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Des intentions d’embauche au plus haut niveau pour finir l’année 2022

Les intentions d’embauche au quatrième trimestre 2022 augmentent de nouveau, de +5 points, par rapport au trimestre précédent, mais diminuent de -1 point en un an. Avec un solde net d’emploi, établi par le Baromètre ManpowerGroup, de +34 %, malgré l’inflation et les difficultés de recrutement, les créations d’emploi se confirment pour la fin d’année. La France est d’ailleurs, avec la Suède, le pays où les entreprises comptent embaucher le plus d’octobre à décembre ! Découvrez ce que vous réserve le dernier trimestre 2022.

Alors que la flambée de l’inflation incitait à la prudence et faisait envisager une fin d’année difficile pour l’économie française, les résultats de notre baromètre des perspectives d’emploi du quatrième trimestre tendent à prouver le contraire côté recrutement. 45 % des employeurs interrogés annoncent même leur souhait d’étoffer leurs effectifs, et seuls 11 % de les réduire !

Ce solde net d’emploi (+34 %) est au plus haut depuis un an, un niveau à peine inférieur à celui du dernier trimestre 2021. Tous les secteurs d’activité étudiés affichent d’ailleurs une prévision nette d’emploi positive, et mieux encore : les intentions d’embauche progressent dans 7 secteurs sur 11, par rapport au troisième trimestre 2022. L’hôtellerie-restauration affiche des résultats impressionnants liés à une forte rotation des salariés dans ce secteur, avec un solde des intentions de recrutement largement positif (+20 points en un an). Tandis que le domaine manufacturier connaît un moment moins favorable (-20 points) en cette fin d’année.

« Ce baromètre montre que les intentions d’embauche continuent à progresser, dans un contexte où l’économie française montre sa capacité à résister, commente Alain Roumilhac, président de ManpowerGroup FranceNotre PIB a progressé de 0,5% au deuxième trimestre 2022, soit deux fois plus que prévu. Les entreprises suivent cette tendance, avec des prévisions d’embauche bien orientées ». 

Des intentions d’embauche qui augmentent de nouveau sur l’ensemble du territoire, en particulier dans les régions Est et Ile-de-France. A l’exception de l’Ouest, en léger recul.

Le redémarrage de l’activité après la crise sanitaire prend une nouvelle envergure, et ne semble pas être affaibli outre mesure par les circonstances internationales. L’ensemble des régions affichent ainsi une prévision nette d’emploi fort positive : +25 % dans le Nord, +30 % dans le Sud, +32 % dans l’Ouest, +34 % dans l’Ile-de-France, et même +40 % dans l’Est !

Seule la région Ouest montre des intentions d’embauche en légère baisse (-4 points) d’un trimestre à l’autre, en dépit de sa bonne performance globale. Les projets de recrutement restent au même niveau qu’au troisième trimestre 2022 dans la région Sud, et progressent légèrement dans la région Nord (+3 points). Ils augmentent de manière plus substantielle en région parisienne (+8 points), et dans la région Est (+11 points).

En analysant l’évolution à plus long terme, la région Ouest connaît une baisse notable de -10 points du solde des prévisions d’embauche, la région Nord de -7 points, et l’Île-de-France de -3 points, par rapport au quatrième trimestre 2021. A l’inverse, les régions Est (+1 point) et Sud (+6 points) surpassent leurs performances de l’an dernier, à la même période.

Les petites et les grandes entreprises recrutent davantage que les PME et TPE.

Dans l’ensemble des catégories d’entreprises, les prévisions nettes d’emploi sont positives. Ce sont les petites entreprises, de 10 à 49 salariés, qui affichent la progression la plus forte d’un trimestre à l’autre (+7 points), ainsi que la hausse la plus forte en un an (+17 points), avec un solde net des perspectives d’emploi extrêmement favorable : +38 %.

Les très petites entreprises, de moins de 10 salariés, affichent au contraire le solde le plus faible, à seulement +18 %, en baisse de -16 points en un trimestre et de -14 points en un an. A ce sujet, une récente enquête de conjoncture de la CPME montre que plus de 9 dirigeants sur 10 se disent impactés par la hausse subite des prix de leurs fournisseurs, tout en étant confrontés à de grosses difficultés pour recruter les bons profils. Et ce, principalement par manque de candidats. Or, il est assez complexe de revaloriser les offres d’emploi afin de rendre les conditions plus attractives, quand le coût de revient augmente déjà…

Concernant les entreprises moyennes, de 50 à 249 salariés, la prévision nette d’emploi se maintient à un bon niveau (+27%), malgré une baisse de -2 points en un trimestre. De leur côté, les grandes entreprises, de plus de 250 salariés, se rapprochent de leur niveau d’embauche de fin 2021 (+32%) en hausse de +2 points d’un trimestre à l’autre.

7 secteurs d’activité voient leurs intentions d’embauche augmenter dont 2 très fortement   

Avec des intentions d’embauche positives dans chacun des 11 secteurs d’activité étudiés, les résultats de notre Baromètre pour le 4ème trimestre demeurent très favorables.

Le secteur de l’hôtellerie-restauration se démarque avec l’une des plus fortes hausses enregistrées : +20 points des intentions d’embauche en un trimestre. Il faut dire que l’été 2022 a été particulièrement fructueux, avec des recettes 20 à 30 % supérieures à celles de 2019, d’après les retours des professionnels. En tout, 35 millions de Français sont partis en vacances, et 25 millions de touristes étrangers ont visité le pays.

Un autre chiffre qui frappe est l’explosion des intentions d’embauche dans le secteur des ONG et associations : le solde net d’emploi atteint désormais +60 % suite à une hausse de +23 points en un trimestre ! La raison se trouve peut-être dans le développement massif du mécénat ces dernières années, avec près de 100.000 entreprises participant au financement de cet écosystème. En outre, de plus en plus d’ONG sont mandatées par l’État pour mettre en place certaines politiques publiques. Grâce à des fonds plus conséquents, et devant remplir davantage de missions, elles sont naturellement amenées à embaucher.

Les intentions d’embauche évoluent aussi dans la bonne direction dans les « autres services » (+10 points) qui regroupent les activités professionnelles, scientifiques et techniques et les services administratifs, dans les activités financières (+8 points), dans la communication, les médias et le numérique (+6 points), dans le secteur social, éducatif et de santé (+6 points), ainsi que dans le commerce de gros et de détail (+1 point). Ces divers pans d’activité continuent de rechercher des profils pour répondre à leurs besoins, avec de solides prévisions nettes d’emploi pour la fin d’année, comprises entre +27 % et +49 %.

Inversement, le secteur industriel semble souffrir davantage de la situation internationale, affichant une baisse de -4 points (manufactures) à -8 points (autres industries) du solde net d’emploi, même si les intentions d’embauche demeurent encore fort positives (soit +30% et +19% respectivement). Comme les TPE, les entreprises industrielles font face à d’importantes difficultés de recrutement, qui n’ont jamais été aussi fortes depuis au moins trois décennies, et l’inflation énergétique empêche bien souvent de pouvoir y remédier…

Dans la construction (-2 points en un trimestre) et les « autres productions » (-3 points), des baisses plus mesurées sont à noter. Pour autant, une large partie des dirigeants d’entreprise concernés continuent de rechercher de nouveaux collaborateurs. Surtout dans le secteur du BTP où le solde positif d’emploi reste plutôt élevé (+27%), pour répondre aux besoins liés à des délivrances des permis de construire actuellement en hausse.

Au niveau global, tous secteurs confondus et dans la France entière, ce nouveau Baromètre ManpowerGroup montre que les intentions d’embauche pour le quatrième trimestre 2022 retrouvent leur excellent niveau de la fin 2021. Et les projets de recrutement dépassent de très loin les réductions d’effectifs, dans l’ensemble des régions et des secteurs, même si un ralentissement est notable au sein des TPE et dans l’industrie. Des entreprises et activités pénalisées par les pénuries de main d’œuvre et l’envolée des prix énergétiques. 

Si la situation internationale ne permet pas d’envisager une baisse du prix de marché de l’électricité et du gaz dans l’immédiat, les prix des carburants ont eux commencé à refluer. En outre, un plan de sobriété énergétique a été présenté afin de réduire la consommation d’énergie de 10 % du pays, et d’éviter tout problème d’approvisionnement. Il a également été annoncé que le bouclier tarifaire sera prolongé jusqu’en 2023 : une bonne nouvelle, car celui-ci a permis de réduire de moitié la facture énergétique des ménages, et de limiter la hausse de la facture énergétique des entreprises à 20 % (contre 50 % sans). Des mesures qui permettront – c’est l’idée – d’aborder l’année 2023 sans trop d’angoisse.

Le Baromètre ManpowerGroup des perspectives d’emploi pour le quatrième trimestre 2022 a été réalisé dans 40 pays et territoires, entre le 1er et le 31 juillet 2022 auprès de 40.694 employeurs issus d’entreprises privées et d’organismes publics, dont 1020 employeurs en France. L’étude analyse les données obtenues en réponse à cette question : « Comment anticipez-vous l’évolution des effectifs de votre entreprise au cours du prochain trimestre, jusqu’à fin décembre 2022, par rapport au trimestre actuel ? ». NB : nos lecteurs les plus assidus peuvent remarquer une différence entre certains chiffres de ce baromètre et ceux du trimestre précédent pour une raison simple : chaque trimestre, les données sont lissées et corrigées des variations saisonnières, afin de refléter au mieux la réalité de nos analyses et perspectives, et de les rendre plus représentatives sur le long terme !
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