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Les employeurs français affichent des intentions d’embauche en hausse

BAROMETRE. Alors que le taux de chômage en France vient de passer sous la barre des 9%, le Baromètre ManpowerGroup des perspectives d'emploi indique que les intentions d'embauche restent globalement positives pour le second trimestre 2018. Un optimisme général qui fluctue toutefois selon les régions et s'avère particulièrement fort dans les petites entreprises. Autre enseignement majeur de cette nouvelle édition : les chefs d'entreprises de 9 secteurs d'activité étudiés sur 10 chercheront à recruter au cours des trois prochains mois.

Les employeurs interrogés en France par ManpowerGroup annoncent, globalement, des intentions d’embauche en hausse pour le second trimestre 2018 : la prévision nette d’emploi, corrigée des variations saisonnières, atteint +4 %, soit une progression de 2 points par rapport au trimestre précédent, et à la même période en 2017. Les récentes annonces de l’Insee sur les niveaux de croissance attendus en 2018 amplifient et solidifient encore cette euphorie quasi générale. Ainsi, l'optimisme des employeurs français, bien que modeste, est au beau fixe depuis plus de deux ans.


Alain Roumilhac, Président de ManpowerGroup France, souligne :

« Ce baromètre montre que l’optimisme des chefs d’entreprise s’amplifie, de manière durable et solide, dans la plupart des régions et secteurs. Deux secteurs se distinguent toutefois : la construction d’abord, avec un niveau record de mise en chantiers de logements neufs en 2017, ce qui a bénéficié à l’ensemble de la filière ; l’agriculture ensuite, avec un niveau d’intentions d’embauche qui reste très élevé, pour le troisième trimestre consécutif. Le secteur est impacté par la forte hausse de la demande mondiale pour les produits agro-alimentaires ».  

Les régions françaises restent dynamiques, à l’exception du Centre-Est

Dans quatre des cinq régions étudiées, les intentions d’embauche s’avèrent positives. C’est dans le Nord qu’elles progressent le plus : +8%, soit 6 points de plus par rapport à la même période en 2017. Dans cette région où le taux de chômage reste élevé (12%), la reprise économique semble enfin produire ses effets, notamment dans l’industrie et les services. Dans ces secteurs, les intentions d’embauche de cadres sont au plus haut.

La Région Parisienne conserve son dynamisme (+5 %), tandis que le Sud ralentit (-2 points par rapport au deuxième trimestre 2017).

Le Centre-Est est la seule région dans laquelle les intentions d’embauche restent nulles, et ce pour le deuxième trimestre consécutif. Elles diminuent de 4 points par rapport à la même période en 2017. Dans cette région industrielle particulièrement marquée par les années de crise, la reprise reste plus poussive que dans le reste du pays. Ainsi, les entreprises n’embauchent pas, se contentant pour l’instant d’améliorer leur productivité.

L’agriculture confirme son dynamisme, la banque-finance marque le pas

Les effectifs devraient augmenter dans 9 secteurs d’activité, sur les 10 étudiés. Pour le deuxième trimestre consécutif, c’est dans l’agriculture que les intentions d’embauche progressent le plus : +8%, soit une hausse de 4 points par rapport au trimestre précédent, et de 14 points d'une année sur l'autre. Une croissance liée notamment à la reprise des exportations dans le secteur agro-alimentaire (+6,5% en 2017).

La construction affiche elle aussi des intentions d’embauche en hausse de 8%, mais ne progresse pas par rapport au trimestre précédent. La croissance du secteur est tirée uniquement par la construction neuve, qui devrait connaître un tassement en 2018.

Dans le secteur banque-finance, les intentions d’embauche restent orientées à la hausse, mais ne progressent que d’un point par rapport au premier trimestre 2018. Et elles perdent un point par rapport à la même période en 2017. Un chiffre lié aux restructurations en cours dans les banques. L’industrie extractive est le seul secteur dans lequel les intentions d’embauche restent nulles. Après des années de décroissance des effectifs, le secteur reste ralenti, notamment du fait de la baisse des cours de certains minerais.

Les petites entreprises, championnes de l’optimisme

Dans les quatre catégories d’entreprises étudiées, des augmentations d'effectifs sont prévues. Les plus importantes auront lieu dans les grandes entreprises (+de 250 salariés) et les moyennes (50 à 249 salariés). Dans ces deux catégories, respectivement 17% et 13% des employeurs comptent embaucher. Même si ces taux restent élevés, ils diminuent dans les grandes entreprises (-2 points par rapport au premier trimestre 2018), et restent stables dans les moyennes.

C’est au sein des petites entreprises (10 à 49 salariés) que la croissance des prévisions d’embauche est la plus forte : 3 points de plus qu’au trimestre précédent, et 6 points par rapport à la même période en 2017.

Les Etats-Unis, le Japon et Taïwan en tête des prévisions d’embauche

Dans les 44 pays étudiés, tous les employeurs comptent embaucher au deuxième trimestre 2018, à l’exception de l’Italie.

Taïwan arrive en tête du classement (+26%). Logique dans un pays qui a connu une croissance record en 2017 (+2,9%) grâce notamment au fort rebond de ses exportations. Le Japon, de son côté, se classe deuxième avec des prévisions d’embauche en hausse de 24%. Une tendance de fond pour ce pays qui connaît son huitième trimestre de croissance consécutif, du jamais vu depuis trente ans. Les Etats-Unis, quant à eux, maintiennent des prévisions élevées, (+18%) mais régressent d’un point par rapport au trimestre précédent, dans un contexte de croissance ralentie sur le dernier trimestre 2017.

Dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique), les employeurs de 24 des 25 pays étudiés anticipent une hausse de leurs effectifs. Le climat des embauches est largement favorable du côté de la Hongrie (+18%), la Grèce et la Turquie (+16%).

Le seul pays dans lequel les employeurs se montrent pessimistes est l’Italie (-1 %, en baisse d’un point par rapport au trimestre précédent). Malgré une reprise de la croissance, le pays accuse un retard de fond en termes de productivité, qui pèse sur sa compétitivité et ses coûts.

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Baromètre ManpowerGroup des perspectives d’emploi pour le 3trimestre 2018. Publication des résultats : 12 juin 2018

 

 

 

Ressources

A propos de l'étude :

Le Baromètre ManpowerGroup des perspectives d’emploi pour le 2e trimestre 2018 a été réalisé dans 44 pays et territoires, entre le 17 et le 30 janvier 2018, auprès de plus de 58 000 employeurs issus d’entreprises privées et d’organismes publics, dont 1 001 employeurs en France. L’étude analyse les données obtenues en réponse à une unique question : « Comment anticipez-vous l’évolution des effectifs de votre entreprise au cours du prochain trimestre, jusqu’à fin juin 2018, par rapport au trimestre actuel ? »

Le chiffre de « prévision nette d’emploi » utilisé dans ce Baromètre est le résultat de la soustraction entre le pourcentage d'employeurs anticipant une hausse de leurs effectifs et le pourcentage d’employeurs anticipant une baisse. Il s’agit donc d’un solde net – pouvant être positif ou négatif – de perspectives d’emploi.

Les données sont corrigées des variations saisonnières afin de refléter au mieux la réalité des perspectives. Ces corrections permettent d’analyser les données en lissant l’impact des fluctuations saisonnières, qui se reproduisent normalement aux mêmes périodes chaque année. Les données ainsi corrigées sont donc plus représentatives sur le long terme. Précisons que les chiffres pour le Portugal ne sont pas corrigés des variations saisonnières.

Créé il y a 50 ans, le Baromètre ManpowerGroup des perspectives d’emploi est élaboré chaque trimestre, sur la base d'un échantillon représentatif d'employeurs non issus du fichier des clients de ManpowerGroup.

 

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Contact Presse

Marie Elissalde – Legrand / 06 28 74 50 95 / 01 57 66 14 43

[email protected]

 

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