Un article de The Economist révélait il y a peu que, aux Etats-Unis, une étude des offres d’emploi sur les sites les plus fréquentés comme Monster.com, CareerBuilder et Craigslist en avait identifié des centaines dans lesquels les employeurs annonçaient qu’ils ne prendraient en considération (ou « préfèreraient fortement ») que les candidats en poste ou au chômage depuis très peu de temps. Ce qui exclue donc, de fait, les chômeurs de longue durée alors que cette situation est de plus en plus fréquente aux USA comme en France.
Le journal s’interroge donc : pourquoi n’applique-t-on pas au marché du travail la même méthode qu’à celui des biens, à savoir l’ajustement des prix relatifs ? En effet, la baisse du prix d’un produit est une technique fréquemment utilisée pour relancer les ventes.
Plusieurs hypothèses sont envisagées. L’article montre par exemple qu’un candidat qui demanderait ouvertement un salaire bien plus bas que la norme risquerait d’être considéré par les recruteurs comme incompétent, ou que des dissensions pourraient voir le jour à l’intérieur de l’entreprise.
En fin de compte, le problème est celui d’une mauvaise coordination :
« Si seulement il existait un organisme en charge de la coordination des évolutions d’exigences salariales et de la facilitation de l’ajustement des prix relatifs. Si seulement… »