les salariés veulent plus de liberté et « pouvoir gérer des tâches personnelles plus nombreuses pendant une journée de travail […], allonger la durée de leurs pauses pour s’autoriser des activités sociales ou terminer des tâches », révèle l’étude. On s’acheminerait ainsi vers une organisation plus « horizontale » du travail, fondée sur la confiance, dans la lignée du « New World of Work » de Microsoft.
Les relations de travail seraient-elles en train d’arriver à l’âge adulte ? En tous les cas, il devient clair que le bon usage des technologies sert une organisation plus souple et efficace des emplois du temps.
- Le « Big Data » est utilisé par la SNCF pour aider les voyageurs à prévoir les éventuels retards et, ainsi, adapter leurs agendas :
- Plus largement, les nouvelles technologies servent une mobilité où le temps de transport n’est plus du temps perdu :
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