Dans son avis 40 ans de formation professionnelle : Bilan et perspectives, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a identifié 24 pistes visant à rendre le système de formation professionnelle plus performant -tant pour le marché du travail dans son ensemble ainsi que pour les entreprises, les salariés et les demandeurs d’emploi.
Dans le cadre de cette réflexion, le CESE a récemment fait le point sur les disparités hommes/femmes en la matière :
« Elles sont réelles : en 2009, parmi les cadres, 57% des femmes ont suivi une formation (contre 62% des hommes), l’écart s’accentuant encore pour les moins qualifiés.
Les femmes bénéficient un peu moins que les hommes de formations qualifiantes, et les contraintes familiales freinent sensiblement leur probabilité d’accès à la formation, alors qu’elles sont sans incidence sur celle des hommes. »
Face à ces disparités, la délégation aux Droits des femmes et à l’Égalité du CESE propose de développer une offre de proximité ou l’indemnisation des frais de garde des enfants pour les formations excédant les horaires habituels de travail. Des propositions qui seront reprises dans « le bilan de l’application des dispositifs promouvant l’égalité professionnelle entre femmes et hommes » à paraître.
Les propositions du CESE en matière de formation professionnelle
Les propositions du CESE en matière de formation sont importantes puisqu’un système de formation efficace est au fondement de la sécurisation des parcours professionnels. Corriger ses lacunes est donc essentiel pour mettre en place une véritable « flexisécurité ».
Enjeux, bilan et propositions :
Les propositions :
1- Mieux articuler formation initiale et continue
- Poursuivre la structuration d’un service public de l’orientation tout au long de la vie.
- Renforcer les liens entre le système éducatif et le monde du travail pour une orientation efficace.
- Promouvoir les formations en alternance.
- Renforcer le rôle des universités dans la formation continue.
- Instaurer un droit à la formation initiale différée.
- Donner un nouvel élan à la validation des acquis de l’expérience (VAE).
2- Accroître l’efficacité et la qualité du système de formation professionnelle
- Faire du plan de formation un outil stratégique de gestion des ressources humaines.
- Améliorer l’accès à la formation dans les TPE et PME.
- Instaurer un référencement « qualité » des organismes de formation.
- Adapter le système de formation et de certification aux évolutions économiques, sociales et environnementales ainsi qu’aux enjeux européens.
- Favoriser l’innovation pédagogique.
- Inscrire la formation comme composante de la responsabilité sociale et environnementale des entreprise.
3- Faire de la formation un outil de sécurisation des parcours professionnels
- Faciliter l’accès des demandeurs d’emploi à la formation professionnelle.
- Expérimenter l’adaptation du contrat de sécurisation professionnelle aux chômeurs de longue durée.
- Mieux articuler le chômage partiel, comme les activités réduites, et la formation.
- Renforcer la coopération de Pôle emploi avec les organismes collecteurs.
- Mieux articuler le droit individuel à la formation (DIF) avec les autres dispositifs de formation.
- Réaliser une étude de faisabilité sur la création éventuelle de comptes individuels formation.
- Consolider les moyens du congé individuel formation (CIF).
4- Renforcer la gouvernance et le pilotage stratégique
- Améliorer la gouvernance du système de formation professionnelle.
- Clarifier la gouvernance régionale.
- Mieux prendre en compte le « hors champ » dans la gouvernance.
- Renforcer et coordonner les procédures d’évaluation.
- Financer le paritarisme dans le domaine de la formation professionnelle.
>>> Pour en savoir +
- Télécharger l’avis du CESE (pdf)
- Télécharger la synthèse (pdf)
- Lire l’article « Hommes et femmes, les disparités d’accès à la formation continue »
- Lire l’article « Les lacunes de la formation, causes de l’échec de la flexicurité « à la française » de l’Atelier de l’Emploi.