:
Newsletter
HReview
Découvrez nos articles.
Retour à la liste
Partager sur :

Marque employeur : des jeunes bien plus sensibles à l’international que leurs aînés

Les grandes entreprises soignent de plus en plus leur marque employeur, en particulier auprès des futurs talents, qui ne sont pas encore sur le marché du travail. Universum, leader de l’ « employeur branding », créé en 1988, publie chaque année le classement des employeurs préférés des étudiants, dans un grand nombre de pays.

Les classements 2011 viennent de paraître. Ils sont fondés sur des échantillons nombreux : pour la seule France, près de 27 000 étudiants ont fourni un peu moins de 100 000 évaluations d’employeurs. Pour chaque pays, il existe plusieurs listes, par type d’école : écoles de commerce, écoles d’ingénieurs, biologie/santé…

Les « top 5 » des classements diffèrent cependant par les secteurs retenus, qui reflètent en partie la structure des économies : en France, les commerciaux plébiscitent le luxe (LVMH et L’Oréal en première et deuxième places), les ingénieurs la défense/aéronautique (EADS et Thalès). Les uns comme les autres, en Allemagne, préfèrent les grandes firmes automobiles. Au Royaume-Uni, les commerciaux placent au premier rang des grands acteurs américains des technologies de l’information (Google et Apple), suivis par des multinationales de l’audit et de la finance, d’origine britannique (HSBC, PriceWaterhouseCooper, KPMG). Quant aux ingénieurs, ils privilégient encore davantage les firmes « IT » d’outre-Atlantique, qui mobilisent les 4 premières places – Rolls-Royce n’arrivant qu’en 5e. Les étudiants en école de commerce italiens et espagnols apprécient également leur secteur bancaire national (2 dans chaque top 5).

D’une façon générale, à côté des champions nationaux, les  grands acteurs américains des technologies de l’information, Google, Apple, Microsoft, se retrouvent très haut dans tous les classements. Les grandes firmes européennes également, à un moindre degré. Dans la perception des étudiants, le marché du travail, tout en restant ancré dans les économies nationales, a donc pris une dimension très nettement européenne.

Et les salariés ?

Ces résultats prennent un relief particulier quand on les compare à ceux de la dernière enquête similaire conduite par Universum auprès des professionnels en emploi, en 2009 : si la hiérarchie des champions nationaux n’apparaît pas bouleversée, dans l’ensemble, les salariés tendent à moins considérer l’international, les entreprises américaines et européennes figurant plus bas dans les classements.
Les talents de demain apparaissent donc, dès aujourd’hui, davantage tournés vers les grands acteurs mondiaux que leurs aînés.

Les chiffres d’Universum, en revanche, ne correspondent guère à ceux du Great Place to Work institute, qui  sont fondés non sur une enquête auprès des salariés en général, mais sur l’opinion des salariés des entreprises concernées eux-mêmes. Pour la France, le résultat est sans appel : sur les 12 premières entreprises de plus de 500 salariés, seules 4 sont françaises, dont 3 nordistes. PepsiCo arrive en première place, Leroy-Merlin en 3e.
Un examen rapide des classements des autres pays permet de confirmer l’existence, déjà établie par les classements Universum, de multinationales plus attractives que d’autres pour les salariés : Microsoft se retrouve notamment dans la plupart des palmarès nationaux.

 

>>> Pour en savoir +

Partager sur :

Autres articles pouvant vous intéresser