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Travail : en route vers 2032

Alors que le CES 2022 se clôture en donnant pleine satisfaction aux passionnés de nouvelles technologies, nous y avons découvert quantité d’innovations poussant à imaginer le futur du travail. Après deux années de crise où les modes de collaboration ont été bousculés jusqu’à se renouveler, les spéculations quant au Future of work sont ouvertes. Entre espaces virtuels, formations continues et contrats de travail plus libres, quelles surprises pourrait nous réserver 2032 ? Prêts à faire un bond en avant de 10 ans ?


Plus de liberté ! 

Aujourd’hui
Alors que le débat sur la semaine des 32 heures agite l’Europe, l’intérim et l’entrepreneuriat semblent attirer de plus en plus les jeunes tout en favorisant la relance. Des formes d’emploi longtemps jugées précaires qui offrent, à présent, une plus grande liberté et flexibilité tout en garantissant un maximum de sécurité en tout cas pour ce qui est de l’intérim. C’est la garantie de monter rapidement en compétences et d’acquérir une expérience diversifiée facilement réemployable. En effet, en 2020, l’Insee a recensé la création de 848 200 entreprises (+ 4 % en 1 an). Cette tendance semble illustrer une volonté de reprendre le contrôle de son quotidien. D’ailleurs, si pendant longtemps le trajet quotidien des Français entre le travail et le domicile était en moyenne de 25 km, la crise – et le télétravail imposé  – a fait évoluer la situation. Les confinés des grandes métropoles ont déserté les villes pour goûter aux joies de la campagne.

En 2032
Le nombre d’heures ou de jours travaillés n’est plus un débat. Le travail se fait désormais à la carte. Freelance, travailleurs temporaires ou autoentrepreneurs, ce n’est plus le type de contrat qui régit le quotidien mais la mission proposée. On ne parle d’ailleurs plus de salariés mais d’équipe élargie, de partenaires. Accompagnées et encadrées par des acteurs de l’emploi, ces situations n’ont plus rien de précaire voire repoussoir. Elles sont au contraire devenues la norme. Cette volonté de liberté couplée au besoin de se réinventer et de donner plus de sens à son quotidien amène la population active à ne plus effectuer un métier mais plusieurs. Cela aura été permis par la mise en place de nombreux dispositifs d’aide à la transférabilité des compétences. Un enjeu apportant des solutions à la pénurie de main d’œuvre, la pénibilité des tâches ou l’obsolescence annoncée de certains métiers.

 

La formation continue pour tous

Aujourd’hui
La pandémie a fait de la formation un moteur économique avec pour objectif premier de répondre à la fragilisation de certains métiers durant les confinements. Début 2021, le gouvernement investissait même 500 milliards d’euros dans le dispositif Transitions Collectives afin de favoriser le transfert de compétences intersectoriel. Mais les défis que la formation peut relever sont bien plus nombreux : vieillissement de la population et du recul de l’âge de la retraite, besoin d’adaptation face à l’accélération du développement des outils numériques, obsolescence des métiers, transversalité des compétences, etc. Pour rappel, 85% des métiers de 2030 n’existent pas encore.

En 2032
La pluralité des métiers exercés par une personne ne permet donc plus de les catégoriser. Ainsi, les entreprises ne jugent plus un profil sur son parcours, mais sur ses savoir-faire, savoir-être et sur ses compétences transférables. Un phénomène rendu possible par la démocratisation de la formation et la volonté des salariés de se renouveler en permanence. Rendue accessible à tous grâce aux nouveaux outils digitaux, la formation en continu ne nécessite plus un investissement aussi important qu’auparavant. Elle fait partie du quotidien, et chaque jour, du temps peut être alloué à la progression, la mise à jour ou le partage d’expériences. Elle est devenue un argument de marque employeur pour toutes les entreprises, notamment celles qui connaissent une pénurie de talents.

 

Passez dans mon bureau virtuel dans le Métavers

Aujourd’hui
Flexibilité et agilité, deux mots clés que le télétravail a fait passer d’un désir profond des salariés à enjeu réel de rétention et d’adaptation. L’openspace des années 2000 a fait place au flex office, auquel va déjà succéder le bureau en VR. Alors que le géant Facebook travaille depuis des années sur sa plateforme virtuelle
Horizon Worlds, Baidu, de son côté, prévoit en moyenne 6 ans avant une mise en place effective d’un monde virtuel. Travailler, se retrouver autour d’un café, faire du sport, designer son espace ou voler dans les airs entre collègues, le métavers promet d’abolir toutes les frontières sans briser le lien social.


En 2032
Moins de transports, de contraintes physiques, plus d’interactions et l’ouverture sur un monde où l’on peut laisser libre cours à l’imagination… Nous avons tous adopté les espaces de travail virtuels. Mais pas à plein temps, car si cela permet de consacrer plus de temps à sa vie personnelle et de communiquer plus facilement, le manque d’activité physique a des effets néfastes à long terme. Le flex office a donc perduré sous une forme plus avancée où travailler depuis son salon n’est plus synonyme d’enfermement et de rupture sociale. Nos bureaux virtuels sont décorés à notre goût, les activités « récréatives » y sont nombreuses et permettent de s’évader, en un minimum de temps. Réunions internationales, rencontres clients, formation du jour : des espaces dédiés permettent d’avoir accès à tous ses collègues à travers le monde, sans contraintes de langues ou de distance.

Et vous, comment imaginez-vous votre vie professionnelle dans 10 ans ?

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