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Étude Skills Revolution : Les entreprises du monde entier accélèrent leur digitalisation

Dans tous les secteurs d’activité, la pandémie de Covid-19 a donné un coup d’accélérateur sans précédent à la transformation digitale. Travail et collaboration à distance, hausse de la demande de produits et services en ligne sont quelques-unes des facettes de ce bouleversement. Si la digitalisation n’apparaît plus comme une option, elle n’est pas pour autant déshumanisée ! Elle adopte en effet un visage résolument humain où l’ingénierie des compétences devient un enjeu stratégique de premier plan. Quels sont les contours de cette nouvelle ère ? Décryptage.

Menée dans plus de 40 pays, cette étude de ManpowerGroup a porté sur plus de 26 000 employeurs afin de déterminer l’impact de la crise sanitaire sur les projets de digitalisation, d’automatisation, de recrutement et de montée en compétences.

 

Une transformation digitale inédite mais contrastée

En l’espace de quelques mois, la crise sanitaire aura propulsé en avant, de plusieurs années, la transformation digitale. Trois années précisément pour les entreprises européennes au niveau de la digitalisation des interactions avec les clients. Pour la création de produits et services digitaux, cette accélération atteindrait 7 ans par rapport au rythme de croissance de la période pré-Covid 19. Ces mutations n’ont pas d’impact négatif sur l’emploi, bien au contraire. Le nombre de postes créés dépasse ceux qui sont détruits. L’étude Skills Revolution de ManpowerGroup souligne que 86 % des employeurs internationaux qui automatisent leurs processus prévoient d’accroître ou de maintenir leurs effectifs. Dans le peloton de tête, les entreprises qui se digitalisent le plus sont celles qui gagnent des parts de marché et créent le plus d’emplois. Qui sont-elles ? Dans les 40 pays sondés, l’accélération de la transformation digitale augmente proportionnellement à la taille des entreprises : 29 % de celles ayant plus de 250 salariés la mettent en œuvre, contre seulement 12 % des entreprises de moins de 10 employés. Plus durement touchées par la crise, ces dernières suspendent en effet majoritairement leurs projets digitaux et de recrutement. Parmi les secteurs d’activité, la finance, l’assurance, l’immobilier et les services aux entreprises mettent les bouchées doubles pour se digitaliser… et survivre. Toutes les entreprises doivent trouver de nouveaux modèles pour exercer leur activité historique ou se réinventer totalement, avance l’étude. Confronté à la fermeture de nombreux points de vente, l’habillement a, par exemple, fait preuve d’inventivité : présentations et défilés en ligne, essai de produits en réalité augmentée, etc. Tous secteurs confondus, l’e-commerce n’est plus marginal : la vente en ligne de produits a augmenté de 30 % en France sur l’année 2020 et près d’un produit sur six serait désormais acheté en ligne.

 

Les fonctions RH au cœur de la transformation digitale

Preuve que la digitalisation n’acte pas la fin du travail humain, les RH font leur grand retour dans la stratégie des entreprises. La crise sanitaire, économique et sociale leur a effectivement redonné un rôle capital dans les 3 « R » de la révolution des compétences : les renouveler, les réorienter et les redéployer. Les fonctions RH ont le vent en poupe : l’étude Skills Revolution évalue à 15 % la croissance de leurs effectifs dans les structures qui ont le plus d’ambitions en matière d’automatisation. Alors que l’enjeu pour les entreprises est de « mettre en place un savant mélange de talents humains et de technologies », les RH ont pour mission d’attirer de nouveaux profils, notamment dans la data, mais aussi de développer, motiver et fidéliser l’ensemble des collaborateurs. Quelles sont leurs priorités pour 2021 ? La grande majorité des responsables RH, 63 % d’entre eux, cite la santé et le bien-être des salariés comme objectif n°1. Loin derrière, la 2ème priorité – mettre en place de nouveaux modèles de travail – est évoquée par 37 % des répondants, suivie par le développement de compétences (30 % d’entre eux). Psychothérapeute spécialisée dans la souffrance au travail, Sylvaine Perragin prédisait déjà en 2019 que « l’obligation d’être heureux au travail fera bientôt partie des objectifs à atteindre ».

 

Développer des compétences techniques et comportementales

Dans ce monde mouvant, les compétences recherchées par les RH mutent elles aussi. Selon le Forum économique de Davos, à l’horizon 2025 les hommes et les machines se partageront équitablement le travail. 97 millions d’emplois seront, par ailleurs, créés dans les secteurs de l’intelligence artificielle, de l’économie verte et de la santé. Si l’importance des aptitudes techniques est indéniable, les compétences humaines renforcent l’employabilité et la résilience des individus. Pourtant, l’étude Skills Révolution souligne un déficit de formation en la matière : 38 % des organisations déclaraient peiner à former leur personnel aux compétences techniques les plus demandées et 43 % éprouvaient des difficultés encore plus aiguës à leur enseigner les soft skills dont elles ont besoin. Dans un rapport récent, le Forum de Davos identifie justement ces compétences « comportementales » d’avenir : l’esprit critique et analytique, la résolution de problèmes complexes, la résilience, la gestion du stress et la flexibilité. Face aux difficultés rencontrées par les employeurs pour sourcer et fidéliser les profils, ManpowerGroup a lancé le programme MyPath. À l’appui de leur expertise du marché de l’emploi, des données et analyses RH, les agents MyPath définissent des parcours professionnels spécifiques, dans des secteurs en croissance comme ceux de l’Informatique, des Activités financières, de l’Industrie manufacturière 2.0, du Commerce ou de la Logistique. MyPath épaule ainsi les DRH pour intégrer des talents aux compétences techniques et comportementales tant recherchées.

En stimulant la digitalisation, la crise sanitaire a renforcé le besoin d’aider les individus à se former à de nouvelles compétences, à mettre à niveau celles qu’ils possèdent déjà, ou à se réorienter pour se positionner sur des métiers en tension. Les fonctions RH deviennent, de ce fait, de véritables parties prenantes de cette transformation digitale.

Téléchargez l’étude ici.

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