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Emploi-2014

Recrutements 2014 : les pics d’activité ponctuels tirent les embauches à la hausse

19,5 % des établissements envisagent de recruter en 2014

C’est l’un des chiffres à retenir de l’édition 2014 de l’enquête Pôle Emploi « Besoins en main-d’oeuvre » (BMO), enquête de référence sur les attentes et les difficultés rencontrées par les employeurs en matière de recrutement pour l’année à venir, qu’il s’agisse de créations de postes ou de remplacements. 19,5 % des établissements envisagent donc de recruter en 2014, soit 6,8% de plus qu’en 2013. Cette hausse est plus particulièrement sensible dans les secteurs de l’agriculture et de l’industrie agro-alimentaire : respectivement, 30 % et 22,7 % de ces établissements souhaitent recruter. Les progrès les plus significatifs sont à trouver par ailleurs dans le commerce et la réparation automobile.

Évolution de la part d'établissement envisageant de recruter
Graphique ci-dessus et suivants issus de la synthèse de l’enquête par Pôle emploi – cliquer pour accéder (pdf)

1 700 500 embauches potentielles

C’est donc plus de recrutements qui sont prévus par Pôle emploi pour 2014. En effet, les intentions de recrutement progressent de 5,4 %, pour atteindre 1 700 500 embauches potentielles, soit une hausse de 87 400 projets par rapport à 2013. C’est le plus haut niveau observé depuis ces cinq dernières années. Par rapport à 2013, l’ensemble des régions est touchées par cette hausse du nombre de projets d’embauches, à commencer par la Lorraine (record à +17,5%).

Évolution du nombre de projets d'embauche

Près de la moitié des recrutements pour faire face à « un surcroît ponctuel d’activité »

Les besoins saisonniers des entreprises expliquent en partie cette croissance des projets de recrutement. Ce sont 667 000 intentions d’embauches saisonnières qui ont été formulées, soit une hausse de plus de 15 % par rapport à 2013, en particulier au niveau des activités agricoles et touristiques (hébergement et restauration).

Mais plus fondamentalement, l’anticipation d’un surcroît d’activité apparaît comme un facteur décisif dans le déclenchement d’un recrutement. Ce motif représente 42,7 % des projets d’embauche pour 2014, en hausse de plus de 7 points par rapport à l’année précédente. Dans le commerce (+20) et les services et la construction (+10), la tendance est même encore plus nette. Les autres principales raisons d’embaucher connaissant parallèlement une chute notable – créations de postes (18% des projets d’embauche pour 2014, -5 points) et remplacements de départs (21%, -3) -, les employeurs semblent assez clairement vouloir de plus en plus disposer de solutions pour recruter ponctuellement. Avec une incidence sur le type d’embauche : l’intérim représenterait en 2014 6% des embauches, en hausse de 2 points par rapport à 2013. Une hausse qui bénéficie tant à l’intérim de moins de six mois (4,7% des projets d’embauche, +47%) qu’aux contrats d’intérim plus longs (1,3%, +62%), quand dans le même temps les CDD de plus de six mois, plus courants, se tassent (13,1%, -9%).

Recrutement intérim 2014

Les autres chiffres à retenir :

  • 34,7% des projets d’embauche sont jugés « difficiles » (40,4% en 2013)
  • Ces difficultés de recrutement représentent 590 088 emplois potentiels 
  • Dans la construction, 49% des recrutements sont jugés difficiles.
  • L’inadéquation des candidats (aux conditions de travail, au déficit d’image ou aux procédures internes de l’établissement) est la première raison invoquée, mais recule, à l’inverse du constat des pénuries de candidats, constatées par 71,3% des employeurs anticipant des difficultés, +4,8)
  • Sur les près de 25 000 projets d’embauche d’ingénieurs et cadres informatiques, 64,5% des recrutements sont jugés difficiles. C’est le métier sur lequel les employeurs ont le plus de mal à recruter, devant les aides à domicile, les cuisiniers, les employés de maison et les techniciens commerciaux.
  • La formation reste leur premier moyen de lutte contre ces difficultés (quand le projet d’embauche n’est pas différé, ce qui arrive dans plus d’un tiers des cas) : elle est mentionnée par 60,2% (formation de nouveaux salariés) et des 35,9% (formation interne) des employeurs, devant le recours à l’intérim (26%, chiffre qui monte à plus de 40% dans la construction ou l’industrie).
  • Un quart (24%) des employeurs estiment avoir de nouveaux besoins en compétences : compétences technologiques (relevées par 57% d’entre eux), compétences « vertes » (32%), mais aussi compétences liées aux services aux entreprises (35%).
  • Comme l’indiquaient les trois dernières éditions du baromètre Manpower trimestriel des perspectives d’embauche, les services aux entreprises sont justement le secteur le plus dynamique sur le front de l’emploi : ils représentent 387 200 projets d’embauche en 2014 (+9,8%).

BMO-Pôle emploi-secteurs

> Sur les difficultés de recrutement et les moyens des entreprises pour y remédier, lire l’enquête mondiale Pénuries de talents 2013, et retrouver l’enquête 2014 dès la fin mai sur manpowergroup.fr. 

Crédits : graphiques Enquête BMO 2014 – Pôle emploi, image de « une » Mauro Cateb/flickr (licence CC)
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