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2 salariés sur 3 envisagent de changer d’employeur

Une étude menée récemment par le cabinet Deloitte auprès des salariés de grandes entreprises dans le monde entier révèle que ces dernières ne répondent pas suffisamment à leurs attentes. En effet, seulement 35% des 356 salariés interrogés envisagent de rester avec leur employeur actuel. Voici ses enseignements principaux :

« Près de 2 salariés sur 3 (soit 65%) s’intéressent (passivement ou activement) au marché du travail. […] Internet et les réseaux sociaux contribuent et accélèrent le rapprochement entre chercheurs d’emploi et employeurs et pour ces derniers, les réseaux sociaux deviennent un vivier sans limite, permettant de repérer les talents, même en veille, et de concrétiser très rapidement de nouvelles embauches.

Une grande majorité (57%) de ces salariés prêts à quitter leur entreprise, ont une image négative de la capacité de leur employeur à proposer une perspective d’évolution de carrière motivante. 53% d’entre eux indiquent également qu’une perspective d’évolution de carrière ou une promotion les persuaderaient de rester chez leur actuel employeur. Parmi les autres raisons importantes, on note le manque de confiance dans la direction, et la faiblesse des programmes de développement du leadership, et de rétention de hauts potentiels. »


Philippe Burger, Associé en charge du département Rémunération et Avantages Sociaux chez Deloitte, considère notamment que « le contexte social et économique ayant fortement évolué au cours des dernières années, les dispositifs de rétribution ne sont donc plus adaptés aux attentes des salariés ».

Plus précisément,

« les causes de turnover apparaissent très variées selon la génération et le sexe des salariés. L’enquête montre que la génération des baby boomers place comme cause principale de turnover le manque de confiance dans le leadership, alors que les générations X et les jeunes salariés citent quant à eux le manque de perspectives d’évolution de carrière.

De même, les hommes placent les faibles augmentations de salaire comme principale cause de départ, alors que les femmes seront beaucoup plus sensibles à la question des conditions de travail (surcharge de travail, équilibre vie privée / vie professionnelle…). »

Les employeurs risquent donc de « perdre des compétences clés », alors que, dans un contexte de pénurie croissante, la chasse aux talents se mondialise et qu’une récente étude confirme l’augmentation de la mobilité des meilleurs talents. Ainsi, « les entreprises les plus performantes seront celles qui adopteront une stratégie de gestion de leurs talents ciblée et adaptée aux attentes spécifiques de leurs salariés. »

Dans le même sens, ManpowerGroup incite les entreprises à confier « à leurs salariés des projets étendus, qui leur permettent […] de déployer tout leur potentiel. »

>>> Lire le communiqué de presse de Deloitte France.

>>> Télécharger l’étude (pdf, en anglais).

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