:
Newsletter
HReview
Découvrez nos articles.
Retour à la liste
Partager sur :
RH-BigData

Mickey et les RH enchantées : une vieille recette de Disney pour braver le big data

Vanity Fair consacrait ce mois-ci un article aux professionnels de l’animation qui ont fait la réputation et la fortune de Disney. Le point commun à tous leurs parcours ? Un passage à la Cal Arts, l’université détenue par l’entreprise. Une spécificité qui s’explique en partie par la vision innovante en ressources humaines du géant historique de l’animation, explique Peter Cappelli sur Human Resources Executive Online.

CalArts2Première société à élever au rang d’art les dessins animés dans les années 1930, Disney a rencontré le succès grâce à Mickey, Blanche Neige et les Sept Nains ou encore Bambi… D’indémodables classiques qui, pourtant, ont posé un problème lors du tournant des années 1960. La recette de leur succès – fondée sur une créativité à la fois classique et innovante pour plaire aux enfants et aux parents – était menacée par le départ en retraite des employés, seuls à véritablement la maîtriser.

Comment pallier ce problème de transmission et faire perdurer la patte Disney ? A une époque où les parcours des écoles d’art n’étaient pas assez spécialisés dans l’animation et encore moins dans celle, assez unique, de Disney, une solution innovante devait être trouvée. Walt Disney savait ce dont il avait besoin : lui manquait seulement des professionnels à la formation adéquate. Aussi a-t-il mis en place le Character Animation Program au sein de la Cal Arts, une université privée où les anciens directeurs artistiques transmettraient leurs savoirs à leurs potentiels remplaçants, sélectionnés sur concours au moment du diplôme.

Lire Universités d’entreprise : pour valoriser vos talents, diplômez-les !

Hakuna Big Data

La formule a entretemps prouvé son efficacité : après la mort de l’emblématique patron Walt Disney, l’entreprise a perduré et prospéré dans le monde de l’animation. En novembre 2012, le Los Angeles Times rapportait même que la cohorte d’anciens étudiants de la Cal Arts avait généré, depuis 1985, plus de 26 milliards de dollars de bénéfices au box office. Un tel modèle peut-il se calquer sur d’autres secteurs que celui de l’animation et s’étendre, finalement, aux entreprises d’aujourd’hui ?

Alors que le numérique n’en finit pas de créer des professions auxquelles les écoles ne forment pas encore, les DRH peinent justement à trouver des professionnels qui répondent à leur besoin de compétences spécifiques. Un problème qui a aussi des conséquences sur la croissance, puisque l’inadéquation accélérée des compétences impacte négativement la performance des salariés, pointait une étude du Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (CEDEFOP).

Lire aussi 200 000 emplois technologiques de plus en 2020 : SOS compétences

Cal Arts1

La formation d’entreprise, hors les murs, une solution ? Pour 68% des DRH, “la création et le développement de nouvelles compétences dans l’entreprise” sont apparus comme une nécessité, lors d’une étude de Microsoft et IDC sur la transformation numérique des métiers.

Tout comme Disney a su contourner l’absence de formations précises aux  compétences en animation dont il avait besoin, les entreprise font aujourd’hui face à un problème analogue. La rareté des formations aux nouveaux métiers générés par les big data se pose ainsi comme un défi majeur pour les professionnels du marketing, observait récemment The Guardian. Cette rareté invitera-t-elle les entreprises à se lancer de plus en plus dans le sur-mesure ?

Lire Pacte Pen Breizh pour la Bretagne numérique : le sur-mesure et l’emploi 

Crédit image de « une » imelda/flickr (licence CC) – images de l’article © CalArts.edu 
Partager sur :

Autres articles pouvant vous intéresser