« Le critère du diplôme ne suffit plus pour comprendre l’insertion. Les conditions d’orientation et les parcours scolaires, de moins en moins linéaires, ont aussi leur impact. »
C’est en ces termes que le Céreq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) présentait son étude sur les parcours menant à l’insertion des jeunes, dans laquelle on pouvait notamment lire :
« Des études récentes ont montré qu’au-delà du diplôme, les parcours scolaires peuvent expliquer des différences dans l’accès à l’emploi ou des débuts professionnels. Certains travaux montrent l’importance d’éléments du parcours en tant que « signal » d’aptitudes individuelles particulières pour les employeurs. Le passage par une filière sélective semble être un marqueur positif. Le passage par une filière générale avant la spécialisation dans une formation professionnelle ou l’association de compétences académiques et professionnelles semblent aussi appréciés des entreprises.
D’autres études éclairent les réorientations en cours de vie active à la lumière des orientations scolaires. Ainsi les jeunes sortant de formations générales se réorientent plus souvent que ceux ayant suivi un cursus professionnel. Ils se forment aussi davantage, peut-être pour professionnaliser leur profil.
Les réorientations en début de vie active peuvent être des opportunités de rattraper une orientation scolaire non désirée. Les formations suivies en vue d’une réorientation sont en effet plus fréquentes chez les jeunes ayant été orientés contre leurs voeux vers la filière professionnelle, et encore plus si c’est la spécialité choisie qui leur avait été refusée. »
Le Céreq conclue son étude en insistant sur la nécessité d’enrichir nos dispositifs d’observation :
« Le parcours est un objet construit, à partir des critères fixés par les experts… et en fonction des données disponibles. Ce qui milite pour un renforcement des dispositifs d’observation pour rendre compte de leur complexité. »