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Télétravail : et si le retard français n’était qu’un mythe ?

Culte du « présentéisme »dirigeants craignant une trappe à oisiveté, complexité juridique, risque d’un « effet Crusoë » (isolement de celui ou celle qui travaille à distance) : les obstacles au développement du télétravail semblent nombreux en France. L’année dernière,  l’étude réalisée par Greenworking pour l’ex-ministère de l’Economie numérique dénonçait un retard français : « Avec 12,4% de télétravailleurs la France reste en retard par rapport aux pays scandinaves et anglo-saxons, qui comptent 25 à 30% de télétravailleurs. » Une autre étude, souvent citée mais ancienne, avance un chiffre de 9%.

A l’occasion du « Tour de France du télétravail », le site spécialisé Zevillage s’inscrit en faux contre cette vision, qui relèverait plus de l’auto-dénigrement que d’une réalité. En nous révélant « les vrais chiffres du télétravail en France »,  il nous invite à prendre confiance en notre capacité à relever les défis du 21ème siècle.


La face cachée du télétravail

Le télétravail concernerait en réalité près d’un cinquième (16,7%) de la population active française si l’on prend en compte les freelances et autres indépendants, 14,2% si l’on ne considère que les salariés – du public et du privé. C’est ce qui ressort d’une méta-analyse réalisée par LBMG Worklabs (société de conseil en coworking et télétravail). ZeVillage explique que ces résultats ont été obtenus en harmonisant la définition télétravail pour trouver un dénominateur commun :

  • le lieu : en dehors du bureau habituel ;
  • le rythme : au moins 1 journée par semaine ;
  • les types : télétravail formalisé + télétravail informel + sans bureau fixe.

Sont inclus dans cette dernière catégorie des « sans bureaux fixes » :

Coworking

En rationalisant ainsi l’apport des études réalisées sur les dix dernières années, on aboutit à des chiffres bien plus encourageants que ceux auxquels aboutissait une lecture réductrice – et quelque peu  catastrophiste.

Outre le chiffre de 12,4% avancé par Greenworking l’année dernière, un autre chiffre est abondamment cité dans les publications relatives au retard français : 9%, issu d’une étude de Gartner datant de… 2007. Or, les usages ont radicalement changé en 5 ans. Les smartphones hier, aujourd’hui les tablettes : la généralisation de la mobilité connectée impacte rapidement nos façons de travailler.

La révolution du télétravail, entre progrès technologique et progrès culturel

Sans battre les records des pays scandinaves et anglo-saxons, les 16,7% de télétravailleurs français rapprochent notre pays de la moyenne européenne. Un chiffre qui pourrait encore augmenter avec le progrès des technologies et l’évolution des mentalités : plus des trois quarts des dirigeants d’entreprises (77%) se disent aujourd’hui favorables au principe du travail à distance. Le frein principal, le manque de confiance, serait donc en passe d’être levé.

Pour LBMG Worklabs, la vraie révolution viendra des tiers-lieux, ces nouveaux espaces de travail polymorphes, entre bureau et domicile : « Du café wifi au centre d’affaires en passant par les business lounges, les télécentres ou les espaces de coworking, des milliers de bureaux partagés ont vu le jour en France, et favorisent l’essor du télétravail. »

Révélateur de cette tendance, le pullulement des télécentres et des espaces de coworking en Ile-de-France.

>>> L’article de Zevillage

>>> Visuels utilisés pour ce billet :

 

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