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Chômage des jeunes : les femmes désormais moins touchées

Nous sommes habitués à des chiffres du marché du travail montrant invariablement que les femmes sont bien plus exposées que les hommes au risque de chômage. Une étude du Céreq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) analysant par genre les résultats de la dernière enquête Générations (dont l’Atelier de l’Emploi s’est déjà fait l’écho) vient bouleverser cette mauvaise habitude.

Cette étude montre que, fin 2008, les jeunes femmes avaient sensiblement moins de risques que les hommes d’être au chômage après cinq ans de vie active : leur taux de chômage est de 12% contre 15%. Des causes à la fois conjoncturelles et  structurelles expliquent ce retournement de tendance.

Causes structurelles de la hausse relative du chômage masculin

Chômage des jeunes hommes/femmes : retournement de tendance
Chômage hommes/femmes : retournement de tendance
  • Le chômage affecte prioritairement les populations peu ou pas qualifiées. Les femmes étant de plus en plus diplômées, elles y échappent de mieux en mieux.
  • A l’inverse, la proportion d’hommes non-diplômés étant plus importante, ceux-ci ont plus de difficultés à s’insérer sur le marché du travail …
  • Par ailleurs, un nombre croissant d’emplois peu ou non qualifiés sont désormais créés dans le secteur des services -très féminisé.

Cette analyse est confortée par les tendances de l’emploi en France présentées le 6 septembre par le ministère du Travail.

Causes conjoncturelles

La crise de 2008 a entraîné des bouleversements qui ont affecté les hommes tout particulièrement  :

  • La crise a détruit des emplois ou ralenti la création d’emplois dans les secteurs fortement « masculinisés » (comme l’industrie, le BTP, les transports).
  • La crise a aggravé une tendance désormais structurelle : la difficulté d’insertion des non-diplômés sur le marché de l’emploi.
  • De plus, les services ont été moins touchés par les destructions d’emploi pendant la crise. Ce secteur étant très féminisé, les emplois féminins ont mieux résisté.

 

Néanmoins, l’étude du Céreq confirme la persistance d’une injustice : la situation des femmes qui travaillent est défavorable. En effet, à diplôme égal :

  • elles sont plus souvent en emploi « précaire » (CDD, intérim ou temps partiel) que les hommes ;
  • le salaire des femmes continue à être inférieur à celui des hommes : la différence est de 20 % pour les bac+5 et +.

 

>>> Pour en savoir +

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