Dans le monde, Google et les employeurs du secteur IT sont les plus attractifs pour les jeunes diplômés. Mais, en France, les entreprises qui représentent l’excellence hexagonale ont aussi le vent en poupe. Car les jeunes diplômés français semblent prêter plus d’attention à la marque employeur qu’au secteur d’activité au moment de choisir l’entreprise dans laquelle ils exerceront leurs talents – et ceci est valable tant pour les étudiants des grandes écoles que ceux de l’Université.
Tels sont les enseignements majeurs de l’édition 2012 du classement Universum des employeurs idéaux des jeunes diplômés qui, outre les étudiants des écoles de commerce/management et d’ingénieurs/IT, pour la première fois cette année, interrogeait aussi les étudiants de ces filières à l’Université française.
Cocorico !
Dans la filière commerce/management, les employeurs les plus attractifs pour les diplômés des grandes écoles comme pour les étudiants de l’Université sont les mêmes – dans un ordre différent : LVMH, L’Oréal et Apple.
Sur les quatre premiers employeurs privilégiés de ces étudiants, trois entreprises sont françaises : LVMH et L’Oréal dans les deux cas, accompagnés de Canal + pour les étudiants d’écoles de commerce et d’Air France pour ceux de l’Université.
L’innovation, premier critère de choix des futurs ingénieurs
Dans l’ingénierie, les préférences diffèrent plus selon qu’on interroge les étudiants d’écoles ou de l’Université mais, on note que les entreprises les plus innovantes sont particulièrement prisées.
Dans les deux cas, la marque « France » semble moins attractive dans les tous premiers choix…mais se rattrape bien ensuite.
A noter : Google, Apple et Microsoft constituent le trio de tête à l’Université mais sont moins attractives chez les étudiants d’écoles – Microsoft ne figurant même pas dans le top 10 de ces derniers.
Sur l’ensemble, deux tendances semblent se dégager :
- avec l’implantation de la Génération Y sur le marché du travail, l’attractivité d’une entreprise dépend plus de sa marque employeur que de son secteur d’activité ;
- les étudiants de l’Université semblent, selon Universum, « victimes d’un complexe d’infériorité ».
La Génération Y entretient une relation plus singulière avec les entreprises : la marque employeur prime sur le secteur
D’après Universum, le secteur d’activité était le critère déterminant de l’attractivité par le passé alors que, cette année, « ce qui prime comme élément moteur, c’est l’attractivité de l’employeur en tant que telle et non plus, le secteur auquel il appartient. »
Décryptage :
« Dorénavant les étudiants choisissent des employeurs pour ce qu’ils représentent et … ce qu’ils leur (r)apporteront, en terme de carrière et d’accomplissement professionnel. La génération Y marque ici le pas sur le souci de singularité qui est le sien et qui la caractérise. »
Un complexe d’infériorité à l’Université ?
Il existe peu de divergences notables entre les aspirations des diplômés des grandes écoles et celles des universitaires. Néanmoins, une différence paraît particulièrement édifiante : les étudiants de l’université sont plus nombreux à aspirer à travailler dans l’enseignement et le secteur public, révélant ainsi – selon Universum – une importance plus grande accordée à l’équilibre vie privée/vie professionnelle et à la sécurité de l’emploi.
Universum en conclut que, malgré les progrès de la professionnalisation de l’Université, ses étudiants semblent « victimes d’un complexe d’infériorité ».