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made in France

Le made in France est mort… vive le made in régions !

[encadre]Du 9 au 11 novembre, la deuxième édition du Salon des produits et innovations made in France se tiendra à Paris sous le « haut patronage » du ministère du redressement productif. L’an dernier, le salon était l’occasion de donner de la chair aux débats sur le « patriotisme économique », sur les réalisations du label Origine France Garantie – lancé en mai 2011 – et sur la réalité des relocalisations, tendance de fond plus qu’effet de mode… mais pour l’heure peu pourvoyeuses d’emplois.

> Lire : Les entreprises, 20 000 lieues sur leurs terres

Alors que les certifications « Origine France Garantie » – comme récemment deux modèles Peugeot – se poursuivent, la lame de fond du « made in France » s’est accompagnée d’une autre vague, celle d’un « made in pas très loin ». Preuve, s’il en fallait une, que les solutions pour une reprise économique sont aussi à chercher localement, à l’échelle de l’environnement immédiat des entreprises.

Produit en Bretagne, Bravo l’Auvergne, Made in Mayenne

Produit en BretagneLes initiatives fleurissent :

Pour EcoReseau, cette « gradation dans la régionalisation«  – la montée en puissance du « made in région » – dépasse le marketing territorial et marque une « vague annonciatrice de nouvelles stratégies dans les territoires ».

> Lire : Terroirs pas ringards, « made in » qui fascinent

made in mayenne

La valorisation marketing auprès d’une clientèle locale et le gain évident de visibilité ne sont pas l’unique but recherché. Si les fédérations d’entreprises et, plus encore, des regroupements d’acteurs locaux (TPE, PME et grands groupes, pôles de compétitivité, acteurs institutionnels, associatifs, universités) fleurissent, c’est aussi pour mettre en oeuvre d’authentiques « projets de territoire » intégrés qui produisent un « effet local » mesurable sur l’emploi et la croissance.

 

Chaussure éthique, fers à cheval et essuie-glaces

Jusqu’où peut aller ce mouvement, à l’heure où la proximité territoriale et la connaissance de son environnement proche sont également des axes majeurs d’un développement durable appelé à être un des piliers de l’emploi de demain ? En Rhône-Alpes, le groupe Archer, dans la désindustralisée Romans-sur-Isère (Drôme), n’a pas fait que se lancer dans la chaussure éthique « made in Romans ».

Missionné par le Conseil général pour accompagner les demandeurs d’emploi, Archer s’est transformé en groupement économique et « a développé des activités dans le fer à cheval, les services à la personne, les chaussures, la filière bio, la vente de dispositifs de fibre optique… et même les essuie-glaces pour Ford » : EcoRéseau relate un exemple de mutualisation des compétences (Etat, entreprises, associations) qui montre la voie : celle, productive, du « made in » local, mais aussi celle, prometteuse, du collaboratif et du réseau.

> Crédit image : Pierre Marcel/Flickr (licence CC)
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