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[Infographie] Trop de mobilité nuit : n’ayez pas la bougeotte !

Trop de mobilité nuit

De quoi se méfient le plus les recruteurs? Étonnamment, ce n’est pas un casier judiciaire ou une longue période d’inactivité mais c’est la « bougeotte » (job hopping).  L’infographie de ce mercredi, issue d’une étude de Bullhorn Reach (solutions de « recrutement  social ») menée auprès de 1500 managers et chargés de recrutement, montre qu’un recruteur place plus facilement un senior de 55 ans témoignant d’un parcours professionnel stable qu’un trentenaire qui a trop souvent changé d’emploi. Car même à l’ère de la mobilité, les personnes « instables » inquiètent : motivation variable, carriérisme ou individualisme  forcené, celui qui change frénétiquement d’emploi serait un mauvais investissement. D’autant plus que l’impact négatif d’une mobilité trop fréquente sur la performance a été démontré par une étude menée auprès des analystes financiers de Wall Street.

Dans l’ordre, les choses les plus mal vues des recruteurs chez un demandeur d’emploi sont :

  • la « bougeotte » : pour 39% des recruteurs, ce qu’il y a de pire sur un CV est d’avoir quitté l’entreprise avant un an d’ancienneté ;
  • une inactivité de longue durée (supérieure à un an) est le plus grand obstacle à l’emploi pour 31% des recruteurs ;
  • les trous dans un parcours professionnel sont particulièrement mal vus par 28% des personnes interrogées.

Long Term Unemployment CrimeL’étude le confirme : le chômage de longue durée devient un véritable cancer dans les pays « développés ». Il est même plus mal vu des recruteurs qu’un casier judiciaire… En France, la durée moyenne du chômage est de presque un an. Même aux Etats-Unis, longtemps vus comme un Eldorado de l’emploi, il touche près d’un demandeur d’emploi sur trois. En plus d’être particulièrement éprouvant psychologiquement, de dégrader le « capital humain » des individus et de coûter cher aux finances publiques, il crée un véritable cercle vicieux.
Comment éviter d’être stigmatisé et marginalisé ? Pour Vinda Rao, directrice marketing de Bullhorn, il faut  « accepter des emplois à temps partiel, (…) suivre des cours, (…), faire quelque chose de constructif de son temps, ou au moins en donner l’impression ». Dans « 30 jours pour trouver un bon emploi » (30 Days to a Good JobHal Gieseking et Paul Plawin recommandent à ceux qui cherchent un emploi de prendre confiance, de tout présenter positivement, de valoriser leurs activités en les qualifiant  d’ « emplois » ou de « projets ». Car le recrutement est aussi un jeu de séduction…

L’expérience, la compétence et les nouvelles technologies au pouvoir

Autres éléments intéressants :

  • Les compétences, notamment technologiques, nerf de la guerre de l'emploiL’obsolescence des compétences est un vrai sujet d’inquiétude : pour 31% des recruteurs, le fait que les compétences « ne sont plus demandées » est le principal obstacle au placement d’un candidat.
  • Si les trentenaires sont la tranche d’âge la plus demandée (ils sont les plus faciles à placer pour 70% des recruteurs),  le jeunisme n’a pas pris le pouvoir et l’expérience reste très recherchée : il y a une plus grande demande pour les candidats quarantenaires que pour ceux ayant une vingtaine d’années.
  • Plus de trois quart des recruteurs considèrent qu’un licenciement est ce qu’il y a de plus dommageable pour l’avenir professionnel d’un individu – contre 2% seulement en cas de mise à pied. Signe que la compétence serait plus importante que le « savoir-être » ?

Trop de mobilité inquiète - Infographie Bullhorn

Infographie Bullhorn, via Mode(s) d’Emploi

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