Dans le cadre d’une série d’interviews vidéos de DRH de grands groupes de dimension mondiale, organisée en partenariat avec Décideurs TV, l’Atelier de l’Emploi vous propose un décryptage des principales problématiques RH auxquelles ces entreprises sont confrontées.
Ici, Francis Bergeron, Directeur des Ressources Humaines de SGS France (leader mondial de l’inspection, du contrôle et de la certification – 64 000 salariés partout dans le monde), se prononce sur l’actualité des RH en France et, surtout, sur les problèmes de recrutement rencontrés par son entreprise –malgré sa position dominante.
Grandes tendances et actualité des ressources humaines
- Suite à la décision de la chambre sociale de la Cour de cassation du 29 juin 2011 relative au régime du forfait-jour des cadres, les entreprises doivent mettre en place des mesures concrètes en matière de contrôle du respect de la durée maximale de travail. Ceci est complexe à mettre en œuvre dans une entreprise comme SGS, composée de nombreux cadres.
- Alors que SGS a développé sa propre politique de partage des richesses (participation, intéressement, variables, abondements/majorations de la participation), la loi a instauré l’obligation d’une prime de partage de la valeur ajoutée. Comme de nombreux grands groupes, SGS va devoir revoir toute sa politique de partage.
Les difficultés de recrutement d’une entreprise aux métiers variés, sur un secteur peu réputé
Dans le contexte d’un plan de croissance qui prévoit d’atteindre 100 000 employés d’ici 2014, SGS connaît des difficultés à recruter, malgré sa position de leader mondial, notamment du fait de la faible connaissance de ses métiers. Les obstacles auxquels elle est confrontée sont les suivants :
- La faible réputation des métiers du contrôle et de la certification : les écoles d’ingénieurs et de commerce n’envoient pas spontanément les dossiers de leurs étudiants et diplômés.
- La faible notoriété de l’entreprise elle-même, pourtant leader de son secteur, auprès des étudiants et des cadres en recherche mobilité.
- L’impossibilité de communiquer sur une famille de métiers pour une entreprise qui intervient dans des domaines et à des niveaux de qualification très variés.
En effet, SGS intervient dans une dizaine de domaines (aussi différents les uns des autres que le pétrole, le contrôle environnemental, la santé, l’agroalimentaire, l’aéronautique ou encore les bien de consommation) et à des niveaux de qualifications très hétérogènes (ingénieurs, techniciens, cadres, commerciaux, chargés clientèle…).
Pour résoudre ces difficultés, la communication développée par Altran pour soutenir l’attractivité de ses métiers serait-elle un exemple à suivre ? Une nouvelle approche, de long terme, du recrutement comme de la formation, ne devrait-elle pas être envisagée ?