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3 idées clefs de On m’avait dit que c’était impossible, de Jean-Baptiste Rudelle

CHRONIQUE. Sélectionné pour la 21e édition du prix littéraire de la Fondation ManpowerGroup et HEC Paris, qui sera remis le 20 septembre, On m’avait dit que c’était impossible de Jean-Baptiste Rudelle, le fondateur de Criteo, est à la fois le récit du parcours de son auteur et un manifeste en faveur de la création d’entreprises de hautes technologies en France.

Les livres narrant la success story d’un entrepreneur sont légion, mais peu sont aussi captivants et sincères que celui de Jean-Baptiste Rudelle, fondateur de Criteo. Il y raconte ses erreurs, ses réussites et partage ses conseils aux startuppers français. Pas donneur de leçons pour autant, Jean-Baptiste Rudelle partage surtout son enthousiasme pour l’avenir de l’entrepreneuriat français.

En attendant de savoir lequel des 5 ouvrages finalistes recevra le Grand Prix de la Fondation ManpowerGroup, voici 3 idées clefs pour comprendre On m’avait dit que c’était impossible.

 

Savoir bien s’entourer… dès le début !

Sans langue de bois, Jean-Baptiste Rudelle essaie de comprendre ses échecs passés, deux entreprises qu’il a fondé avant Criteo, pour en tirer des conseils avisés. Pour lui, il ne faut surtout pas croire qu’une entreprise se créé par l’énergie d’une seule personne, bien au contraire ! Il faut s’avoir bien s’entourer, dès le début :

"Les startups montées par une seule personne mettent en moyenne 72 mois pour devenir rentables. On tombe à 36 mois dès qu'elles sont montées par au moins deux associés. Plus frappant encore, ces 15 dernières années, 80% des start-up du numérique qui ont dépassé la valorisation très symbolique du milliard de dollars ont plusieurs fondateurs."

Mais comment (et qui) choisir ? Un défi stratégique et très délicat, car il faut savoir trouver l’équilibre entre des personnes de confiance (amis, familles, anciens collègues…) et des inconnus dont les compétences sont nécessaires à la réussite du projet. Dans le premier cas, il faut se prémunir des « facteurs affectifs » qui peuvent interférer avec le travail, et dans le second, créer rapidement une relation de confiance avec les nouveaux venus.

Cultiver la confiance et l’intelligence collective

Face à la nécessité de rester agile et d’être capable d’évoluer rapidement, une startup doit être exemplaire en termes de gestion des compétences et de formation. Il faut encourager ses collaborateurs à apprendre continuellement, à prendre des risques et à partager les connaissances. Pour réussir, il faut passer d'une culture autocratique à une culture participative, à la confiance et à la « culture du co » : open source, entraide, innovation collaborative.

Pour se faire, Jean-Baptiste Rudelle recommande de partager les valeurs de l’entreprise aussi bien en externe qu’en interne, par exemple par le biais d’un manifeste comme celui qu’il a rédigé pour Criteo. Son objectif ? Instaurer une « culture de la confiance » et de « l’intelligence collective » en encourageant les salariés à apprendre les uns des autres, pour favoriser une posture d’échange de savoirs et de réciprocité.

Les dirigeants doivent se montrer exemplaire dans cette chaîne de savoir en acceptant à la fois de partager leur expérience, et d’apprendre à leur tour !

Impossible n’est pas français ?

« La France est un petit paradis fiscal qui s’ignore », écrit Jean-Baptiste Rudelle dans l’un des derniers chapitres. Pour lui, les entreprises françaises ont tout pour réussir et ne peuvent pas se contenter de pointer du doigt la fiscalité. La France est d’ores et déjà un terrain idéal pour les entrepreneurs et les innovateurs. Il suffit d’oser… Et d’arrêter d’idéaliser l’ailleurs !

Le livre vaut aussi pour son portrait mordant de la Silicon Valley, où il pointe du doigt les complexités administratives, l’absentéisme et un insoupçonnable manque de créativité des ingénieurs. Provocateurs ? Sans aucun doute, mais rafraichissant !

Crédit image : Le Web | CC BY 2.0

On m'avait dit que c'était impossible. Le manifeste du fondateur de Criteo, de Jean-Baptiste Rudelle. Editions Stock. 237 p.

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