BAROMÈTRE. Pour la France, le Baromètre Manpower des perspectives d'emploi affiche des perspectives peu encourageantes au premier trimestre 2016.
Le dernier baromètre Manpower des perspectives d’emploi révèle un léger recul de la confiance des chefs d’entreprises avec un solde net de -1 % pour le premier trimestre 2016. Il met néanmoins en évidence une reprise durable de la confiance des dirigeants des moyennes et grandes entreprises qui affichent des perspectives d’embauche positives pour le 9ème trimestre consécutif.
Pour la période de janvier à mars 2016, 3 % des employeurs interrogés anticipent une augmentation de leurs effectifs, 5 % prévoient une diminution et 89 % tablent sur un effectif inchangé au cours des trois prochains mois. Les intentions d’embauche s’améliorent d’un point de pourcentage en comparaison trimestrielle et reculent de 5 points en comparaison annuelle.
Un bilan global mitigé mais des résultats très différents selon les tailles d’entreprises
« Les intentions d’embauche restent très limitées sur l’ensemble du territoire, ce qui traduit un climat de reprise économique toujours fragile », commente Alain Roumilhac, Président de ManpowerGroup France.
« Cependant, la situation diffère selon la taille des entreprises. Les grandes entreprises et les ETI, affichent depuis maintenant plusieurs trimestres des intentions d’embauche franchement positives. Il y a sans doute plusieurs raisons à cela : les prix du pétrole et des matières premières qui restent bas ; la parité euros-dollars qui favorise les exportations ; et le coût du travail qui tend à s’aligner sur celui de l’Allemagne, notre principal partenaire européen. Tout cela contribue à donner à ces entreprises une capacité à se projeter et à investir – donc à embaucher », précise Alain Roumilhac.
Des petites et moyennes entreprises qui ne peuvent pas prendre des risques qu’elles ne pourront assumer par la suite
« Ce n’est pas encore le cas pour les petites et micro entreprises (moins de 50 salariés) qui, d’une part rencontrent toujours des difficultés à recruter quand elles en ont besoin et qui d’autre part se montrent beaucoup plus prudentes sans doute en raisons de mesures législatives et réglementaires à venir, comme par exemple le compte pénibilité qui sera effectif au premier semestre 2016 et les projets de réécriture du code du travail », conclut Alain Roumilhac.
Les employeurs des moyennes et grandes entreprises prévoient un accroissement des effectifs au 1er trimestre 2016, avec un solde net d’emplois respectivement de +5 % et +4 %. En revanche, les micro-entreprises anticipent une légère baisse des effectifs avec un solde de -2 %, tandis que le solde net s’établit à -1 % pour les petites entreprises.
Par rapport au trimestre précédent, les intentions d’embauche sont positives dans cinq secteurs sur dix et dans trois régions sur cinq
En comparaison trimestrielle, les employeurs font état d’une amélioration des intentions d’embauche dans trois régions sur cinq. Une progression notable de 10 points est enregistrée en région Nord, tandis que les régions Centre-Ouest et Ile-de-France affichent respectivement une amélioration de 3 et de 2 points. En revanche, le solde net d’emploi recule de 8 points en région Sud et de 4 points en Centre-Est.
Pourtant, la confiance des employeurs reste précaire. En effet, en comparaison annuelle, les perspectives d’embauche sont en baisse dans ces cinq régions. Le solde net d’emploi chute de 16 points en Centre-Est, qui accuse ainsi son repli le plus prononcé ; il recule de 5 points en région Sud comme en Centre-Ouest, et de 4 points en région Nord.
Dans les 10 secteurs étudiés, et par rapport au trimestre précédent, les intentions d’embauche sont en progression dans cinq secteurs sur dix. La plus forte hausse du solde net d’emploi est enregistrée dans les Industries extractives et les Services publics (+ 5 points), suivie d’une progression de 4 points dans l’Hôtellerie et restauration. Les intentions d’embauche reculent dans cinq secteurs : elles baissent notamment de 11 points dans l’Agriculture, chasse, sylviculture & pêche. Les employeurs font état d’une baisse de 7 points dans la Construction et de 6 points dans le secteur Transport, logistique & communication.
En comparaison annuelle, le bilan reste très mitigé, les perspectives d’embauche se replient dans huit secteurs sur dix. Le solde net d’emploi accuse la chute la plus sévère dans la Construction (-12 points), suivie de celle de l’Industrie manufacturière (-8 points). Il se replie de 7 points dans les Services publics & sociaux et de 6 points dans le secteur Finance, assurance, immobilier et services aux entreprises comme dans celui du Transport, logistique & communication. Le solde net s’améliore en revanche de 2 points dans le secteur Agriculture, chasse, sylviculture & pêche
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Ressources :
- L’intégralité des résultats : la brochure Baromètre des perspectives d’emploi
- La précédente édition du baromètre (prévisions pour le 4er trimestre 2015)
- Les résultats complets de l’enquête pour les 42 pays sont disponibles via l’outil interactif "Manpower Employment Outlook Explorer"
Baromètre Manpower des perspectives d’emploi – Deuxième trimestre 2016
Publication des résultats : Mardi 8 mars 2016
A propos de l'étude
Le Baromètre Manpower des perspectives d’emploi pour le premier trimestre 2016 a été élaboré à partir d’entretiens menés du 14 au 28 octobre 2015 auprès de plus de 58 000 employeurs de 42 pays et territoires, sociétés privées et administrations publiques confondues, dont un millier en France. L’enquête consistait à analyser les réponses à l’unique question suivante : « Comment anticipez-vous l’évolution des effectifs de votre entreprise au cours du prochain trimestre, jusqu’à fin mars 2016, par rapport au trimestre en cours ? ». Tout au long du présent rapport, nous employons l’expression « Solde net d’emploi » (ou des intentions de recrutement). Ce solde correspond à la différence entre le pourcentage d’employeurs anticipant une hausse de l’emploi total et ceux qui prévoient une diminution des effectifs de leur entreprise au cours du trimestre à venir. Le résultat obtenu est un solde net pouvant être positif ou négatif. Cette enquête unique en son genre est menée auprès d’entreprises qui ne font pas partie de la base de clients de Manpower. Les chiffres ont été corrigés des variations saisonnières afin de donner une représentation plus réaliste de chaque situation. Ces ajustements consistent à lisser l’impact des fluctuations saisonnières, qui se manifestent généralement chaque année à la même période. Les données corrigées sont donc plus représentatives sur le long terme. Précisons que les chiffres pour la Finlande ne sont pas corrigés des variations saisonnières.
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