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En France, un léger ralentissement des intentions d’embauche

Le deuxième trimestre 2020 s’engage sous de bons auspices avec des prévisions d’embauches dépassant la barre des 10 %. Une croissance qui connaît toutefois un léger ralentissement par rapport aux projections du début d’année. Pour rappel, la baisse du chômage annoncée fin 2019 avait entraîné des prévisions d’embauche record au premier trimestre avec + 13%. Ce deuxième trimestre, la baisse des intentions d’embauche en régions et sur certains secteurs d’activité doit donc être davantage perçue comme un retour à la normale que comme un réel recul.

Ce baromètre a été réalisé́ entre le 6 et le 28 janvier 2020, avant la propagation du Covid-19 et son impact sur l’économie mondiale. Notre prochain Baromètre qui paraîtra en Juin devrait nous permettre de juger de l’impact du virus sur l’emploi en France et dans le monde.

ManpowerGroup diffuse la dix-septième édition de son Baromètre de l’emploi. Les 1001 employeurs interrogés rien qu’en France partagent leurs ambitions de recrutement en fonction de la santé, de la taille et du secteur d’activité de leur entreprise : une méthodologie affinée pour ce deuxième trimestre 2020 afin de refléter plus fidèlement le contexte économique de cette nouvelle décennie. On note notamment une catégorisation des secteurs d’activités repensée en fonction de l’évolution des métiers, des modes de travail et des enjeux internationaux.
Lors de l’étude réalisée à la mi-janvier 2020, les employeurs français faisaient état d’une vision optimiste de l’emploi avec une volonté de renforcer leurs effectifs de + 11 %.

« Ce baromètre reflète la solidité́ de l’économie française. Après un recul de 0,1 % au cours des derniers mois de l’année 2019, le PIB devrait se remettre à progresser de 0,3 % au premier trimestre, selon la Banque de France. Les chefs d’entreprise anticipent un retour à la croissance tendancielle. Il est trop tôt pour prédire l’impact potentiel du Covid-19 sur la dynamique emploi dans le monde mais la réalité, c’est que le chômage continue sa décrue, certes limitée (0,1% en moyenne par trimestre) mais régulière. Et les entreprises du monde entier peinent toujours à trouver des personnes possédant les bonnes compétences. », commente Alain Roumilhac, Président de ManpowerGroup France.

Une croissance régionale équilibrée

Les prévisions d’embauches sont très similaires dans l’ensemble des régions pour la période d’avril à juin 2020. En effet, toutes les régions visent ce trimestre une augmentation des intentions d’embauche autour de + 10 %.

En revanche, cette homogénéité ne signifie pas que toutes les régions sont sur le même rythme de croissance au regard des trimestres précédents.
Seule la région Nord a affiché des projections quasiment toujours identiques tout au long de l’année. Un équilibre encourageant qui fait foi d’un développement économique constant.

Parallèlement, l’Ile-de-France et l’Ouest perdent respectivement – 5 points et – 3 points par rapport trimestre précédent mais restent les régions qui affichent les plus fortes intentions d’embauche avec + 12 %. Il ne faut pas voir dans cette légère baisse un présage alarmant mais un retour à une croissance plus modérée que celle du début d’année. Enfin, seule la région Sud gagne + 1 point.

Les grandes entreprises poursuivent leur belle ascension

La plus belle progression aussi bien trimestrielle qu’annuelle revient aux grandes entreprises. Aucun changement sur 2020 mais des prévisions d’emplois toujours à + 24 % pour le milieu d’année 2020. Des chiffres positifs et constants dans le temps.

Les moyennes, petites et micro-entreprises subissent quant à elles une baisse des intentions d’embauche de respectivement – 2, – 4 et – 3 points. Cette baisse – bien qu’envisagée avant la crise sanitaire du coronavirus qui pourrait l’intensifier-, n’est pas alarmante puisqu’elle correspond à un retour à la normale des prévisions d’embauche qui s’avéraient exceptionnellement élevées au 1er trimestre 2020.
Des prévisions qui sont donc en baisse sur trois catégories d’entreprises sur quatre, mais qui restent au beau fixe et n’entachent pas la confiance globale.

Des prévisions en baisse dans la majorité des secteurs

Les travaux de rénovation énergétique qui avaient largement favorisé le secteur de la construction courant 2019 continuent de stimuler sa croissance en 2020 : des intentions d’embauche à + 19 %, bien qu’en diminution par rapport au trimestre précédent avec – 2 points. Les chiffres restent stables d’une année sur l’autre, c’est donc le secteur le plus prometteur pour la période d’avril à juin 2020.

L’industrie manufacturière et les secteurs de la banque et de l’assurance affichent une croissance de leurs effectifs puisqu’ils ambitionnent tous les deux une augmentation d’un point, plaçant ainsi leurs intentions d’embauches au-delà de la barre de 10 %.

En revanche, deux secteurs affichent des chiffres plus préoccupants.
Le secteur de l’agriculture, qui affichait déjà des indices faibles au trimestre précédent avec seulement + 5 % d’intentions d’embauche, recule de – 4 points.
L’hôtellerie-restauration affiche certes des projections de + 12 % mais perd – 5 point en un trimestre et – 4 points en 1 an.

Des résultats internationaux en nette progression

L’étude a été menée dans plus de 44 pays. Pour l’heure et toujours sous réserve que la situation sanitaire mondiale n’impacte pas plus fortement l’économie, les résultats sont globalement très positifs puisque seul le Panama affiche un indice nul de 0% d’intentions d’embauche soit un recul de – 1 point.

La France se place 15e de ce classement. Parmi les pays connaissant les plus fortes projections, on retrouve le Japon et Taïwan affichant des progressions de + 24 % soit respectivement + 29 et + 24 points. Les intentions d’embauche les plus spectaculaires étant imputables à la Grèce qui gagne + 31 points soit une augmentation de + 24% : une bouffée d’optimiste pour ce pays longtemps dans le négatif qui finissait même l’année 2016 à 0. Même constat pour le Brésil qui atteint les + 14 % d’intentions de recrutement.

RESSOURCES

 

A propos de l’étude :

Le Baromètre ManpowerGroup des perspectives d’emploi pour le 2ème trimestre 2020 a été réalisé dans 44 pays et territoires, entre le 15 et le 28 janvier 2020, auprès de plus de 58 000 employeurs issus d’entreprises privées et d’organismes publics, dont 1 001 employeurs en France. L’étude analyse les données obtenues en réponse à une unique question : « Comment anticipez-vous l’évolution des effectifs de votre entreprise au cours du prochain trimestre, jusqu’à fin juin 2020, par rapport au trimestre actuel ? ».

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Le chiffre de « prévision nette d’emploi » utilisé dans ce Baromètre est le résultat de la soustraction entre le pourcentage d’employeurs anticipant une hausse de leurs effectifs et le pourcentage d’employeurs anticipant une baisse. Il s’agit donc d’un solde net – pouvant être positif ou négatif – de perspectives d’emploi.

Les données sont corrigées des variations saisonnières afin de refléter au mieux la réalité des perspectives. Ces corrections permettent d’analyser les données en lissant l’impact des fluctuations saisonnières, qui se reproduisent normalement aux mêmes périodes chaque année. Les données ainsi corrigées sont donc plus représentatives sur le long terme. Précisons que les chiffres pour le Portugal ne sont pas corrigés des variations saisonnières.

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Contact Presse

Marie Elissalde / 06 28 74 50 95 / 01 57 66 14 43

[email protected]


[1] Le chiffre de « prévision nette d’emploi » utilisé dans ce baromètre est le résultat de la soustraction entre le pourcentage d’employeurs anticipant une hausse de leurs effectifs et le pourcentage d’employeurs anticipant une baisse. Il s’agit donc d’un solde net – pouvant être positif ou négatif – de perspectives d’emploi. Les données sont corrigées des variations saisonnières afin de refléter au mieux la réalité des perspectives. Ces corrections permettent d’analyser les données en lissant l’impact des fluctuations saisonnières, qui se reproduisent normalement aux mêmes périodes chaque année. Les données ainsi corrigées sont donc plus représentatives sur le long terme.

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